Document
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Réponse
du personnel au Rapport au Conseil
municipal d’Ottawa concernant la réunion à huis clos du Comité du transport en
commun du 21 avril 2010 et la réunion du Conseil du
26 mai 2010 : Comptes généraux – radiations pour 2009 de l’enquêteur chargé
d'examiner les réunions municipales
Contexte
Comme il a été mentionné
précédemment, tous les rapports de l’enquêteur chargé d’examiner les réunions municipales
sont maintenant accompagnés d’une réponse du personnel.
Dans son Rapport au Conseil municipal
d’Ottawa concernant la réunion à huis clos du Comité du transport en commun du
21 avril 2010 et la réunion du Conseil du
26 mai 2010 : Comptes généraux – radiations pour 2009, l’enquêteur
chargé d'examiner les réunions municipales fait état d’une plainte
reçue concernant le point nº 1 du rapport nº 38‑B de la réunion
à huis clos du Comité du transport en commun, intitulé
« Comptes généraux – radiations pour 2009 – à huis clos – règlement
en vue de résoudre des questions de contentieux y compris des questions portées
devant un tribunal administratif et touchant la ville –
date de compte rendu : 30 jours après le règlement final ».
Le Comité
du transport en commun a décidé de tenir une séance à huis clos en vertu des
alinéas 13(1)e)
et f) du Règlement de procédure qui concernent
les litiges actuels ou éventuels ayant une incidence sur la Ville ainsi que les
conseils protégés par le privilège du secret professionnel de l’avocat. Le Conseil municipal n’a pas abordé ce point pendant
sa réunion, mais a plutôt décidé d’adopter la motion par vote.
Discussion
Dans
son rapport, l’enquêteur
chargé d’examiner les réunions municipales
analyse cette question et l’utilisation de deux exceptions citées dans la
motion de réunion à huis clos. Le personnel est d’accord avec les observations
de l’enquêteur.
Pour étayer
sa conclusion selon laquelle « cette question figure parmi les sujets qui peuvent,
à la discrétion du Conseil, être discutés à huit clos et que la procédure
suivie respecte les exigences de la Loi
sur les municipalités et le Règlement
de procédure », l’enquêteur chargé d’examiner les réunions municipales
présente
trois recommandations susceptibles d’augmenter la transparence de la
question :
(1) La description des
questions devant être discutées à huis clos aurait pu être davantage détaillée
en mentionnant la faillite d’ITCL (Infoplace Ticket Centre Ltd.);
(2) La procédure relative
aux documents de référence du Règlement
de procédure aurait dû être suivie ou modifiée pour que
les
documents mentionnés dans le rapport soient distribués aux membres du Conseil
ou conservés dans les dossiers du greffier municipal et chef du contentieux;
(3) Que la date de compte
rendu de tout rapport de réunion à huis clos
soit fixée de façon à ce que l’on sache avec plus de certitude le moment de
la publication du rapport.
1.
Description
de la question à traiter à huis clos
Le
Conseil a déjà établi une pratique standard pour déterminer les questions à
traiter dans le cadre d’une motion de réunion à huis clos. En 2010, le Conseil municipal
a tenu
six séances à huis clos sur des litiges et, dans chacun des cas, il a relevé la
question à examiner [c.-à-d. Rogers et l’Accord municipal sur
l’occupation des rues, Guinan c. Ville d’Ottawa, stade de baseball d'Ottawa, etc.).
Pour ce qui est des comités permanents, ils ont tenu trois réunions à huis clos
sur des
litiges, et l’une d’entre elles a mené au processus de supervision des
procédures déterminé par l’enquêteur chargé d’examiner les réunions municipales.
On souligne dans le présent rapport le fait que les coordonnateurs et adjoints
des comités permanents tirent profit des formations supplémentaires sur les
procédures relatives aux réunions à huis clos du Conseil.
À ce
titre , le personnel est d’accord avec la recommandation de l’enquêteur chargé
d’examiner les réunions municipales selon laquelle la description des
questions devant être discutées à huis clos aurait pu être davantage détaillée
en mentionnant la faillite d’ITCL. Comme l’indique l’enquêteur, la
question de la faillite d’ITCL figurait sur une liste d’environ cinquante
comptes débiteurs généraux déclarés irrécouvrables en 2009. Toutefois, la faillite
d’ITCL a été soulignée dans le rapport confidentiel, où elle représentait la
majeure partie du montant total ayant été radié. Bien que les procédures des
réunions publiques de la Ville d’Ottawa dépassent les exigences de la Loi de 2001 sur les municipalités
en exigeant de révéler la nature précise des discussions à huis clos dans une motion
de réunion à huis clos, le personnel reconnaît qu’il s’agit d’un exemple où la
nature des discussions aurait pu être davantage détaillée afin d’en accroître
la transparence.
2.
Procédure
liée aux documents de référence confidentiels
Auparavant,
les documents de référence confidentiels pour les rapports sur les comptes généraux et
les radiations étaient distribués aux membres du
Conseil, sur du papier rose, et conservés dans les dossiers du greffier municipal et
chef du contentieux. En août 2009, une atteinte à la
vie privée a été commise, c’est‑à‑dire que la pièce confidentielle jointe
à un rapport sur les comptes
généraux et les radiations a été publiée par inadvertance
avec l’ordre du jour public sur ottawa.ca (jointe au rapport du personnel).
Cette pièce jointe confidentielle renfermait les noms de 19 entreprises et de 376
individus ainsi que les montants radiés. À la suite de cette infraction, on a
modifié la procédure pour assurer la protection des renseignements personnels
compris dans les pièces jointes. La procédure révisée prévoyait l’arrêt de la distribution
de la liste confidentielle aux membres du Conseil et aux cadres supérieurs ainsi
que le maintien de cette liste dans les dossiers du trésorier municipal adjoint – recettes (tel qu’il
est indiqué dans le rapport confidentiel).
Comme
le Règlement de procédure et le Règlement municipal sur la délégation de pouvoirs
ne sont pas revus de façon ponctuelle, ni l’un ni l’autre n’a été modifié de
façon à refléter la nouvelle procédure. Le personnel est d’accord avec la
recommandation de l’enquêteur
chargé d’examiner les réunions municipales, et le Règlement
de procédure et le Règlement municipal sur la délégation de pouvoirs seront
révisés en conséquence, dans le cadre de l’examen sur la gouvernance portant
sur la procédure liée aux documents de référence confidentiels joints à ces
rapports.
Toujours
en ce qui a trait aux documents de référence et aux rapports confidentiels, le
Conseil entend aborder plus de points pendant les réunions publiques et réduire
ainsi le nombre de questions examinées à huis clos. De plus en plus de rapports
sont rédigés aux fins de publication, et seuls les renseignements confidentiels
qu’ils contiennent sont fournis séparément (les avis juridiques liés à un
rapport sont fournis séparément dans une note confidentielle). Pour réduire
davantage le nombre de rapports confidentiels présentés au Comité du transport
en commun et au Conseil, le personnel examine les règlements relatifs à la Loi sur l’accès à l’information municipale et
la protection de la vie privée (LAIMPVP) de façon à proposer des rapports
publics aux comités et aux conseils, notamment des rapports sur les nominations
et des rapports de dénomination commémorative. Actuellement, ces rapports sont confidentiels
puisqu’ils traitent de personnes pouvant être identifiées.
3. Dates de compte rendu
La
Ville d’Ottawa mentionne les dates de compte rendu sur tous ses rapports
confidentiels. Ce processus dépasse les exigences de la Loi de 2001 sur les municipalités en matière de réunions publiques.
Souvent, la date de compte rendu suit immédiatement l’approbation du Conseil
municipal ou du Comité. Toutefois, certaines questions doivent être reportées (c.-à-d.
les rapports sur les actions en justice pour lesquelles une décision n’a pas
encore été rendue). Il est souvent difficile de déterminer la date de compte
rendu exacte dans ce genre de cas. Les membres du personnel reconnaissent que l’établissement
de règles plus précises concernant les dates de compte rendu permettrait d’augmenter
la transparence du processus et les incitera assurément à fournir des dates de
compte rendu plus précises dans la mesure du possible.
En
outre, d’après le Règlement de procédure,
le rapport peut être rendu public sur demande dès que la date de compte
rendu est atteinte. Le personnel recommande d’améliorer le processus pour
établir des liens proactifs entre le rapport confidentiel et l’ordre du jour du
Conseil ou du Comité, selon le cas, une fois que la date de compte rendu est
passée.
Conclusion
En résumé, le personnel est d’accord
avec les recommandations formulées par l’enquêteur chargé d’examiner les
réunions municipales. Bien que la Ville d’Ottawa soit un des
plus grands partisans des réunions publiques, il y a toujours place à
amélioration.
Outre les recommandations de l’enquêteur chargé
d’examiner les réunions municipales, le Conseil municipal continue
de faire preuve de leadership en abordant ses points pendant les réunions
publiques. Tant au Comité qu’au Conseil, les conseillers ont demandé de
connaître la raison pour laquelle ils doivent traiter certaines questions à
huis clos, à la suite de la recommandation du personnel (un peu comme pour les
suspensions des règles de procédure qu’il faut maintenant justifier). De plus,
il arrive dans certains cas qu’on demande au personnel de faire la même
présentation dans une réunion ouverte et dans une réunion à huis clos.
Par exemple, à la réunion du
27 avril 2010 du Comité de l’urbanisme et de l’environnement, le greffier municipal et
chef du contentieux a donné de l’information sur un appel
interjeté par Orgaworld Canada auprès du Tribunal de l’environnement. À la
demande du président du Comité, le greffier municipal et chef du contentieux
a signalé que sa séance d’information allait être donnée à huis clos étant
donné qu’il allait faire un survol du litige et de la stratégie proposée par
les appelants. Ce dernier a également ajouté qu’il pouvait donner la même
présentation dans une réunion ouverte si le Comité jugeait la situation
appropriée. Ainsi, à la reprise de la séance ouverte au public, le greffier municipal et
chef du contentieux s’est servi du rapport du président de
la réunion à huis clos pour fournir les mêmes renseignements à une exception
près.
À la suite de ce rapport, le personnel a
recommandé d’améliorer ce processus dans le cadre des changements apportés au Règlement de procédure. En particulier, le
personnel recommande que les présentations et les séances d’information dont le
contenu est confidentiel aient lieu pendant une séance à huis clos.
À la lumière du prochain examen sur la gouvernance,
le personnel conseille d’ajouter les améliorations qu’il propose et les
recommandations de l’enquêteur
chargé d’examiner les réunions municipales aux
changements prévus en ce qui concerne la gouvernance présentés dans le rapport,
ainsi que de modifier le Règlement de procédure
et le Règlement municipal sur la
délégation de pouvoirs en conséquence.