6.             Rapport sur les services en français

 

                REPORT ON FRENCH LANGUAGE SERVICES

 

 

COMMITTEE RECOMMENDATION AS AMENDED

 

That Council receive the report with the revised table for information.

 

 

 

Recommandation MODIFIÉES DU Comité

 

Que le Conseil prenne connaissance de la version révisée du relevé aux fins d’information.

 

 

 

 

 

DOCUMENTATION

 

1.         City Manager’s report dated 6 April 2010 (ACS2010-CMR-OCM-0002).

 

2.         Extract of Draft Minute, 6 April 2010, follows the English version of the report.

 

 


Rapport au / Report to:

 

Comité des services organisationnels et du développement économique

Corporate Services and Economic Development Committee

 

et au Conseil / and Council

 

le 6 avril 2010 / 6 April 2010

 

Soumis par / Submitted by: Kent Kirkpatrick, Directeur des services municipaux /

City Manager

 

Personne-ressource / Contact Person : Renée Bertrand, gestionnaire,

Direction des services en français / Manager, French Language Services Branch

(613) 580-2424 poste/ext. 21453, Renee.Bertrand@ottawa.ca

 

À l’échelle de la Ville / City Wide

Ref N°: ACS2010-CMR-OCM-0002

 

 

OBJET :

Rapport sur les services en français

 

 

SUBJECT:

Report on french language services

 

RECOMMANDATION DU RAPPORT

 

Que le Comité des services organisationnels et du développement économique (CSODÉ) recommande au Conseil de prendre connaissance du présent rapport. 

 

REPORT RECOMMENDATION

 

That the Corporate Services and Economic Development Committee (CSEDC) recommend that Council receive this report for information.

 

 

RÉSUMÉ

 

L’objectif de ce rapport est de faire état au CSODÉ ainsi qu’au Conseil municipal des progrès accomplis en 2008 et en 2009 au chapitre de l’avancement et de la mise en œuvre continue de la Politique de bilinguisme de la Ville d’Ottawa. Ce rapport présente les succès atteints et les difficultés éprouvées en 2008 et en 2009, tout en énumérant les mesures qui seront entreprises par la direction en 2010.

 

En raison de la présence historique des Francophones à Ottawa et de la mise en place des lois régissant les droits linguistiques en Ontario et au Canada, la Ville adoptait en 2001 le règlement 2001‑170 et la Politique de bilinguisme, qui reconnaissent l’égalité des groupes de langue française et de langue anglaise, et établissent le droit des résidents et des employés municipaux de choisir la langue dans laquelle ils désirent être servis par la Ville ou mener des affaires avec elle.

 

Au recensement de 2006, quelques 143 220 personnes déclarent le français comme langue maternelle ou comme première langue officielle parlée, ce qui représente tout près de 18 p. 100 de la population totale d’Ottawa.

 

En janvier 2009, le Conseil municipal et la haute direction de la Ville réitèrent leur engagement envers le bilinguisme et la prestation de services de qualité en français comme en anglais. La Ville répond ainsi à deux rapports, soit le rapport du Comité consultatif sur les services en français (CCSF) et le rapport Le Blanc et Leblanc, établissant un bilan de la mise en œuvre de la politique. Tout en s’engageant à prendre des mesures concrètes, la Ville indique de plus que la prestation de services en français sera l’une des composantes des plans de travail que les divers services municipaux sont à élaborer dans la poursuite de l’excellence des services.

 

La réponse de la direction à ces rapports a renforcé la mise en œuvre et la gouvernance du bilinguisme comme priorité et partie intégrante de tous les exercices de planification et tous les moyens de prestation des services de la Ville. Cette démarche est également recommandée pour tous les comités, conseils, partenariats et entités décisionnelles de la Ville, de façon que ces organismes prennent en compte l’esprit de la politique et soient régis par lui.

 

Au 31 décembre 2009, quelque 2 845 postes budgétés par la Ville, soit une proportion de 20 p. 100, sont désignés comme demandant une connaissance des deux langues. Des politiques et des procédures ont été mises en place pour promouvoir la désignation continue.

 

Le Service du développement et du rendement organisationnels et la Direction des services en français appuient l’élaboration de plans de travail annuels pour les services, veillant à ce que ces plans reflètent l’esprit de l’article 1,6 de la politique, qui prévoit des mesures d’amélioration des services en français.

 

Pour atteindre avec succès les niveaux de compétence linguistique de leur poste, les gestionnaires de la Ville devront prioriser la formation en langue seconde. Pour ce qui est de l’ensemble des employés, 243 de ceux-ci ont en moyenne participé à l’une ou l’autre des trois sessions annuelles de formation en langue seconde. En moyenne, plus de 70 p. 100 d’entre eux ont complété leur niveau de formation.

 

Le service de traduction de la Ville, une des composantes de la Direction des services en français, reçoit en moyenne 70 demandes de traduction ou de révision par jour ouvrable. C’est dire que la Ville traduit ou révise plus de 17 400 pages de textes par année.

 

Le 25 mars 2009, le maire donnait le coup d’envoi à une campagne de promotion du bilinguisme à l’intention des employés municipaux. Le slogan de cette campagne est « Une Ville, deux langues / One City, two languages ».

 

Le présent rapport donne quelques exemples de services offerts en français par la Ville. Il est entre autres question de l’accroissement du financement des services de garderies, de l’importante augmentation des services de loisirs en français et du bilinguisme lors des événements et consultations publics.

 

La Direction des services en français est aussi chargée de recevoir et de traiter les plaintes concernant l’absence ou la mauvaise qualité des services en français. La DSF a reçu 26 plaintes en 2008, comparativement à 37 en 2009. Les plaintes peuvent être attribuables à un oubli ou à une méconnaissance de la Politique.

 

Depuis 2002, le ministère du Patrimoine canadien et la Ville d’Ottawa disposent d’une entente visant à améliorer les services en français et le visage bilingue de la capitale du Canada. Ce rapport présente quelques exemples des projets menés au cours de 2008 et de 2009 dans le cadre de l’entente.

 

En conclusion, les années 2008 et 2009 ont été marquées par une évolution substantielle sur le plan de la mise en œuvre de la Politique de bilinguisme de la Ville. Comme on pourra le lire dans le rapport, la direction poursuit ses efforts pour faire de la politique une priorité. En font foi les mesures et les orientations adoptées pour 2010.

 

EXECUTIVE SUMMARY

 

The purpose of this report is to provide CSEDC and City Council with a status update on the progress made in 2008 and 2009 with respect to the advancement and ongoing implementation of the City’s Bilingualism Policy. The report highlights some of the successes and challenges experienced in 2008 and 2009 and identifies actions to be undertaken by management to address these in 2010.

 

In keeping with the historic presence of Francophones in Ottawa and the establishment of laws governing language rights in Ontario and in Canada, the City enacted, in 2001, Ottawa By‑law 2001‑170 and the Bilingualism Policy (2001), which recognized the equality of English and French language groups and sets out the rights of residents and municipal employees to choose the language in which they wish to be served by or conduct business with the City.

 

On the 2006 Census, about 143,220 persons state that French is their mother tongue or the first official language they learned, representing almost 18 per cent of Ottawa’s total population.

 

In January 2009, Council and the City’s senior management reiterated their commitment to bilingualism and the delivery of quality services in both English and French. This was in response to two reports, one from the French Language Services Advisory Committee (FLSAC), and the Le Blanc and LeBlanc report, which provided an  assessment of the implementation of the Policy. While undertaking concrete actions, the City also indicated that the delivery of services in French would be a component of the work plans being developed by all municipal departments in the pursuit of service excellence.

 

Management’s response to these reports strengthened the implementation and governance of bilingualism as a priority and an integral component of all City planning exercises and service delivery. The same approach is also recommended for all City committees, boards, partnerships and decision‑making bodies, so that these bodies consider and are guided by the spirit of the Policy.

 

As of 31 December 2009, about 2,845 or 20 per cent of budgeted City positions were designated as calling for some knowledge of both languages. Policies and procedures have been implemented to advance the ongoing management of position designations.

 

The Organizational Development and Performance Department and the French Language Services Branch collaborate to support the development of annual departmental work plans ensuring these plans reflect the intent of Article 1.6 of the Policy, which includes measures for improving French-language services.

 

To successfully reach the language proficiency levels required of their positions, the City’s managers need to prioritize second‑language training. For all employees, there are 3 annual language training sessions with an average enrolment of 243 per session. Typically more than 70 per cent of the participants successfully complete their training levels.

 

Translation Services, a division of the French Language Services Branch, receives an average of 70 translation or revision requests per business day. This means that the City translates or revises more than 17,400 pages of text annually.

 

On March 25, 2009, the Mayor kicked off a campaign aimed at increasing awareness of bilingualism among municipal employees. The slogan for this campaign is: Une Ville, deux langues / One City, two languages.

 

This report outlines several examples of the French delivery of City services such as improving the funding of French child care services, a significant increase in recreational services and bilingualism at public events and consultations.

 

French Language Services is also responsible for receiving and processing complaints regarding the absence, or quality, of services in French. FLSB received 26 complaints in 2008 and 37 complaints in 2009.  Complaints can be due to oversight or a lack of understanding of the Policy.

 

Since 2002, the Department of Canadian Heritage and the City of Ottawa have an agreement to improve French-language services and the bilingual character of Canada’s capital. This report highlights several examples of projects carried out in 2008 and 2009 as part of this agreement.

 

In conclusion, the period covering 2008 and 2009 has been a period of substantial evolution in the implementation of the Bilingualism Policy at the City. Additionally, as identified in this report management will continue to advance this policy as a priority through the actions and directions identified for 2010.

 

 

CONTEXTE

 

Ottawa possède une longue et riche histoire en matière de bilinguisme. En 1610, Étienne Brûlé, celui que l’on viendra à considérer comme le premier Franco-ontarien, foulait le sol de la province.

 

Plus près de nous, dès la création de Bytown, on dénombrait dans la région une importante communauté de langue française. D’ailleurs, le bilinguisme de la région était l’un des facteurs qui influenceront la décision de faire d’Ottawa la capitale du Canada. En 1872, Ottawa est dirigé par le premier de plusieurs maires canadiens-français, Eugène Martineau.

 

Au fil des ans, les municipalités de la région ont souvent cherché à offrir des services en français et en anglais à leurs résidents. Par exemple, à la fin des années 1960, l’ancienne Ville d’Ottawa se dotait d’une politique linguistique.  Des mesures semblables viendront à prendre effet ailleurs, notamment à Vanier, à Cumberland et à Gloucester.

 

En 1969, le Canada adopte la Loi sur les langues officielles et le français et l’anglais deviennent les langues officielles du pays.

 

La province de l’Ontario adopte quant à elle la Loi sur les services en français en 1986. Cette loi permet, entre autres, aux municipalités ontariennes d’adopter des règlements en matière de services en français.

 

Le 9 mai 2001, la Ville d’Ottawa adopte le règlement 2001-170 et une Politique de bilinguisme.

 

En essence, ces mesures ont pour effet :

·      de reconnaître l’égalité des groupes de langue française et de langue anglaise;

·      d’établir le droit des résidents et des employés municipaux de choisir, entre le français et l’anglais, la langue dans laquelle ils désirent recevoir des services de la Ville ou faire affaire avec elle;

·      de désigner des postes bilingues;

·      de régir la prestation de l’ensemble des services municipaux;

·      de définir l’imputabilité des hauts dirigeants quant à la gestion de services dans les deux langues.

 

En 2005, à la demande de la Ville d’Ottawa, l’Assemblée législative de l’Ontario modifie la Loi de la Ville d’Ottawa de façon que cette dernière « adopte une politique traitant de l’utilisation du français et de l’anglais dans la totalité ou certaines parties de son administration et dans la fourniture de la totalité ou de certains de ses services municipaux ».

 

Finalement, en 2006, en réponse à une poursuite intentée par le groupe « Canadians for Language Fairness », Son Honneur la juge Métivier de la Cour supérieure de l’Ontario rendait un jugement indiquant que la politique de la Ville avait été dûment adoptée par le Conseil municipal et que, de plus, elle n’enfreignait aucune disposition de la Charte canadienne des droits et libertés.

 

Par ailleurs, en 2008 et en 2009, diverses entités municipales, dont le Conseil d’administration de la Bibliothèque publique d’Ottawa, la Commission de services policiers et le Service de police d’Ottawa ont adopté des politiques et des procédures touchant le bilinguisme.

 

Selon les données du Recensement de 2006, on dénombre à Ottawa plus de 311 230 personnes parlant le français, soit plus de 39 p. 100 de la population totale de la Ville. Par ailleurs, 17,9 p. 100 de la population déclare le français comme langue maternelle ou première langue officielle parlée, ce qui représente 143 220 personnes.

 

Les Francophones d’Ottawa forment une communauté vivante et vibrante qui, au fil des ans, s’est dotée d’un réseau d’institutions et d’organismes de langue française dans les domaines de la santé, de l’économie, des arts, de la culture, de l’éducation, des services sociaux et communautaires, etc.

L’an 2010 marque la dixième année de la mise en place de mesures touchant le bilinguisme à la nouvelle Ville d’Ottawa.

 

En janvier 2009, le Conseil municipal et les hauts dirigeants ont réitéré leur engagement envers la prestation de services municipaux de qualité en français et en anglais. Cette affirmation s’inscrivait dans la foulée de deux rapports établissant un premier bilan quant à la mise en œuvre de la Politique de bilinguisme et, plus précisément, la qualité des services en français fournis aux résidents et aux visiteurs.

 

Le premier de ces rapports, préparé par deux consultants à la demande du Comité consultatif sur les services en français (CCSF), s’intitule « Feuille de route; Vers l’excellence dans l’application de la Politique de bilinguisme de la Ville d’Ottawa » et est aussi connu comme le rapport Le Blanc et LeBlanc. Le rapport proposait une douzaine de recommandations pour accélérer la mise en œuvre de la politique et d’améliorer la qualité des services offerts en français.

 

Principales recommandations du rapport

1.      « L’engagement soutenu des dirigeants de la Ville, tant les élus que les cadres de l’administration, en commençant par les échelons les plus élevés, est absolument indispensable; cet engagement doit être régulièrement communiqué en termes clairs tant aux employés qu’au public et les gestes posés au quotidien doivent constamment en confirmer l’authenticité. »

 

2.      « La compréhension appropriée de la portée du cadre juridique de l’égalité de droits et privilèges des deux groupes de langues officielles (Politique de bilinguisme, article R.1) constitue le premier pas du déclenchement d’un processus d’engagement à cet égard. »

 

3.      « Une compréhension approfondie des caractéristiques et besoins propres des communautés linguistiques francophone et anglophone à desservir, lesquelles sont toutes deux de plus en plus diversifiées, ainsi que de leur distribution territoriale respective est essentielle à un engagement éclairé, un leadership structurant et une mobilisation administrative permettant de réaliser l’excellence des services au public en français et en anglais. »

 

Un deuxième rapport a également été présenté au Conseil municipal en janvier 2009 par le Comité consultatif sur les services en français. Il s’agit cette fois de la réaction du CCSF au rapport Le Blanc et LeBlanc. Tout en faisant écho aux recommandations des consultants, le CCSF présentait plusieurs recommandations de son cru touchant, notamment :

 

L’administration municipale a réagi à ces deux rapports en proposant une série de mesures visant l’excellence des services dans les deux langues. Ces mesures sont énumérées dans un document intitulé « Réponse de la direction au rapport Feuille de route », qui a été déposé par le directeur municipal devant le Conseil en janvier 2009.

 

Ce document fait état des mesures qu’elle a prises depuis quelques années, notamment :

·      la désignation de postes bilingues;

·      les augmentations de rattrapage dans le financement des services de garderies;

·      l’amélioration des services récréatifs en français;

·      la participation de la Ville à divers projets de la communauté francophone;

·      les directives concernant la gestion des événements publics et des consultations communautaires.

 

On y lit de plus que l’administration s’engage à :

·      promouvoir la Politique de bilinguisme auprès de ses employés et de ses cadres;

·      finaliser la désignation des postes bilingues;

·      élaborer des plans de travail annuels pour chacun des services municipaux, tout en y inscrivant des mesures pour améliorer le bilinguisme et la prestation des services en français.

 

On retrouvera dans les pages qui suivent d’autres exemples de mesures prises par la Ville au cours de 2008 et de 2009 pour promouvoir le bilinguisme à Ottawa.

 

 

DISCUSSION

 

1. L’excellence du service dans les deux langues

 

En 2007, le Conseil a reconfirmé l’importance du bilinguisme lorsque le plan stratégique de mi-mandat a souligné le fait que la Ville avait deux langues de service.

 

L’administration municipale a adopté, en mai 2008, le document « Nous voyons une ville… », qui traite de l’excellence des services municipaux. Bien que ce document ne fasse pas directement allusion au bilinguisme ou aux deux langues de service, il peut servir à régir l’offre des services municipaux, en français comme en anglais, au cours des années à venir. Les divers services municipaux doivent bientôt élaborer des plans de travail qui devront inclure des mesures pour améliorer la prestation des services en français. C’est d’ailleurs cette recherche de l’excellence qui est à la base de la restructuration des services municipaux effectuée au cours de 2008 et de 2009.

 

Le personnel de la Ville a reçu des commentaires selon lesquels le bilinguisme aurait dû être davantage incorporé à certains documents ou à certaines initiatives de la Ville au cours de 2008 et de 2009 :

·      les livres blancs sur la gouvernance;

·      les divers documents proposant la création d’une commission de santé publique à la Ville d’Ottawa;

·      le réaménagement du parc Lansdowne;

·      les procédures sur la tenue des événements et des consultations publiques.

 

Mesures prévues en 2010

 

Pour que l’excellence des services soit atteinte, on intégrera systématiquement la gestion du bilinguisme dans les divers exercices de planification menés par la Ville, par exemple :

·      l’élaboration de plans annuels de travail par les divers services municipaux (voir aussi la section 5);

·      la conception d’un plan directeur des loisirs devant inclure la notion d’amélioration des services en français (en cours);

·      la mise à jour de la politique culturelle et artistique de la Ville (en cours);

·      Des mesures visant à favoriser les services bilingues dans le cadre des ententes conclues par la Ville;

·      la publication des documents en collaboration avec l’Initiative une ville pour toutes les femmes (IVTF), dont un des fascicules s’intitule « Optique d’équité et d’inclusion; Portrait de la communauté; Les Francophones ».

 

1.    Le Comité consultatif sur les services en français (CCSF) et la Direction des services en français (DSF)

 

En plus du Conseil et de la haute direction, deux entités municipales ont le mandat de soutenir la gestion et la gouvernance du bilinguisme à la Ville et de recommander des mesures au Conseil ou à la direction dans le but d’améliorer l’offre de services en français. Il s’agit du Comité consultatif sur les services en français (qui fait surtout des recommandations au Conseil) et de la Direction des services en français (qui fait surtout des recommandations à la direction).

 

2.1 Le Comité consultatif sur les services en français (CCSF)

 

Formé de bénévoles, ce comité a pour mandat de conseiller la Ville en matière de bilinguisme et de services en français. Il cherchera d’abord à proposer à la Ville les moyens d’améliorer la gestion et la gouvernance de ces services.

 

Les principaux dossiers qui ont retenu l’attention du CCSF en 2008 et en 2009 sont les suivants :

·      la gouvernance municipale, notamment les livres blancs publiés par la Ville au printemps 2009;

·      les budgets municipaux de 2008 et 2009, et leurs impacts sur la capacité de la Ville de respecter ses engagements quant aux langues de service;

·      le financement accordé pour les organismes francophones;

·      le bilinguisme dans les services de transport en commun;

·      la proposition visant la création d’une commission de santé publique;

·      l’élaboration d’un plan directeur des loisirs;

·      l’ouverture, à Orléans, du Centre des Arts Shenkman.

 

2.2 La Direction des services en français (DSF)

 

Par suite de la réorganisation de la structure municipale en 2008 et 2009, la DSF, qui relevait auparavant du greffier municipal, relève maintenant du directeur municipal.

 

Les principales initiatives entreprises par la DSF au cours des deux dernières années comprennent :

·      l’élaboration de plans annuels de travail pour divers services;

·      le Projet de désignation de postes bilingues;

·      la gestion de l’entente intervenue entre le ministère du Patrimoine canadien et la Ville d’Ottawa concernant la promotion des services en français, y compris la campagne de promotionnelle « Une Ville, deux langues / One City, two languages »;

·      le règlement des plaintes sur les services en français;

 

Comme on pourra le lire plus loin, la DSF est également responsable du Service de traduction de la Ville.

 

2.      Désignation de postes bilingues

 

La Politique de bilinguisme prévoit que la Ville devra désigner un certain nombre de postes exigeant des compétences dans les deux langues. C’est là un des moyens primordiaux pour assurer la prestation de services de qualité en français comme en anglais.

 

Dans un premier temps, la politique désigne tous les postes de niveaux un à trois. Cette mesure vise à assurer que les hauts dirigeants de l’administration municipale soient en mesure d’agir comme porte-parole de la Ville, tout en exerçant un leadership en matière de bilinguisme auprès de leurs subalternes.

 

La politique exige aussi que des postes à tous les autres échelons de la structure municipale soient également désignés afin que la Ville soit en mesure d’offrir, en tout temps et en tous lieux, ses services dans les deux langues.

 

3.1 Postes-cadres

 

Avant la réorganisation municipale de 2008-2009, on dénombrait environ 35 postes de niveaux un à trois. Les titulaires de ces postes étaient tenus de répondre aux exigences linguistiques de leur poste dès leur embauche ou encore ils devaient s’engager à atteindre ces exigences en suivant une formation en langue seconde. Dans le cas de certains candidats qui ne répondaient pas aux exigences linguistiques de leur poste, leur embauche devait faire l’objet d’une dérogation votée par le Conseil municipal. Depuis le 31 décembre 2009, la politique exige que l’embauche de tous les candidats qui ne répondent pas aux exigences linguistiques de leur poste soit approuvée par le Conseil, et ce, pour tous les postes des niveaux un à trois.

 

La restructuration des services municipaux a eu pour effet d’éliminer certains postes de direction, tout en modifiant la relation hiérarchique de certains autres postes de niveaux un à trois. Vingt postes-cadres demeurent désignés en vertu des dispositions de la politique. De plus, les critères de désignation demeurent inchangés pour les postes qui sont passés du niveau trois au niveau quatre par suite de la restructuration.

 

Mesures prévues en 2010

 

Des mesures sont présentement en cours pour mettre en place une procédure afin d’assurer que tous les postes de gestion qui étaient désignés avant la restructuration municipale, et qui existent toujours, continueront d’être désignés, indépendamment de leur niveau hiérarchique, conformément à l’esprit de la politique de bilinguisme.

 

3.2 Autres postes

 

En juin 2008, la Ville complétait le Projet de désignation de postes bilingues. Au cours de ce projet, tous les postes de la Ville ont été évalués afin de déterminer ceux qui nécessitaient une connaissance des deux langues.

 

Ce projet, mené par la Direction des services en français en collaboration avec le Service des ressources humaines, a été réalisé de concert avec toutes les unités de travail de l’administration municipale.

 

Depuis le 1er juillet 2008, la Ville pratique ce qu’il est convenu d’appeler la désignation continue. Tout comme le Projet de désignation, cette approche vise à assurer que la Ville peut compter sur une main-d'œuvre suffisamment nombreuse et qualifiée pour offrir des services de qualité dans les deux langues, en tout temps.

 

La désignation continue est encadrée par une série de politiques et de procédures approuvées par la haute direction :

·      Procédures d’évaluation et d’essai;

·      Procédures de désignation des postes en matière linguistique;

·      Politique de recrutement et de dotation;

·      Politique de formation en langue seconde;

·      Procédures d’inscription à la formation en langue seconde.

 

Depuis juin 2008, d’autres mesures ont été adoptées afin de veiller à la désignation d’un nombre adéquat de postes et au recrutement de personnel bilingue :

·      uniformisation des procédures d’affichage des postes ainsi que des textes décrivant les compétences linguistiques;

·      enregistrement des données concernant les postes désignés dans les bases de données de la Ville;

·      administration plus systématique de tests linguistiques aux candidats demandant un poste désigné.

 

Tableau 1 - Postes désignés et budgétés

À l’exclusion de la Bibliothèque

À l’embauche

Désignés

Total des postes

% de postes désignés

Juin 2009

1 567

781

14 202

16,5 %

Décembre 2009

1 571

791

14 194

16,6 %

Février 2010

1 576

786

14 251

16,6 %

 

 

*      Un poste « désigné bilingue à l’embauche » exige que le candidat réponde aux exigences linguistiques du poste au moment de son entrée en fonction.

**   Dans le cas d’un poste « désigné bilingue », le candidat s’engage à atteindre les compétences linguistiques du poste en suivant la formation linguistique offerte aux employés de la Ville.

*** Les variances au tableau s’expliquent en partie par la restructuration des services municipaux effectuée en 2008 et en 2009.

 

Il est à noter que la proportion de postes désignés varie grandement d’un secteur de service à l’autre, selon le mandat du service.

 

En 2008, on a estimé que plus de 80 p. 100 des postes désignés à la Ville étaient occupés par des employés bilingues.

 


Mesures prévues en 2010

 

En 2010, le Service des ressources humaines travaillera avec les gestionnaires pour évaluer systématiquement les compétences linguistiques des candidats à un poste désigné, ainsi que celles des employés occupant un poste désigné et qui acceptent de se prêter à une telle évaluation. Les résultats de ces évaluations seront inscrits aux banques de données sur les ressources humaines de la Ville.

 

Des mesures doivent être élaborées pour que la Direction des services en français soit dorénavant consultée de façon plus systématique sur les questions de désignation de postes, conformément aux procédures de 2008.

 

Des travaux se poursuivent pour raffiner les méthodes de désignation de certains groupes d’employés (pompiers, chauffeurs d’autobus, paramédics) et pour uniformiser les campagnes de recrutement et les procédures de dotation de ces postes.

 

4. Plans de travail sur les services en français

 

L’article 1.6 de la Politique de bilinguisme de 2001 enjoint à chacun des services de la Ville de produire annuellement un plan de travail visant l’amélioration des services en français. Ces plans doivent d’ailleurs être soumis au Conseil pour approbation et faire l’objet d’un bilan annuel. À ce jour, cette exigence n’a pas encore été satisfaite, malgré une demande en ce sens du Conseil municipal en 2007.

 

Avec la désignation de postes bilingues, les plans annuels constituent les principaux moyens de mettre la Politique en œuvre et de réaliser l’engagement de la Ville à améliorer ses services en français.

 

Il importe de souligner que les plans annuels de rendement sur le bilinguisme sont en voie de préparation et seront intégrés aux plans de travail visant l’excellence des services. Ces derniers plans devraient être terminés au printemps 2010. C’est donc dire que des mesures concernant le bilinguisme et les services en français seront incluses au plan de travail de chacun des services municipaux à l’avenir.

 

Le Service du développement et du rendement organisationnels (DRO) a reçu le mandat d’appuyer les divers services dans la préparation des plans de travail. Pour sa part, la Direction des services en français collabore avec la DRO à l’élaboration de gabarits devant servir à la préparation des plans ainsi que d’outils devant faciliter leur mise en œuvre.

 

En mai 2008, la haute direction définissait l’orientation qui devait encadrer la prestation de tous les services municipaux. Dans un document intitulé Nous voyons une ville, elle retenait l’excellence du service comme le leitmotiv devant guider l’action de l’ensemble des employés. La préparation de plans annuels de travail sur l’excellence des services par les divers secteurs s’inscrit dans cette orientation. La Ville d’Ottawa s’étant à maintes reprises engagée à offrir des services de qualité comparable en anglais et en français, il va de soi que les plans de travail incluent des mesures concrètes pour améliorer les services en français dans une optique de recherche de l’excellence.

 

5. Formation linguistique

 

Chaque année, le Centre d’apprentissage de la Ville offre aux employés municipaux, en particulier ceux qui occupent des postes désignés, la possibilité d’améliorer leur compétence dans leur langue seconde, qu’il s’agisse du français ou de l’anglais. La Ville emploie d’ailleurs diverses formules pour répondre aux besoins des apprenants : sessions en groupe ou par équipe, tutorat individuel, travaux assistés par ordinateur, etc.

 

5.1 Les cadres

 

Un certain nombre de cadres ayant accédé à des postes de niveaux un à trois, désignés par la Politique de bilinguisme, sont tenus de suivre de la formation linguistique pour améliorer leurs compétences en français, puisqu’ils sont souvent appelés à agir comme porte-parole de la Ville.

 

Depuis 2006, un mécanisme a été mis en place pour évaluer la participation et les progrès des cadres en formation. En 2008, 14 des 38 cadres de niveaux un à trois devaient suivre de la formation en français langue seconde. En cours d’année, ces cadres ont en moyenne participé à 31 heures de formation.

 

Ces chiffres représentent une augmentation substantielle par rapport à 2007, où ces mêmes cadres avaient suivi une moyenne de 12 heures de formation.

 

Malgré l’augmentation de la participation en 2008, les progrès sont incomplets, principalement parce que :

·      les horaires actuels de beaucoup de cadres laissent très peu de place à la formation;

·      la participation aux cours n’est pas constante;

·      les cadres n’ont que des possibilités limitées de mettre en pratique les connaissances acquises dans leurs cours;

·      certains cadres cessent de prioriser la formation linguistique dès qu’ils ont atteint les compétences requises par leur poste.

 

Comparativement à l’année précédente, la participation des cadres à la formation linguistique a de nouveau chuté en 2009 pour se situer à 17 heures en moyenne pour les cadres devant suivre de la formation.

 

Cette situation s’explique en partie par le fait que les cadres ont dû largement contribuer à la restructuration municipale, à la gestion de la grève dans le transport en commun et à d’autres projets municipaux prioritaires, ce qui a limité le temps dont ils disposaient pour s’adonner à l’apprentissage du français.

 


Mesures prévues en 2010

 

Mesures devant être prises en 2010 pour accroître les progrès des cadres en langue seconde :

·      le directeur municipal rappellera aux cadres de direction que l’apprentissage de leur langue seconde constitue une condition d’emploi;

·      le directeur municipal s’engagera à travailler avec les cadres supérieurs à l’élaboration de nouvelles stratégies pour optimiser les occasions de formation, tout en fixant des niveaux minimum de formation linguistique par année; et

·      les cadres ayant atteint les compétences linguistiques de leur poste seront encouragés à poursuivre une formation continue pour maintenir leurs acquis.

 

En outre, la Ville prévoit :

·      continuer d’embaucher des personnes bilingues pour des postes clés;

·      inclure l’apprentissage des deux langues dans la formation qu’elle offre aux gestionnaires de niveaux quatre et cinq pressentis pour accéder aux niveaux supérieurs.

 

5.2 Employés autres que les gestionnaires

 

Chaque année, le Centre d’apprentissage de la Ville offre trois sessions de 12 semaines chacune en formation en langue seconde. En 2008 et en 2009, une moyenne de 243 employés ont participé à chacune de ces sessions.

 

 

Tableau 2 – Nombre de participants à la formation en langue seconde

 

2008

2009

Français langue seconde

644

708

Anglais langue seconde

50

58

Total

694

766

Moyenne par session

231

255

 

D’année en année, le taux de réussite est toujours élevé. C’est donc dire qu’une forte majorité des participants atteint ses objectifs d’apprentissage et passe au niveau de formation suivant.

 

Tableau 3 – Taux de réussite des participants à la formation en langue seconde

Session

2008

2009

Moyenne

Janvier à mars

74,1 %

75,6 %

74,9 %

Avril à juin

69,4 %

71,3 %

70,3 %

Septembre à décembre

78,4 %

63,5 %

69,8 %

Moyenne annuelle

74,0 %

69,8 %

71,8 %

 

Par ailleurs, aussi bien en 2008 qu’en 2009, 88 p. 100 des employés inscrits aux cours de français se sont dits satisfaits ou très satisfaits de la formation reçue en langue seconde.

 

Enfin, au cours de la même période, des projets de formation linguistique ciblés ont été menés auprès d’équipes d’employés, soit les chauffeurs d’autobus, ainsi que les personnes travaillant au Centre de soins de longue durée Garry-J.-Armstrong et au Centre des Arts Shenkman.

 

Tableau 4 – Nombre de participants à de la formation en langue seconde

pour certaines équipes de travail

 

2008

2009

Chauffeurs d’autobus *

72

21 *

Centre de soins Garry-J.-Armstrong

28

31

Centre des Arts Shenkman **

s.o.

7

Total

100

59

*      Les cours de langue pour les chauffeurs d’autobus ont été interrompus de janvier à juin 2009 en raison de la grève.

**   Le Centre des Arts Shenkman a ouvert ses portes en juin 2009.

 

Les sessions de formation offertes à des équipes de travail permettent d’approfondir des notions langagières propres aux tâches requises des équipes. Par exemple, dans les cas des chauffeurs d’autobus pour lesquels un module de formation a été spécifiquement élaboré grâce à la contribution financière de Patrimoine canadien, la priorité est mise sur l’expression orale : accueillir les clients, donner des directives, être prêt à réagir en situation d’urgence, etc.

 

6. Formation professionnelle en français

 

Chaque année, le Centre d’apprentissage de la Ville offre aux employés municipaux un certain nombre d’occasions de formation professionnelle en français.

 

Le but de ces cours est multiple :

·      permettre aux Francophones de suivre de la formation dans leur langue maternelle;

·      permettre aux Anglophones d’approfondir leurs connaissances en français dans un contexte autre qu’un cours de langue seconde;

·      démontrer que la Ville encourage ses employés à travailler dans la langue officielle de leur choix.


 

Tableau 5 – Formation professionnelle en français

 

2008

2009

Nombre de sessions

12

13

Nombre de participants

69

85

 

Exemples d’ateliers offerts en français :

·      communiquer avec efficacité;

·      résolution de conflits;

·      amélioration de la productivité;

·      équipes efficaces.

 

7. Services linguistiques

 

Par le biais de son Service de traduction, la Direction des services en français offre aux services municipaux divers services linguistiques dans les deux langues :

·      traduction d’une langue à l’autre;

·      révision et correction de textes dans l’une ou l’autre langue;

·      coordination du budget centralisé de traduction et d’interprétation simultanée;

·      maintien et mise à jour d’une banque terminologique propre à la Ville d’Ottawa;

·      service de conseils linguistiques.

 

Pour s’acquitter de l’ensemble de ces tâches, la DSF emploie trois traductrices, quatre commis et une trentaine de traducteurs pigistes.

 

Tableau 6 – Quelques chiffres sur la traduction

 

2008

2009

Total 2008-2009

 

Nombre de textes

Nombre de mots

Nombre de textes

Nombre de mots

Nombre de textes

Nombre

de mots

Traductions effectuées par les traductrices de la Ville

6 693

906 953

10 697

560 189

17 390

1 467 142

Traductions confiées aux pigistes

8 340

5 209 346

8 807

5 663 637

17 147

10 872 983

Total

15 033

6 116 299

19 504

6 223 826

34 537

12 340 125

 

À raison d’une moyenne de 350 mots par page, la Ville traduit ou révise plus de 17 400 pages de textes par année. C’est aussi dire que le Service de traduction reçoit et traite, en moyenne, 70 demandes par jour ouvrable.

 

Malgré ce volume d’activité, un sondage auprès des clients du Service de traduction, c'est-à-dire les divers services municipaux, a établi que 98 p. 100 de ceux-ci se sont dits satisfaits ou très satisfaits des services reçus. De même, 91 p. 100 des répondants jugent que les délais de traduction sont satisfaisants ou très satisfaisants.

 

En 2008-2009, la Ville a déployé plusieurs initiatives pour encore améliorer ses services linguistiques :

·      élaboration de protocoles pour les traductions urgentes en provenance de Santé publique Ottawa (dont la gestion de la vaccination contre la grippe A [H1N1]), du Service de gestion des mesures d’urgence, du Service des TI et d’OC Transpo (notamment durant la grève dans le transport en commun);

·      amélioration du logiciel de flux et de routage des textes;

·      constitution, grâce au logiciel Multi-Trans, d’une banque virtuelle de textes modèles de haute qualité afin d’accélérer la traduction de textes présentant des similitudes;

·      mise à jour continuelle de la banque terminologique de la Ville;

·      création d’un poste de réviseuse/adaptatrice en santé publique.

 

Enfin, 2008-2009 a permis de consolider les activités de la Ligne info-langue. Accessible à tous les employés de la Ville, au poste 21000, ce service téléphonique prodigue des conseils sur les difficultés de la langue française et permet la réalisation de courtes traductions.

 

Tableau 7 – Info-langue, poste 21000

 

2008

2009

Total

Nombre de demandes

1 931

3 018

4 949

 

On constate que la demande pour ce service a augmenté de 56,3 p. 100 de 2008 à 2009.

 

Le Service de traduction devient de plus en plus un centre d’expertise en matière de bilinguisme municipal. Des textes traduits à la Ville d’Ottawa ont été rendus disponibles à l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO), qui les a versés dans des banques accessibles à ses membres et aux membres de la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

 

8. Promotion du bilinguisme

 

En réponse à deux rapports présentés au Conseil et dont il a été question plus tôt, la Ville s’est engagée à mieux faire connaître sa Politique de bilinguisme à ses employés. Ce mandat a été confié à la Direction des services en français.

 

8.1 Campagne de promotion auprès des employés

 

C’est ainsi qu’est née la campagne : « Une Ville, deux langues / One City, two languages ».

 

Le slogan de cette campagne, ainsi que sa signature visuelle (une fleur stylisée combinant le trille de l’Ontario et la fleur de lys de la Francophonie), ont été conçus à la suite de consultations avec des employés de la Ville.

 

Lancée par le maire lors de son Rendez-vous francophone, le 25 mars 2009, la campagne repose principalement sur la distribution d’objets promotionnels, ainsi que sur des présentations offertes à des groupes d’employés.

 

Objets promotionnels de la campagne :

·      des calendriers 2009 et 2010;

·      des cordons pour porter une carte d’identité au cou;

·      deux épinglettes;

·      des cartons aide-mémoire sur la prestation active de services dans les deux langues;

·      des cartes tentes, à placer sur un comptoir, indiquant que le service est disponible dans les deux langues;

·      des blocs-notes faisant la promotion du service Info-langue (poste 21000);

·      un paravent et un fond de scène aux couleurs de la campagne.

 

En 2009, plus de trente présentations pour promouvoir le bilinguisme ont été effectuées, rejoignant environ 400 employés municipaux.

 

Parallèlement à la campagne « Une Ville, deux langues », la DSF a multiplié les visites aux employés-cadres toujours dans le but de faire connaître la politique et de promouvoir la prestation de services de qualité en français.

 

8.2 Autres activités de promotion du bilinguisme

 

Bien que d’abord dirigée vers les employés municipaux, la campagne « Une Ville, deux langues » a été utilisée à l’occasion par le grand public. Le paravent et le fond de scène ont été utilisés lors de foires d’emplois, de salons commerciaux et d’événements communautaires.

 

Quelques autres événements se déroulant à l’hôtel de ville font également la promotion du bilinguisme. On pense ici au Rendez-vous francophone annuel du maire et à la fête-anniversaire du drapeau franco-ontarien, le 25 septembre. Alors que le Rendez-vous réunit quelque 150 leaders de la communauté, la Fête voit plus de 700 enfants défiler à l’hôtel de ville.

 

9. Prestation de services en français

 

Chaque jour, la Ville d’Ottawa offre dans l’une ou l’autre des deux langues officielles du Canada d’innombrables services de nature très variées. Il serait impossible ici de faire la liste complète des services qu’elle offre en français. Nous allons plutôt nous en tenir à souligner quelques exemples qui ont retenu l’attention au cours de 2008 et de 2009.

 

9.1 Services de garde d’enfants en français

 

Depuis 2007, la Direction des services à l’enfance de la Ville poursuit un plan de rattrapage en vue de s’assurer qu’il finance les services de garde en français d’une façon équivalente aux services en anglais. Si au départ environ 11 p. 100 des sommes dépensées par la Ville servaient à subventionner des services de garde offerts en français, c’est maintenant plus de 16 p. 100 des subventions municipales qui sont consacrées à ces services. De cette façon, la part du budget consacrée aux services en français correspond à la proportion d’enfants francophones dans notre ville.

 

9.2 Services de loisirs en français

 

Au cours des deux dernières années, le nombre des activités de loisirs offertes en français a continué d’augmenter, tendance qui s’observe depuis 2005. De plus, plusieurs nouvelles initiatives ont été élaborées pour promouvoir ces services et pour recruter et former du personnel bilingue. Enfin, de nouvelles activités ont été offertes en réponse aux besoins de clientèles spécifiques (adultes, aînés, enfants ayant des besoins particuliers).

 

Tableau 8 – Activités de loisirs en français

 

2005-2006

2006-2007

2007-2008

2008-2009

Augmentation de 2005 à 2009

Nombre de programmes offerts

789

860

891

1 438

649

     Pourcentage d’augmentation par année

- -

9,0

3,6

61,4

82,3

Nombre d’inscriptions

3 664

4 064

4 719

6 272

2 608

     Pourcentage d’augmentation par année

- -

10,9

16,1

32,9

71,2

Revenus d’inscriptions

255 557

341 537

418 409

556 391

300 834

     Pourcentage d’augmentation par année

- -

33,6

22,5

33,0

117,7

Pourcentage des services offerts en français

4,4

4,1

4,4

6,2

1,8

     Pourcentage d’augmentation par année

- -

(-0,3)

0,3

1,8

1,8

 

On voit dans ce tableau que, de 2005 à 2009 :

·      le nombre d’activités offertes en français a augmenté de 82,3 p. 100;

·      le nombre d’inscriptions à ces activités a augmenté de 71,2 p. 100;

·      les revenus d’inscriptions aux activités en français ont augmenté de 117,7 p. 100.

 

De telles augmentations semblent clairement démontrer que les Francophones souhaitent s’inscrire à des activités en français lorsque la Ville les offre de façon active.

 

En 2009, les activités offertes en français représentent seulement 6,2 p. 100 du total des activités offertes par la Ville, alors que l’on sait que le poids démographique des Francophones se situe aux environs de 18 p. 100. Il faut intensifier les mesures supplémentaires, afin d’assurer le rattrapage et de faire en sorte que le volume d’activités corresponde aux nécessités démographiques.

 

Mesures prévues en 2010

 

Le Service des parcs, des loisirs et de la culture continuera à adopter des mesures concrètes pour mettre sur pied et promouvoir des programmes et services en français.

 

9.3 Ouverture du Centre des Arts Shenkman

 

Le Centre des Arts Shenkman (CAS) a ouvert ses portes à Orléans en juin 2009. Depuis l’automne 2009, le CAS offre différents cours récréatifs et spectacles en français. Certaines de ces activités sont offertes directement par la Ville, alors que d’autres le sont par les partenaires du Centre, dont le Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), qui assure la programmation de tous les spectacles en français ainsi que de certains cours récréatifs.

 

Mesures prévues en 2010

 

L’équipe de direction du CAS continuera à adopter des mesures concrètes pour mettre sur pied et promouvoir des programmes et services en français.

 

9.4 Système d’annonces à bord des autobus

 

En 2008 et en 2009, les travaux se sont poursuivis afin que le nouveau service automatisé d’annonces à bord des autobus d’OC Transpo soit intégralement bilingue dès sa mise en place. Il s’agit d’une amélioration marquée par rapport à 2003, année de la mise en service de l’O-Train.

 

9.5 Bilinguisme lors des événements et consultations publics

 

Au fil des ans, les procédures de la Ville concernant le bilinguisme lors de la tenue d’événements publics et de consultations communautaires ont constitué un défi constant.

 

En décembre 2009, le directeur municipal a rappelé à qui de droit les pratiques de la Ville et demandé au Service des communications et au Service du protocole de surveiller le déroulement de ces activités à l’avenir.

 

10. Plaintes concernant les services en français

 

C’est la Direction des services en français qui reçoit et traite les plaintes des résidents et des employés concernant les services en français.

 

 


Tableau 9 – Nombre de plaintes concernant les services en français

2008

26

2009

37

 

Lorsqu’elle traite une plainte, la DSF cherche :

·      à corriger la situation (par exemple, faire refaire un panneau contenant une faute);

·      à éviter la récurrence de situations semblables.

 

Les plaintes sont souvent ponctuelles ou anecdotiques, ou encore attribuables à un oubli des gestionnaires ou à une méconnaissance de la Politique de bilinguisme. 

 

On pense ici :

·      à des avis publics diffusés en anglais seulement;

·      à des fautes de français sur plusieurs panneaux permanents dans les stations d’OC Transpo;

·      à des textes « traduits » par ordinateur et largement diffusés sans aucune vérification;

·      aux plaques minéralogiques pour les déneigeuses privées qui jusqu’en 2009 étaient en anglais seulement, tout comme les plaques pour taxis qui étaient en anglais jusqu’en 2005;

·      à des employés qui répondent en anglais à un correspondant francophone;

 

Enfin, quelques plaintes ont été reçues quant à l’absence de français, ou au peu de place qui lui est accordé, lors d’événements publics et de consultations publiques.

 

11. Entente de collaboration entre Patrimoine canadien et la Ville d’Ottawa

 

Depuis 2002, il existe une entente visant l’amélioration des services municipaux en français entre le ministère fédéral du Patrimoine et la Ville d’Ottawa. Selon les modalités de cette entente, chacune des parties s’engage à investir des sommes dans le but précité. Alors que Patrimoine canadien fournit directement des fonds à la Ville, cette dernière s’engage plutôt à investir du temps de son personnel dans la poursuite des divers projets retenus.

 

L’entente originale (2002‑2006) a été renouvelée pour une période de deux ans, soit de 2007 à 2009, et, plus récemment, pour 2009‑2010.

 

Voici quelques exemples de projets réalisés au cours de 2008 et de 2009 grâce à cette entente :

·      amélioration des services récréatifs en français (meilleure promotion des activités, formation de personnel bilingue, etc.);

·      contribution à l’amélioration des services aux itinérants et aux locataires vulnérables, notamment par un appui à la Coalition pour prévenir l’itinérance chez les francophones d’Ottawa (CPIFO);

·      amélioration des cours de formation linguistique offerts par la Ville, notamment l’élaboration d’un module dédié aux chauffeurs d’autobus;

·      appui au projet « Aide aux entreprises » qui, sous la responsabilité du Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale (RGA), cherche à encourager les commerçants et les entreprises à améliorer leurs services dans les deux langues;

·      création, au sein du Service de traduction, d’un poste de réviseur/terminologue;

·      échanges d’expertises en matière de prestation de services en français avec l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO) et les membres de la Fédération canadienne des municipalités (FCM);

·      création d’un poste de réviseur/adaptateur au sein de Santé publique Ottawa;

·      élaboration de protocoles pour assurer la prestation de services d’urgence dans les deux langues;

·      augmentation du contenu du site Web Raconte-moi Ottawa au sujet de l’histoire des Francophones de la région;

·      préparation et mise en ligne d’un bottin interactif des ressources sociocommunautaires offertes en français; ce site Web est pourvu d’une interface de recherche en français et en anglais;

·      contribution au Symposium international sur les villes bilingues qui se déroulera à Ottawa en mars 2010.

 

Plusieurs des projets menés dans le cadre de cette entente fédérale-municipale cherchent à doter la Ville de procédures et pratiques permanentes visant l’amélioration des services en français. C’est ce que Patrimoine canadien appelle « les effets structurants » (résultats à long terme) de cette entente. D’autres projets liés à cette entente visent à rehausser l’image de ville bilingue d’Ottawa à titre de capitale nationale.

 

Pour obtenir de plus amples renseignements ou un rapport d’activités complet, prière de communiquer avec la Direction des services en français, responsable, au nom de la Ville, de la gestion de cette entente.

 

CONSÉQUENCES POUR L’ENVIRONNEMENT

 

Aucune conséquence pour l’environnement n’est associée à ce rapport.

 

RÉPERCUSSIONS RURALES

 

Aucune répercussion particulière sur les zones rurales n’est associée à ce rapport.

 

CONSULTATION

 

Aucune consultation publique particulière n’a été entreprise dans le cadre de ce rapport. Des consultations ont été menées auprès du Service des ressources humaines et du Service du développement et du rendement organisationnels.

 

RÉPERCUSSIONS JURIDIQUES OU TOUCHANT LA GESTION DES RISQUES

 

Aucune répercussion particulière sur le plan juridique ou de la gestion des risques n’est associée à ce rapport.

 

PLAN STRATÉGIQUE MUNICIPAL

 

Le rapport appuie les priorités suivantes du Plan stratégique municipal liées à la prestation de services et à la viabilité d’une ville active et saine : 

1.      Continuer à améliorer la culture de service à la Ville, plus précisément afin de reconnaître et d’équilibrer les besoins de tous les résidents dans leur utilisation des services et des programmes municipaux et dans leur interaction avec le personnel, en anglais et en français, conformément à la politique actuelle.

2.      Assurer que les programmes culturels et récréatifs sont offerts selon toute une gamme de niveaux d’activités de façon à ce que chaque résident, et plus particulièrement chaque enfant, ait la possibilité d’y  participer.

 

RÉPERCUSSIONS FINANCIÈRES

 

Le présent rapport n’a aucune répercussion financière.

 

SUIVI

 

Le public pourra consulter ce rapport en format PDF et HTML sur notre site Web (ottawa.ca) ou en format imprimé en en faisant la demande à la Ville.