Réponse de la direction au rapport
Feuille
de route : Vers l’excellence dans l’application
de la
Politique de bilinguisme de la Ville d’Ottawa
·
Le projet a été réalisé à la demande du Comité
consultatif sur les services en français, le 2 novembre 2006, de donner suite à
la première recommandation de l’étude Bisson sur les services de loisirs
(janvier 2006), soit de procéder à une étude plus large sur l’état du
bilinguisme et des services en français dans la nouvelle Ville d’Ottawa. Le but
était de réaliser une première évaluation des services en français, du mois de
mai 2001 au mois de décembre 2007.
·
L’étude a été financée par Patrimoine canadien.
·
La réalisation de l’étude a été coordonnée par la
Division des services en français (DSF).
·
Les deux consultants retenus pour réaliser l’étude ont
une vaste expérience dans ce domaine.
·
Il est important de souligner que l’étude coïncide
avec la désignation de postes bilingues, une composante fondamentale de la
politique.
Éléments
clés du mandat des chercheurs :
·
Dresser le bilan de la mise en œuvre de la Politique
de bilinguisme depuis son adoption en 2001.
·
Dresser le bilan des services offerts en français par
la Ville.
·
Formuler des observations et des recommandations à
partir de ces bilans.
·
Proposer une approche de travail pour la mise en œuvre
de l’article R.1.6 de la politique et préparer spécifiquement un plan
d’amélioration des services offerts en français par les cinq principaux
services de la Ville.
Méthodologie proposée par les consultants et acceptée
par la DSF : examen de la documentation, entrevues et rapport.
Objectifs de
l’étude
« …aider
la Ville à établir les assises lui permettant de se doter d’un régime
d’application approprié de son arrêté municipal du 9 mai 2001, capable de
réaliser l’objet de la Politique de bilinguisme enchâssée par cet
arrêté. » (p. 7)
« …jeter un regard d’ensemble sur l’enjeu
important de l’égalité fondamentale des francophones et des anglophones… »
(p. 7)
« …la présente étude doit tracer la feuille de
route visant à réaliser entre francophones et anglophones l’égalité d’accès à
des services municipaux de qualité égale, répondant à leurs besoins respectifs…
la feuille de route doit viser à réaliser l’égalité de résultats, soit l’égalité
réelle entre francophones et anglophones lorsque ceux-ci communiquent avec la
Ville ou en reçoivent les services. » (p. 8)
La direction et le personnel ont pris connaissance des
recommandations et formulé la réponse suivante.
Première recommandation
« L’engagement
soutenu des dirigeants de la Ville, tant les élus que les cadres de
l’administration, en commençant par les échelons les plus élevés, est
absolument indispensable; cet engagement doit être régulièrement communiqué en
termes clairs tant aux employés qu’au public et les gestes posés au quotidien
doivent constamment en confirmer l’authenticité.
À cet effet, un plan
approprié de communication interne et externe à long terme doit être élaboré,
sa mise en œuvre doit être suivie et le plan doit être régulièrement mis à
jour. »
Actions proposées
par la Ville ou en cours
Depuis la fusion des douze municipalités, la Ville
d’Ottawa a publié des rapports annuels sur ses services en français et ces
rapports ont été approuvés par le Conseil. Ils décrivent les progrès réalisés
chaque année par la Ville ainsi que les défis qu’elle devra relever.
La Division des services en français travaillera avec
la Division des communications pour élaborer des plans de communication
internes et externes ayant pour but de promouvoir les nouvelles initiatives et
la prestation de services en français.
Les améliorations apportées depuis la fusion incluent
celles qui suivent.
·
Rapport
2001-2002
La
Politique de bilinguisme, adoptée par le Conseil municipal en mai 2001,
a confirmé l’engagement de la Ville à fournir des services accessibles en
français et en anglais, d’une manière équitable, tant aux résidents qu’aux
employés.
Afin
de faciliter la mise en oeuvre de cette politique et de régler les problèmes
courants concernant la prestation de services en français, la Division des
services en français a été mise sur pied et le mandat suivant lui a été
confié :
o Assurer
la disponibilité et la qualité à long terme des services en français et en
anglais.
o Assurer
l’accès du public et des employés aux services dans les deux langues.
o
Fournir aux employés des outils de travail dans les
deux langues.
o
Assurer la qualité de la formation linguistique des
employés en collaboration avec les Ressources humaines.
o Consulter
les partenaires et les associations au regard des services dans les deux
langues.
o
Élaborer une politique concernant le bilinguisme des
affiches dans les installations et de la documentation.
o
Veiller à la qualité des services de traduction et
d’interprétation.
·
Rapport
2003-2004
o
Une étape importante du processus de désignation des
postes bilingues a été la définition de nouveaux niveaux de compétence
linguistique.
o
Une moyenne de 286 employés municipaux ont participé à
chacune des séances du programme de formation en langue seconde.
o Le
Service de traduction a reçu environ 11 000 demandes de traduction.
o Le
Programme d’aide aux entreprises a appuyé les efforts déployés par les
entreprises pour améliorer leurs services à la clientèle en mettant à la disposition
de celles qui étaient intéressées de la formation linguistique, des outils de
promotion et des services de traduction à un prix abordable.
o Une
procédure de règlement des plaintes concernant les services en français a été
élaborée.
·
Rapport 2005-2007
Des progrès significatifs ont été
réalisés durant cette période :
o
En juillet 2006, le Conseil a adopté un plan de
rattrapage en vertu duquel la Ville subventionnera, d’ici 2010, un nombre
proportionnel de places dans des services de garde francophones. Cet engagement
nécessitera une injection de 2,3 millions de nouveaux impôts.
o
La Direction des parcs et loisirs a annoncé la mise en
œuvre d’une nouvelle structure de planification et de prestation des programmes
récréatifs en langue française. Cet effort a donné lieu à la publication de la
première édition de Mon guide francophone des loisirs, qui énumère les
services fournis en français par la Ville et ses partenaires.
o
La Direction du logement de la Ville et la DSF ont
participé à la création de la Coalition pour prévenir l’itinérance chez les
francophones d’Ottawa.
o
Le premier Rendez-vous francophone du maire
d’Ottawa, qui a eu lieu à l’hôtel de ville en mars 2007, a servi d’occasion
pour lancer le nouveau site internet Raconte-moi Ottawa, développé par
la Ville en collaboration avec de nombreux partenaires et qui raconte la
contribution de la collectivité francophone d’Ottawa à l’histoire de la Ville.
Le
rapport de 2005‑2007 a reconnu que la prestation active de services en
français, tant à la collectivité qu’au personnel de la Ville, pose encore de
nombreux défis :
o
Le nombre de cadres supérieurs qui suivent une
formation linguistique en langue seconde pour satisfaire aux exigences de leur
poste devrait être plus élevé.
o
Du contenu en français doit être mieux intégré à
toutes les activités et événements de la Ville, qu’elles s’adressent au grand
public ou au personnel.
o
Des efforts additionnels sont requis pour accélérer
l’utilisation du français comme l’une des deux langues officielles de
l’administration municipale.
o
La prestation de services en langue française n’est
parfois pas assez ciblée, ce qui nuit aux résultats et ralentit la demande. La
Ville doit définir clairement ce qu’est la prestation active de services en
français à l’intention du grand public et de son personnel de manière à ce que
les services et les employés comprennent leurs responsabilités à cet égard.
L’offre doit être proactive.
Mesure mises en oeuvre
par la DSF en 2005‑2007 pour relever ces défis :
o
Voir
à ce que tous les services municipaux préparent un plan de travail annuel,
appuyé par des évaluations et des mesures du rendement, pour la prestation de
services en français.
o
Élaborer un plan de mise en application de la Politique
de bilinguisme.
o
Élaborer des outils, lignes directrices et procédures
pour la promotion, par la direction, des pratiques exemplaires et
l’amélioration de la prestation proactive des services en français.
o
Encourager les services municipaux à assumer davantage
leur responsabilité à l’égard de l’offre proactive de services en français à la
collectivité et aux employés de la Ville.
o
Souligner que l’offre proactive de services en
français encourage la demande de la part du grand public et du personnel.
o
Collaborer avec les services municipaux de deuxième
ligne pour améliorer les services en français (santé publique, financement
communautaire, services aux sans‑abri et aux locataires à risque, mesures
d’urgence et services aux employés).
o
Promouvoir la Politique de bilinguisme auprès
des employés municipaux.
o Essayer
d’encourager un dialogue accru entre la collectivité francophone et les
services municipaux.
o
Gérer le traitement et le règlement des plaintes de
manière à en éviter la récurrence et à améliorer l’ensemble des services en
français.
·
Rapport 2007-2008
o
En 2007, la Ville a augmenté le nombre de places
subventionnées dans les garderies offrant leur service en français, selon un
plan de rattrapage devant se poursuivre jusqu’en 2009. On estime que le nombre
de places sera de 1 016 à la fin de 2008 (13,7 % de toutes les places
subventionnées par la Ville).
o
Le nombre d’activités récréatives offertes
en français par la Ville a augmenté de 22 %, le nombre d’inscriptions, de
18 % et le revenu provenant de ces inscriptions de 22 %.
o
Des mesures systémiques ont été prises pour augmenter
le contenu francophone des activités publiques de la Ville.
o
L’initiative de Santé publique Ottawa d’adapter les
documents traduits en français s’est poursuivie en 2007 et 2008. Le but de
cette initiative est de rendre les documents destinés aux francophones plus
faciles à lire.
o
Lorsqu’il a reçu le rapport de 2005‑2007 sur les
services en français, le Conseil municipal a adopté une motion selon laquelle
les cinq services municipaux devaient se conformer à l'article R.1.6 de la Politique
de bilinguisme, qui prévoit la préparation d’un plan d’action pour
l’amélioration des services en français. Ces plans seront préparés pour la première fois en 2008.
o
Dans son exercice de planification de 2007, le Conseil
a ratifié l’engagement de la Ville à offrir des services comparables dans les
deux langues officielles, tout en continuant d’améliorer la « culture de
service ».
o
Conformément à son mandat, la Division des services en
français maintient des liens de collaboration et d’échange d’information avec
la collectivité francophone. Elle a également assuré le suivi des plaintes des
résidents et des employés sur les services en langue française. En 2007, la DSF
a traité 36 plaintes.
o
Pour la première fois au début de 2007, des tests linguistiques
ont été effectués auprès des cadres supérieurs des niveaux un à trois
(directeur municipal, directeur municipal adjoint et directeurs). Ces tests ont
été répétés au début de 2008 et les progrès en langue seconde font maintenant
partie des critères d’évaluation annuelle de ces cadres supérieurs. Toujours en
2007, les conditions d’emploi de 13 des 36 cadres occupant des postes des
niveaux un à trois précisaient qu’ils devaient suivre des cours de français
langue seconde.
o
Pour ce qui est des autres membres du personnel, 241
ont en moyenne participé à chacune des trois séances de formation en langue
seconde offerte par la Ville en 2007. De ceux-ci, 92 % ont atteint ou
dépassé leurs objectifs d'apprentissage et 90 % se sont dit satisfaits ou
très satisfaits de la formation reçue.
o
Le nombre de textes à traduire a augmenté de 8 %
en 2008, bien que le nombre de mots à traduire ait diminué. Ces textes traduits
comprenaient 2,1 millions de mots, soit l'équivalent d'environ 20 500
pages.
o L’entente
liant le ministère du Patrimoine canadien et la Ville d’Ottawa a été renouvelée
en 2008 pour une période de deux ans se terminant le 31 mars 2009.
Cette entente permet la poursuite de plusieurs initiatives visant
l’amélioration des services en français au sein de la capitale nationale.
·
Le projet de désignation de postes
bilingues a pris fin et a été remplacé le 1er septembre 2008
par le processus de désignation continue. Après la consultation approfondie de
toutes les directions de la Ville, la haute direction a approuvé la désignation
de 3 968 postes (27,6 per cent% des
14 361 postes municipaux).
·
La DSF a embauché un consultant pour aider les cinq
services de la Ville à préparer, en 2008, des plans de services sectoriels dont
la mise en œuvre commencera en janvier 2009. Ces plans feront connaître la Politique
de bilinguisme et sa portée, tout en encourageant l’engagement des
gestionnaires.
Deuxième recommandation
« La compréhension appropriée de la portée du
cadre juridique de l’égalité de droits et privilèges des deux groupes de
langues officielle (Politique de bilinguisme, article R.1) constitue
le premier pas du déclenchement d’un processus d’engagement à cet égard.
Doit faire partie de ce premier pas une séance
conjointe d’étude réunissant le Conseil municipal et le Comité consultatif sur
les services en français. En fait également partie une formation commune de
tous les cadres de direction, décrétée obligatoire, sans exception, par le
directeur municipal.
Il est indispensable de répondre aux questions légitimes
que les responsables vont se poser lorsqu’ils vont chercher à bien comprendre
le sens et la portée de la Politique de bilinguisme. Il importe
d’aplanir chez eux les obstacles à une juste compréhension des concepts et de
leurs implications pratiques ainsi qu’à l’adhésion aux valeurs fondamentales
sous-jacentes. Cette mesure permettra une appropriation de la politique et un
ancrage approprié du nouveau cadre de pensée et de perception, lequel est
essentiel au virage requis et à l’excellence visée dans la prestation des
services au public. »
En écho à cette deuxième recommandation, les
consultants définissent une autre responsabilité qui incombe à la Ville :
« ...en tant qu'institution, la Ville d'Ottawa... doit protéger la
communauté minoritaire francophone, refléter son identité et contribuer
activement à son maintien et son épanouissement. » (page 14).
Toujours en écho à la deuxième recommandation, les
consultants font valoir que la Ville d’Ottawa, à titre de capitale du Canada, a
une responsabilité additionnelle de promouvoir le français et l’anglais comme
langues officielles du Canada.
Réponse de la direction:
La Division des services en français travaillera avec
la Division des communications pour élaborer des plans de communication ayant
pour but d’informer le Conseil et la haute direction de la pleine signification
et de la portée de l’article R.1 de la Politique de bilinguisme et de
déterminer quels sont les mécanismes de soutien requis pour leur mise en œuvre.
Actions proposées
par la Ville ou en cours
·
En 2006, la Cour supérieure de justice de l’Ontario
rendait une opinion sur la validité et la constitutionnalité de la Politique
de bilinguisme de la Ville :
« Je conclus, sur la foi de la preuve qui m’a été
présentée, que la Politique de bilinguisme a un but rationnellement lié à
l’exécution du travail et a été adoptée en croyant sincèrement qu’elle était
nécessaire pour réaliser ce but. La Ville applique la politique de façon
fonctionnelle et pratique lorsque cela est justifié. Le Règlement no 2001-170
est valide. La politique adoptée le même jour et incluse dans le Règlement no
2001-173 est valide. Aucun droit garantie par la Charte n’a été
enfreint. »
(extraits du jugement rendu le 3 octobre 2006 par
l’honorable J.P.R. Métivier de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, dans
la poursuite intentée par Canadians for Language Fairness contre la Ville
d’Ottawa, paragraphes 102, 103, 135 et 136).
·
La Ville est active au sein de l’Association française
des municipalités de l’Ontario où elle cherche à partager son expertise unique.
·
La Ville contribue à améliorer l’offre de services en
français, notamment par son appui au projet « Aide aux entreprises ».
·
La Ville offre des services et finance des services
qui contribuent au développement de la collectivité francophone.
·
Des directives claires ont été données afin de
renforcer les normes linguistiques qui régissent le déroulement des activités
internes et publiques de la Ville.
Troisième
recommandation
« La compréhension appropriée des caractéristiques
et besoins propres des communautés linguistiques francophone et anglophone à
desservir, lesquelles sont toutes deux de plus en plus diversifiées, tant de
par leur religion, leur origine ethnique ou géographique, leurs croyances ou
leur culture, est essentielle à un engagement éclairé, un leadership
structurant et une mobilisation administrative permettant de réaliser
l’excellence des services au public internes et externes en français et en
anglais.
À cette fin, les responsables des principaux domaines
de services municipaux au public doivent se doter d’une stratégie de
mobilisation d’un groupe adéquat de leaders communautaires, dont les
compétences dans les domaines visés sont reconnues, afin qu’ils puissent ainsi
se faire conseiller et accompagner. Ils doivent s’en faire des partenaires
capables de valider la pertinence de leur définition des problématiques en
cause pour assurer l’égalité réelle entre francophones et anglophones dans les
domaines d’activité municipale dont ils ont la responsabilité. Ils doivent
aussi faire valider l’à-propos des stratégies qu’ils proposent pour réaliser
cette égalité dans les divers secteurs géographiques de la Ville. Ces
partenaires pourront aussi fournir aux responsables de services une rétroaction
leur permettant de vérifier si les cibles établies sont effectivement les
bonnes, si les résultats visés sont atteints et si leurs effets contribuent,
dans une mesure suffisante, à réaliser l’égalité réelle des francophones et des
anglophones. Mis en œuvre avec une attitude d’ouverture, une écoute appropriée
et le professionnalisme requise, un tel accompagnement génèrera de précieux
avantages pour tous les intéressés. »
Réponse de la direction:
Actions proposées
par la Ville ou en cours
L’égalité
des droits des francophones et des anglophones est une question de droit que la
Ville reconnaît. Toutefois, ce que la Ville d'Ottawa fait valoir par son
approche pratique de mise en oeuvre la Politique de bilinguisme, est
l'offre de services comparables à la population francophone et
anglophone, reconnu par les consultants eux-mêmes comme le seul plan d’action
raisonnable :
« Il n'est pas réaliste de
penser atteindre l'égalité d'usage du français et de l'anglais…La raison en est
fort simple : le nombre de locuteurs de l’anglais est proportionnellement
trop important par rapport à celui du français pour que l’égalité d’usage soit
réalisable sur l’ensemble du territoire de la Ville d’Ottawa ou au sein de
l’ensemble de son administration.
En pratique, dans les deux cas, on
devrait trouver un certain nombre d’ensembles où le français domine, un nombre
plus important où prévaut généralement un usage égal des deux langues et un
nombre plus important encore d’ensembles où prévaut et prévaudront toujours
l’usage de l’anglais. » (p. 27 et 28)
·
La Ville a terminé et poursuivra le processus de
désignation de postes bilingues.
·
La Ville a pris des initiatives uniques pour améliorer
la prestation de services en français dans nombre de domaines, incluant les
garderies, la santé publique, les loisirs et les efforts porteront également
sur d’autres domaines : logement, financement communautaire, mesures
d'urgence, etc.
·
Les cinq services municipaux préparent actuellement
des plans annuels devant favoriser la mise en application de la politique; leur
mise en œuvre est prévue pour janvier 2009 et l’évaluation des progrès se fera
au début de 2010. Ce niveau d’effort à l’échelle de la Ville témoigne de son
engagement à long terme.
·
Par le biais de ses nombreux services destinés à la
population, la Ville pose des gestes concrets pour favoriser le dialogue avec
la collectivité francophone.
·
Certaines divisions considèrent créer des groupes de
travail sur les services en français. Des modèles de gestion existent déjà à la
Ville, notamment dans les domaines de la santé publique et des activités
récréatives; ces modèles reposent sur la création d'équipes homogènes
responsables de la planification et de l’exécution des activités en français.
(1) La Politique de bilinguisme de
la Ville est mal connue de la haute direction
Actions proposées par la Ville ou en
cours
·
En raison de la désignation de postes, tous les
services se familiarisent avec la politique et sont plus conscients de sa
portée.
·
La DSF prépare des activités de promotion et de
communication.
·
Voir également la première recommandation.
(2) La
Ville doit procéder à l’élaboration d’un Plan annuel sur les langues
officielles.
·
La mise en œuvre étant prévue pour le 1er
janvier 2009, des plans d'amélioration des services en français sont élaborés
par chacun des cinq grands services de la Ville (article R.1.6 de la
politique). Ces plans généraux favoriseront la sensibilisation à la
collectivité francophone et l’interaction avec celle‑ci. Les premiers
plans annuels seront préparés en 2008, exécutés en 2009 et évaluer en 2010.
·
Avant d’être présentés au Comité consultatif sur les
services en français, puis au Conseil, les plans devront être discutés avec le
Greffier, qui est responsable des services en français. La manière dont les
plans seront distribués et communiqués sera approuvée par le Greffier.
·
Le calendrier d’exécution tiendra compte de celui
proposé par les consultants (voir pages 37 et 38)
(3) Puisque la Loi sur les municipalités de
l'Ontario n'interdit pas le bilinguisme législatif, la Ville devrait,
conformément à sa Politique de bilinguisme, adopter ses règlements et
procès-verbaux dans les deux langues et modifier son Manuel de procédures
sur les services en français en conséquence.
·
De tels documents sont déjà traduits sur demande.
·
À compter de 2008, les procès-verbaux du Conseil
seront traduits.
(4) La Ville doit
créer un sous-comité du Conseil « chargé de faire les analyses nécessaires
afin d’assurer partout l’égalité des résultats tant pour les francophones que
les anglophones ».
·
Cette observation n’est ni pratique ni pertinente.
·
Le Comité consultatif sur les services en français,
créé par le Conseil en 2001, doit déjà, selon son mandat, fournir à la Ville, à
son Conseil et à ses services des conseils relatifs aux questions qui ont une
incidence sur les langues officielles dans la Ville. À cette fin, le Comité a
rencontré régulièrement le Maire et différents membres du Conseil depuis la
fusion.
·
La Division des services en français, au sein de la
Direction du greffe, assure également la liaison avec la collectivité
francophone.
(5) La Ville doit mettre en place une stratégie
permettant de modifier sa culture organisationnelle pour mieux prendre en
compte les exigences de la Politique de bilinguisme.
et
(6) « Le
Conseil et les cadres de direction de la Ville ont la responsabilité de créer
et maintenir un milieu de travail respectueux de l’égalité de statut du
français et de l’anglais et propice à l’emploi des deux langues. » (page
24)
·
Tel qu’il est mentionné aux pages 27 et 28 du rapport.
« Il n’est
pas réaliste de penser atteindre l’égalité d’usage du français et de
l’anglais…La raison en est fort simple : le nombre de locuteurs de
l’anglais est proportionnellement trop important par rapport à celui du
français pour que l’égalité d’usage soit réalisable sur l’ensemble du territoire
de la Ville d’Ottawa ou au sein de l’ensemble de son administration.
En pratique, dans
les deux cas, on devrait trouver un certain nombre d’ensembles où le français
domine, un nombre plus important où prévaut généralement un usage égal des deux
langues et un nombre plus important encore d’ensembles où prévaut et
prévaudront toujours l’usage de l’anglais. »
·
La DSF prévoit promouvoir des services comparables en
français et en anglais
·
L’objectif de l’approche pratique utilisée
actuellement par la Ville pour la mise en oeuvre de la Politique de
bilinguisme est d’offrir des services d’une qualité et d’une accessibilité
comparables pour les deux groupes linguistiques.
·
Le personnel-cadre contribue à l’augmentation et à
l’amélioration des services en français (ex. : les services de loisirs et
de garderie).
·
La Ville a créé des unités de gestion particulière
pour améliorer les services (l’équipe qui coordonne les services de loisirs en
français, le Tgroupe de travail Franco-Santé et le
Comité sur les services de santé en français).
(7) La Ville doit élaborer et mettre
en place un cadre de responsabilisation approprié et efficace lui permettant de
pleinement s’acquitter des obligations de la Politique de bilinguisme.
·
Chacun des cinq grands services de la Ville élaborent
actuellement un plan pour l’amélioration des services en français (article
R.1.6 de la politique). Ces plans globaux, qui favoriseront la sensibilisation
à la collectivité francophone et l’interaction avec celle‑ci, entreront
en vigueur en janvier 2009.
(8) La Ville doit
revoir et ajuster ses politiques, programmes, mécanismes, processus et
pratiques de façon à favoriser l’atteinte de l’égalité dans les services en
français et en anglais, et à favoriser l’offre active de ces services.
·
Afin d’atteindre ces objectifs, la Ville continuera
d’utiliser une approche pratique à la mise en œuvre de la Politique de
bilinguisme.
·
Elle favorisera la mise en œuvre de services comparables
(plutôt qu’égaux) en français et en anglais.
·
Continuer d’encourager le personnel de la Ville à
communiquer avec les résidents et les employés dans la langue de leur choix
(ex. : les Services aux employés commenceront à communiquer de cette façon
avec les employés).
·
Proposer des moyens d’améliorer les processus de
planification des services pour y inclure, dès le départ, les besoins de la
collectivité francophone.
·
Faire de l'excellence des services en français une
mesure du succès de toutes les initiatives de la Ville
(9) La
qualité des documents publiés en français par la Ville est inférieure à celle
des documents anglais.
·
Veiller à ce que les traductions françaises soient de
qualité comparable aux versions anglaises.
·
Veiller à ce que tous les services utilisent le
service centralisé de traduction de la Ville aux fins de qualité et
d’uniformité.
·
Adapter les textes clés en fonction du grand public
(ex. : politique de participation publique).
·
Faire réviser, par le Service de traduction, un plus
grand nombre de textes traduits par des pigistes afin d’assurer l’uniformité
des traductions.
·
Développer un mécanisme permettant de susciter les
suggestions et les recommandations des divers services municipaux qui font
traduire des textes.
·
Utiliser un processus rigoureux de sélection des
traducteurs pigistes.
·
Compléter l’implantation des deux nouveaux logiciels
mis à la disposition du Service de traduction; les utiliser à leur plein
potentiel :
o
le logiciel de gestion des textes est un
programme d’acheminement qui améliore la gestion des demandes de traduction et
qui permet de meilleurs temps d’exécution et de contrôle.
o
Multi trans est
une banque de textes. On s’attend à ce que ce logiciel permette d’économiser
20 % du budget de fonctionnement de 2 315 000 $
de la division pour 2008. Ces économies seraient générées par la capacité de
l’outil de retracer des demandes similaires et d’éviter de faire traduire des
documents en entier alors que seules de nouvelles parties ou des parties
modifiées doivent l’être.
(10) "
« La Direction des services aux employés n’a manifestement pas fait preuve
de leadership à l’égard des responsabilités que lui attribue la Politique de
bilinguisme. » (page 22; voir aussi page 28)
·
La Direction des services aux employés est de plus en
plus impliquée à terminer le Projet de désignation des postes bilingues.
·
Avec l’appui de la DSF, les conseillers en dotation
mettent en place la désignation continue de postes bilingues en collaboration
avec les gestionnaires-recruteurs, de manière à répondre aux exigences en
matière de dotation établies par la Politique de bilinguisme.
·
La direction organisera périodiquement des réunions
avec la DSF afin d’instaurer le régime de désignation continue et de discuter
de sujets connexes (ex. : tests et formation linguistiques).
(11) Les employés qui occupent un poste désigné bilingue
et qui répondent aux exigences linguistiques du poste devraient toucher une
prime.
La direction rejette cette suggestion
·
Avant la fusion, plusieurs des anciennes villes et le
gouvernement régional offraient avec succès des services en français; leurs
employés connaissaient l’importance accordée à la chose.
·
Le palier municipal n’a jamais eu comme pratique de
verser des primes.
·
Actuellement, le bilinguisme est considéré à la Ville
comme l’une des nombreuses compétences requises des employés occupant un poste
désigné et est traité de la même façon que les autres compétences.
·
La politique ne prévoit pas de primes.
·
Clairement, les consultants n’ont pas compris la
substance de la Politique de bilinguisme et les moyens utilisés pour son
application.