Réacheminement 2015

 

 

 

 

 

VERSION PRÉLIMINAIRE

 

Stratégie 3R concernant les déchets des secteurs industriel, commercial et institutionnel (ICI)

 

 

2 juillet 2008

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Ville d’Ottawa, 2008.  Réacheminement 2015 : Stratégie 3R concernant le réacheminement des déchets ICI d’Ottawa.

Direction des services de gestion des déchets solides, Services et Travaux publics, Ville d’Ottawa

 

 

 

 

 

 

© Ville d’Ottawa, 2008

 

 

 

 

 

 

Remerciements :

 

Les entreprises suivantes ont effectué des travaux de recherche et d’analyse et fourni des conseils en vue de la préparation du présent document :

 

GENIVAR

Jacques Whitford Environmental Limited

Kelleher Environmental

 

La gestion de ce projet et la rédaction de ce document ont été assurées par :

 

Services de gestion des déchets solides et la

Division des services environnementaux et stratégiques de

Services et Travaux publics

 

 

La Ville remercie le

Comité consultatif des intervenants

des critiques et conseils avisés

qu’il a fournis au cours de l’élaboration de la présente stratégie.

 

 

 

 

 

Ville d’Ottawa

Services et Travaux publics

Direction des services de gestion des déchets solides

110, avenue Laurier Ouest

Ottawa (Ontario)

K1P 1J1

TABLE DES MATIÈRES

 

 

1.0             Introduction                                                                                                4
2.0             Gestion des déchets – rôles et responsabilités                                               5

3.0             Buts                                                                                                           8

4.0             Objectifs                                                                                                     9

5.0             Secteurs d’intervention privilégiés                                                               10

6.0             Démarche                                                                                                12

7.0     Suivi, rapport et mise à jour de la stratégie                                                  15

8.0     Coûts                                                                                                       15

 
 
Liste des figures

1 – Composition des déchets ICI                                                                11

2 – Composition des déchets CD                                                                11

 

Annexe A : Situation générale par matière                                                           
 

 


1.0    INTRODUCTION

 

Au travail comme à la maison, nous produisons tous des déchets. 

 

Les déchets produits à la maison sont ramassés et gérés, y compris leur recyclage et leur élimination, par la Ville d’Ottawa. Les déchets industriels, commerciaux et institutionnels (ICI) générés notamment par les écoles, les bureaux, le gouvernement, les hôpitaux, les centres commerciaux et les restaurants, connus collectivement sous le nom de secteurs ICI, sont gérés par ces instances mêmes, qui retiennent les services d’entrepreneurs privés.

 

Les débris provenant de la construction et de la démolition (déchets CD), qui font partie de l’ensemble des secteurs ICI, sont également gérés par le secteur privé et figurent donc dans la présente stratégie. Les déchets CD sont en général placés dans une catégorie distincte de celle des déchets ICI car leurs caractéristiques sont très différentes. Les déchets CD sont néanmoins pris en compte dans la présente stratégie globale concernant les secteurs ICI.

 

À combien s’élève la quantité de déchets?

 

La quantité totale de déchets produits dans la ville d’Ottawa représente en moyenne 860 000 tonnes par an, dont 30 à 40 p. 100 proviennent du secteur résidentiel et 60 à 70 p. 100 des secteurs ICI (y compris les déchets CD).

 

Selon les prévisions établies par Statistique Canada en 2004, on estime que moins de 20 p. 100 des déchets ICI sont recyclés d’une manière quelconque. Par comparaison, les programmes de recyclage permettent de détourner de la décharge plus de 30 p. 100 des déchets résidentiels. La Ville a mis sur pied des plans et des programmes à long terme qui permettront d’augmenter les taux de réacheminement des déchets résidentiels, comme le compostage des déchets organiques. Sans effort soutenu, toutefois, on ne peut pas en dire autant des secteurs ICI.

 

Les déchets produits par les secteurs ICI pèsent fortement sur l’aptitude de la Ville à prévoir et à gérer la capacité d’élimination future et il faudra une planification judicieuse pour régler efficacement ce problème. 

 

Quelles mesures la Ville a-t-elle prises jusqu’à présent pour gérer les déchets ICI?

 

Compte tenu de la nécessité de réacheminer les déchets ICI, la Ville a, ces dernières années, mis en chantier plusieurs initiatives à la décharge du chemin Trail en vue de détourner de la décharge les matières ICI recyclables. 

 

 

Malgré toutes ces mesures, les décharges d’Ottawa sont sur le point d’atteindre leur limite. Il est donc essentiel de multiplier nos efforts de réacheminement des déchets ICI.

 

Il faut adopter une stratégie à long terme en vue de stimuler la réduction des déchets, d’en maximiser le réacheminement, d’utiliser au mieux la capacité des décharges locales et de créer un système durable de gestion des déchets pour les secteurs commercial, institutionnel et résidentiel d’Ottawa.

 

La stratégie ICI exposée dans le présent document analyse les facteurs internes et externes qui limitent notre aptitude à assurer un réacheminement dynamique des déchets des secteurs ICI et montre ce que la Ville entend faire à leur égard. 

 

 

2.0 GESTION DES DÉCHETS – RÔLES ET RESPONSABILITÉS 

 

2.1 Le cadre réglementaire

 

Le cadre réglementaire de la gestion des déchets en Ontario est complexe et plurigouvernemental. La réglementation de la production et de la gestion des déchets ICI dépend des trois niveaux de gouvernement.

 

Gouvernement du Canada

 

Le gouvernement fédéral s’occupe des questions d’envergure et de portée nationale. Il fixe les normes de produit qui précisent la forme et la fonction de l’emballage et des biens manufacturés. Les lois qu’il adopte à cet égard peuvent stipuler que certains produits doivent avoir une teneur minimale en matières recyclées, que les biens doivent être faits d’une substance pouvant être recyclée par des moyens commerciaux ou que l’emballage ne doit pas être excessif. Ces mesures législatives ont une incidence moins directe et sont axées sur des initiatives de réduction des déchets à long terme qui toucheront la société canadienne dans son ensemble. 

 

Elles traitent également de questions liées au transport des matières dangereuses et au mouvement transfrontalier des déchets.

 

Province de l’Ontario

 

Le gouvernement provincial établit un cadre réglementaire qui touche plus directement les activités de gestion des déchets. Il réglemente et contrôle la collecte, le transfert, le traitement et l’élimination des déchets au moyen de certificats d’autorisation et d’octroi de permis. Il contrôle la forme et la fonction des systèmes de gestion des déchets dans la province. 

 

Le gouvernement provincial ne mesure pas la quantité de déchets produits en Ontario pas plus qu’il ne surveille où et comment ceux-ci sont traités ni ne planifie leur gestion à long terme. Il fait plutôt porter ses efforts sur l’examen, l’accréditation et le contrôle de toutes les installations d’élimination des déchets, sur la réglementation du tri à la source chez les gros générateurs de déchets et sur la conception de systèmes permettant de gérer des déchets qui causent problème (p. ex., les pneus et les déchets électroniques).

 

Administration municipales

 

En Ontario, les administrations municipales s’occupent de la collecte, du transfert, du réacheminement et de l’élimination des déchets résidentiels, mais pas des déchets ICI.


En s’acquittant de ces responsabilités, les administrations municipales doivent veiller à ce que la capacité à long terme soit suffisante pour traiter et éliminer les déchets résidentiels, ce qui peut s’étendre au choix d’un emplacement, à la sous-traitance de décharges ou d’autres installations d’élimination ainsi qu’à l’élaboration et à la mise en oeuvre de programmes de recyclage, de compostage et d’autres formes de réacheminement. 

 

Secteur privé

 

Le secteur privé contribue pour beaucoup à la gestion des déchets en Ontario. En plus de fournir des services contractuels de collecte, de réacheminement et d’élimination des déchets au nom des administrations municipales pour plusieurs programmes de traitement et de recyclage des déchets résidentiels, les fournisseurs de services de gestion des déchets sont les seuls à s’occuper des déchets ICI, sauf dans les municipalités qui sont petites et éloignées[1].

 

2.2    Le dispositif réglementaire

 

La Province

 

En 1994, la Province de l’Ontario a adopté deux règlements en vertu de la Loi sur la protection de l’environnement, L.R.O. 1990, dans le but de mettre un frein à la production de déchets et de maximiser la réutilisation et le recyclage en milieu de travail (déchets ICI).

 

Le Règlement de l’Ontario 102/94, Waste Audits and Waste Reduction Work Plans, exige des propriétaires d’établissements de tailles et de types particuliers qu’ils effectuent des vérifications des déchets, préparent et mettent en œuvre des plans de réduction de déchets et actualisent ces vérifications et plans tous les ans.

 

Le Règlement de l’Ontario 103/94, Industrial, Commercial and Institutional Source Separation Programs, oblige les propriétaires des établissements cités dans le règlement 102/94 à mettre en place des programmes de tri à la source de déchets particuliers pour s’assurer que ces déchets sont recyclés.

 

La liste des établissements touchés par ces règlements comprend de grosses installations comme les hôtels ou motels de 75 chambres ou plus, les immeubles de bureaux dont la surface de plancher est de 10 000 m2 ou plus, les restaurants dont le chiffre d’affaires est d’au moins trois millions de dollars, les gros établissements comme les hôpitaux, les collèges et les universités, ainsi que le secteur de la construction et de la démolition, selon l’ampleur du projet.

 

En 2006, le ministère de l’Environnement de l’Ontario (MEO) a annoncé qu’il prendrait des mesures pour mieux assurer le respect des règlements susmentionnés afin que soit respectée la cible provinciale de réacheminement de 60 p. 100 des déchets d’ici 2008. Les activités visant à promouvoir et à assurer l’observation des règlements ont beaucoup augmenté depuis lors et les inspections effectuées montrent qu’en Ontario, de nombreux établissements et entreprises se mettent à recycler leurs déchets, sans toutefois le faire autant que l’exigent les règlements et sans adopter un plan général de réduction des déchets auquel sont affectés expressément du personnel et des ressources.

 

Il est cependant important de noter les éléments suivants :

 

 

Pour toutes ces raisons, la Ville a un rôle à jouer pour encourager et faciliter davantage le réacheminement des déchets par tous les établissements et entreprises d’Ottawa. 

 

La démarche municipale à l’égard des déchets ICI

 

De quelle autorisation légale la Ville dispose-t-elle pour contrôler le flux de déchets ICI?

 

L’examen de la Loi de 2001 sur les municipalités, modifiée par le projet de loi 130, par un expert en la matière qui s’est intéressé principalement à la capacité de la Ville de réglementer et de contrôler le flux des déchets ICI, indique que celle-ci dispose du pouvoir d’adopter des règlements municipaux imposant des conditions aux usagers du système municipal de gestion des déchets. Cependant, la Ville ne peut ni réglementer ni contrôler les systèmes de gestion des déchets non municipaux privés, sauf s’ils se répercutent sur le système de la municipalité. 

 

Aux termes de la Loi de 1999 sur la ville d’Ottawa, les gestionnaires de décharges doivent obtenir l’autorisation de la Ville pour pouvoir recevoir, décharger et éliminer des déchets. Cette autorisation peut être assortie de conditions à respecter ou de frais à acquitter. Les exceptions prévues, soit lorsque l’autorisation de la Ville n’est pas obligatoire, comprennent les services et installations qui traitent les déchets non résidentiels ou les installations qui existaient avant le 31 décembre 2000. La Ville peut contrôler ce qui entre dans le système public à l’aide de moyens réglementaires et financiers mais ne peut pas contrôler l’acheminement des déchets aux exploitants du secteur privé. 

 

Voilà la situation dans la province. En règle générale, les administrations municipales ne se mêlent pas de la gestion des déchets ICI, laissant au secteur privé le soin de mettre sur pied des programmes et des systèmes pour les gérer à un prix concurrentiel.  

 

La Ville d’Ottawa reçoit actuellement les déchets ICI dans les décharges municipales et offre sur demande le programme de sacs jaunes aux petites entreprises commerciales qui produisent des déchets de matières et de volumes comparables à ceux des ménages. À l’heure actuelle, environ 150 entreprises participent à ce programme. Tous les autres établissements et entreprises confient la collecte, le réacheminement et l’élimination des déchets au secteur privé.

 

La Ville peut exercer un contrôle sur les matières qui sont éliminées dans les décharges municipales, mais elle ne pourrait le faire pour le flux global des déchets ICI qu’en retirant aux secteurs ICI la gestion de ces derniers. Il existe cependant d’importants obstacles législatifs, financiers, économiques et logistiques à un tel changement brutal.

 

La démarche du secteur privé à l’égard des déchets ICI

 

Le secteur privé évalue le marché et comble de manière concurrentielle les lacunes que présentent les services de gestion des déchets. Cela a signifié traditionnellement qu’il a assuré des services de collecte, a choisi l’emplacement des décharges ou stations de transfert privées et s’est chargé de leur exploitation ainsi que de la construction d’installations de recyclage en vue du traitement des matières recyclables commercialement viables des secteurs ICI.

 

Dans tous les cas, c’est la conjoncture ou la réglementation qui dicte les activités du secteur privé. Si les déchets ont une valeur commerciale limitée, le secteur privé limite les services de recyclage ou en établit le prix en conséquence[5]. Si la demande est insuffisante en raison d’une absence d’exigences réglementaires ou de la taille du marché, ce service ne sera offert que s’il permet de rentabiliser d’autres systèmes, comme l’infrastructure résidentielle.

 

2.3    Le flux des déchets ICI en contexte

 

La gestion actuelle des déchets ICI a entraîné une situation où le secteur privé doit administrer l’ensemble du système, répondre aux exigences de réacheminement des déchets et mettre en place des programmes. Il s’en est suivi que :

 

 

La stratégie décrit la manière dont la Ville entend remédier à cette situation.

 

3.0    BUTS

 

Cette stratégie a pour buts principaux :

 

 

 

 

Pour augmenter le réacheminement le plus possible et respecter ces buts, l’état d’esprit au sein des secteurs ICI doit changer du tout au tout. Il faut que les entreprises qui exploitent les déchets perçoivent différemment les déchets qu’elles génèrent. 

 

Les déchets cessent d’être des « ordures » et deviennent une ressource lorsque quelqu’un est disposé à les prendre en charge ou à les acheter du producteur. Ce processus est fonction de la qualité et de la quantité des matières séparées du flux des déchets et de la proximité de marchés viables. Lorsque les entreprises se mettent à considérer les déchets comme un produit, elles sont plus enclines à investir du temps et des ressources pour assurer la qualité du produit et à en préparer la commercialisation. 

 

À Ottawa, il n’existe malheureusement pas de systèmes de traitement et de marchés pour toutes les matières recyclables, même si ce changement de mentalité se produisait. Stimuler le développement des marchés et s’assurer de l’existence de marchés pour les matières recyclables deviennent dès lors des éléments importants de toute stratégie à long terme de réacheminement des déchets.

 

La Ville peut essayer de favoriser le développement des marchés en interdisant certaines matières dans les décharges et en rendant le réacheminement obligatoire. Pour donner de bons résultats, de telles initiatives doivent cependant être précédées d’un délai de notification et d’une période de mise en œuvre raisonnables. Si un délai raisonnable et un cadre financier adéquat sont offerts aux entreprises, celles‑ci répondront en mettant sur pied des systèmes appropriés. En plus de favoriser le réacheminement des déchets, ces mesures peuvent aussi stimuler l’expansion des entreprises et la création d’emplois.

 

Cependant, la capacité de la Ville à orienter et à administrer le système global de gestion des déchets ICI est minime compte tenu des réalités suivantes :

·         le pouvoir juridique limité de la Ville de gérer et de contrôler le flux des déchets ICI et des systèmes qui y sont associés;

·         l’accès aux décharges privées à l’intérieur comme à l’extérieur d’Ottawa et l’acheminement des déchets hors de la ville par les stations de transfert du secteur privé, situations qui échappent au contrôle des autorités municipales;

·         les importants obstacles économiques et logistiques qui empêchent la Ville de prendre en charge le flux des déchets ICI,

 

Une stratégie réaliste et durable de gestion des déchets ICI doit par conséquent être axée sur les parties du système que la Ville maîtrise directement et sur les domaines où elle peut avoir une influence. La démarche adoptée doit permettre de réacheminer au maximum les matières qui sont les plus nombreuses et pour lesquelles des marchés viables existent ou peuvent être facilement créés.   

 

 

4.0    OBJECTIFS

 

Dans l’ensemble, nos objectifs peuvent être condensés sous les grandes catégories suivantes :

 

  1. Informer :

en offrant des programmes de sensibilisation, de formation et d’aide technique au secteur ICI.

 

  1. Influencer :

en adoptant des contrôles financiers dans nos propres installations, en mobilisant d’autres paliers de gouvernement pour qu’ils modifient les lois pertinentes, en collaborant avec le secteur privé pour qu’il établisse des contrôles semblables et en élaborant des programmes de reconnaissance publique afin de promouvoir les succès du réacheminement des déchets ICI.


 

  1. Créer des partenariats et apporter une aide :

en collaborant avec le secteur des services de gestion des déchets pour offrir une gamme de services qui permettrait de répondre aux besoins en collecte et en traitement des déchets et en travaillant avec le secteur privé à la création de marchés pour les matières recyclables.

 

  1. Imposer et surveiller :

en utilisant des outils réglementaires et financiers appropriés pour gérer l’accès au système municipal afin que les entreprises et établissements d’Ottawa soient sur un pied d’égalité en ce qui concerne la gestion des déchets solides par la Ville et pour stimuler le développement des marchés des matières recyclables.

 

  1. Donner l’exemple :

en créant un plan municipal de réacheminement des déchets et en se faisant le champion des questions concernant le réacheminement des déchets solides aux échelons municipal, provincial et national.

 

  1. Accroître le réacheminement des déchets :

en s’intéressant aux flux des déchets qui représentent d’importants volumes ou aux matières pour lesquelles des programmes de réacheminement peuvent être facilement et économiquement créés, en particulier les produits du papier, les matières acceptées dans la boîte bleue, les déchets organiques, les bardeaux d’asphalte, les plaques de plâtre et le bois propre, et en travaillant au développement des marchés des matières recyclables en vue d’en assurer la viabilité à long terme.

 

5.0  SECTEURS D’INTERVENTION PRIVILÉGIÉS

 

Où la Ville concentrera-t-elle ses efforts?

La Ville devra chercher avant tout à s’occuper des domaines sur lesquels elle exerce un contrôle et à influer sur ceux qui lui échappent.

 

Le premier objectif sera de mettre en œuvre des moyens de contrôle visant à maximiser le réacheminement des déchets dans ses propres installations, de sorte que les déchets ICI livrés dans les décharges municipales ou ramassés dans les installations appartenant à la Ville ou exploitées par celle‑ci respectent ses exigences réglementaires en ce qui concerne le tri à la source, le réacheminement et l’élimination des déchets. 

 

L’imposition de restrictions réglementaires aux décharges municipales peut avoir pour effet de détourner davantage de matières des installations de la Ville vers des décharges privées qui échappent au contrôle des autorités municipales. Bien qu’elle puisse sembler aller à l’encontre des grands objectifs environnementaux, puisque la réglementation des installations privées échappe à la Ville, cette approche fait plutôt porter les efforts sur un processus économique. À mesure que les coûts d’expédition augmenteront, les décharges privées de la région se mettront à privilégier des options locales qui les amèneront à s’intéresser davantage au réacheminement afin de préserver la capacité de leurs installations.

 

Tôt ou tard, lorsque ces installations ne seront plus disponibles, les secteurs ICI devront respecter les exigences de la Ville en ce qui concerne le tri à la source et le réacheminement des déchets avant que ceux‑ci puissent être apportés aux installations municipales, ce qui, en fin de compte, concrétisera l’objectif fixé.

 

Nos efforts porteront en priorité sur les matières qui sont les plus nombreuses et pour lesquelles des marchés viables existent, ce qui comprend :

 

§          le papier, notamment :

o        le carton ondulé;

o        les papiers mélangés;

o        le papier journal;

 

§          les matières acceptées dans les boîtes bleues :

o        les bouteilles en plastique;

o        l’aluminium;

o        les métaux ferreux.

 

À mesure que les programmes de compostage de la Ville se développent et que l’installation de compostage des déchets organiques entre en service, certaines mesures peuvent être prises et des programmes peuvent être mis sur pied pour :

 

§          les déchets de cuisine, dans les secteurs suivants :

o        hébergement et services de restauration;

o        soins de santé et services sociaux;

o        magasins d’alimentation au détail;

o        établissements d’enseignement.

 

À mesure que les marchés des déchets CD se développent, certaines mesures peuvent être prises et des programmes peuvent être mis sur pied pour :

 

§          les déchets CD :

o        les bardeaux d’asphalte;

o        les métaux;

o        le bois propre;

o        les plaques de plâtre.

 

Les figures 1 et 2 montrent le pourcentage du flux des déchets que chaque matière représente. 

 


Figure 1 – Composition estimée des déchets ICI de la ville d’Ottawa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 2 – Composition estimée des déchets CD de la ville d’Ottawa

 

En détournant 75 p. 100 des papiers, des matières acceptées dans les boîtes bleues et des déchets organiques de la partie ICI du flux des déchets ainsi que 75 p. 100 des bardeaux, des métaux et des déchets de bois que renferme le flux des déchets CD, il sera possible d’atteindre le taux de réacheminement des déchets visé établi à 60 p. 100 du flux des déchets combinés. Pour dépasser ce pourcentage, il faudra changer d’éclairage et cibler les matières dont le volume est moindre ou qui sont plus difficiles à trier en vue de la récupération. On finira par atteindre un point où le coût du réacheminement de certaines matières dépassera de beaucoup les avantages de la récupération (loi des rendements décroissants).

 

6.0    DÉMARCHE

 

Pour pouvoir mesurer le taux de réussite du réacheminement des déchets, nous avons élaboré une stratégie comportant trois phases qui, bien que distinctes, s’imbriquent quelque peu les unes dans les autres :

 

Phase 1 – Recueillir des données et faire preuve de leadership

Phase 2 – Promouvoir, faciliter et imposer le réacheminement

Phase 3 – Maintenir l’uniformité des règles du jeu

 

 

Phase 1 – Recueillir des données et faire preuve de leadership

 

Recueillir des données

 

L’insuffisance notoire de données permettant de quantifier le réacheminement des déchets par les secteurs ICI à l’heure actuelle a posé problème au cours de la préparation de cette stratégie. Il n’est pas possible, avec les mécanismes de collecte de données existants, de recueillir suffisamment de renseignements pour évaluer les activités des secteurs ICI avec exactitude. 

 

C’est pourquoi nous nous efforcerons en priorité d’obtenir de meilleures données sur la production, le réacheminement et l’élimination des déchets ICI à Ottawa et de mettre en place des systèmes qui permettront d’actualiser ces données en tout temps.  

 

Ce processus passera par les activités principales suivantes :

 

§         constituer un groupe consultatif réunissant les fournisseurs de services de gestion des déchets;

§         revoir et mettre à jour le programme actuel autorisant l’implantation d’installations de gestion des déchets afin de recueillir des renseignements sur le mouvement des déchets à Ottawa;

§         offrir de l’aide aux entreprises et aux établissements qui désirent effectuer des vérifications des déchets et en communiquer les résultats;

§         confirmer les taux de base de production et de réacheminement des déchets au sein de notre environnement dynamique actuel.

 

Faire preuve de leadership

 

La Ville d’Ottawa compte près de 14 500 employés et possède plus de 900 bâtiments et installations qui occupent une superficie d’environ 1,2 million de mètre carrés. Elle gère aussi la collecte des déchets dans les espaces publics (p. ex., parcs municipaux, stations de transport en commun et trottoirs)[6]. En tant que municipalité, cependant, et même si elle dispose d’un programme à cet effet, elle peut améliorer le taux de réacheminement, qui est en ce moment de l’ordre de 25 p. 100, et intensifier ses efforts de recyclage à l’interne afin de s’occuper des domaines actuellement laissés de côté. En tant que principale responsable de la stratégie ICI, la Ville doit absolument faire preuve de leadership en optimisant le recyclage dans ses divers emplacements et installations.

 

Pour atteindre ce but, la Ville devra élaborer des plans et des programmes pour étendre ses efforts, notamment en offrant des niveaux de service appropriés dans les espaces publics. 

 

Les importantes activités suivantes seront entreprises en collaboration avec les divers comités, services et organismes municipaux dont la compétence s’étend aux bâtiments, aux installations et aux programmes de la Ville :

 

§         confirmer les programmes, les taux de réacheminement et les niveaux de service actuels dans les installations de la Ville;

§         établir des niveaux-cibles de service par type d’installation;

§         installer des systèmes de recyclage ou modifier ceux qui existent et revoir les contrats et les mécanismes de collecte afin de combler les lacunes en matière de service;

§         promouvoir le réacheminement des déchets dans les installations de la Ville auprès du personnel et des visiteurs;

§         pratiquer le recyclage à l’occasion des événements qui ont lieu dans les installations et les parcs de la Ville;

§         élaborer un plan de recyclage pour les installations d’OC Transpo, notamment les arrêts d’autobus;

§         concevoir un plan de recyclage pour les parcs et les emprises publiques.

 

Phase 2 – Promouvoir, faciliter et imposer le réacheminement

 

Le processus qui consiste à promouvoir, à faciliter et à imposer le réacheminement comprend cinq étapes clés et passe par l’introduction progressive de mesures réglementaires et non réglementaires portant sur chaque matière en vue de limiter le déversement de déchets recyclables commercialement dans les décharges ou autres sites d’élimination que possède la Ville. Ces cinq étapes sont :

 

5 étapes

 

Description

 

 

 

Première étape

Promouvoir et éduquer

 

Montrer aux producteurs de déchets l’importance de réduire le plus possible et de réacheminer les déchets et les informer de leurs obligations réglementaires ainsi que des possibilités d’accroître le réacheminement des déchets. Travailler avec les transporteurs et les exploitants du secteur privé pour normaliser les méthodes et la structure de la collecte de données. 

 

 

Deuxième étape

Faciliter le réacheminement

 

Fournir aux producteurs de déchets ICI les outils et les données qui leur permettront d’accroître leurs taux de réacheminement et recourir à des partenariats stratégiques pour étendre les services de réacheminement, notamment les marchés de matières, à Ottawa. Promouvoir le programme des sacs jaunes et travailler avec les transporteurs en vue de mettre en place des programmes appropriés de collecte des matières recyclables ou de renforcer ceux qui existent.

 

 

Troisième étape – Imposer des redevances de déversement différentielles

 

Recourir à des stimulants financiers, notamment imposer dans les décharges municipales un supplément sur les chargements qui renferment certaines matières recyclables. Collaborer avec le secteur privé en vue de l’’adoption de barèmes tarifaires semblables.

 

 

Quatrième étape

Imposer le réacheminement

 

Rendre obligatoire le tri à la source des matières recyclables pouvant être commercialisées. Collaborer avec les fournisseurs de services du secteur privé pour qu’ils exigent la même chose. Recourir si possible au programme des autorisations municipales pour répondre au besoin de construction d’installations ou d’agrandissement des installations existantes.

 

 

Cinquième étape – Interdire les matières ciblées des décharges municipales

 

Interdire l’élimination de certaines matières recyclables dans les décharges municipales d’Ottawa et collaborer avec les exploitants privés pour qu’ils fassent de même.

 

Cette approche a pour avantage de permettre le traitement séparé de flux de déchets individuels (p. ex., les papiers mélangés et les métaux) selon le volume, la facilité de réacheminement, l’accès aux programmes et l’existence de marchés viables. Dans certains cas, par exemple pour les matières acceptées dans les boîtes bleues et les papiers de bureau, la Ville peut franchir les étapes rapidement ou même en sauter certaines, car le réacheminement vers les installations de traitement et les marchés locaux est bien établi. L’annexe A fournit des précisions sur la situation actuelle concernant les programmes propres à certaines matières ainsi que sur le calendrier du processus en cinq étapes.

 

Phase 3 – Maintenir l’uniformité des règles du jeu

 

Une fois que les éléments clés de cette stratégie seront en place, l’incidence que celle-ci aura sur les taux de réacheminement dépendra de la mesure dans laquelle les entreprises et établissements d’Ottawa recourront aux politiques et programmes de réacheminement de la Ville et s’y conformeront. Le dispositif réglementaire proposé dans la présente stratégie met toutes les entreprises des secteurs ICI sur un pied d’égalité en ce qui a trait à l’utilisation des installations et des programmes de la Ville. 

 

Comme nous l’avons dit précédemment, il se peut fort bien que les matières soient de moins en moins traitées dans les installations de la Ville à mesure que ses exigences réglementaires se durciront. Alors que l’imposition d’un réacheminement obligatoire répond aux exigences dans les installations de la Ville, elle ne permettra pas de s’attaquer aux effets de cette prise en charge des matières par les installations du secteur privé et à l’éventuelle faible participation aux initiatives de réacheminement des déchets adoptées par la Ville. Lorsque les installations du secteur privé ne pourront plus absorber les déchets, cependant, les secteurs ICI devront se conformer aux exigences de la Ville en ce qui concerne le tri à la source et le réacheminement des déchets s’ils veulent utiliser les installations municipales.

 

La vérification de la conformité et l’application des règles s’imposeront alors pour que les taux de réacheminement ciblés soient atteints et maintenus. Un programme visible et utile de vérification de la conformité et d’application des règles est important pour trois raisons :

 

§         il donne dans une certaine mesure aux éliminateurs de déchets (marchés) l’assurance que les investissements effectués en vue d’accroître le réacheminement des déchets seront rentables;

§         il assure l’uniformité des règles du jeu entre les entreprises et les établissements d’Ottawa et une volonté de les observer;

§         il sert d’élément de dissuasion auprès de ceux qui, en général, ne se conforment pas aux règles à moins d’être pénalisés.

 

L’élaboration détaillée du programme de vérification de la conformité et d’application des règles et de toute autre exigence qui y est associée sera entreprise au moment de la mise au point finale de la stratégie après consultation du public et de la préparation d’un plan de mise en œuvre global. 

 

7.0    SUIVI, RAPPORT ET MISE À JOUR DE LA STRATÉGIE

 

Il faudra investir beaucoup et déployer des efforts considérables pour que les buts et objectifs de Réacheminement 2015 soient atteints. Les cibles et projections que renferme le présent document sont fondées sur les meilleures estimations concernant la croissance de la population et de l’emploi ainsi que sur les données publiées en matière de caractérisation et de volume des déchets. Il est clair, cependant, que les chiffres pourraient changer avec le temps. Il faudra procéder à une évaluation et à un examen constants afin de suivre et de quantifier les progrès réalisés en vue de l’objectif de réacheminement ciblé et afin de s’assurer que la démarche et les méthodes adoptées sont appropriées et donnent les résultats désirés. Il sera important d’élaborer des stratégies de collecte et de gestion des données dès les premiers stades du processus afin de bien évaluer les progrès réalisés.

 

La présente stratégie a été préparée en fonction d’un objectif de réacheminement de 60 p. 100 des déchets d’ici 2015. Dorénavant, chaque année jusqu’en 2015, le Conseil municipal recevra un rapport exposant la situation et les progrès réalisés et présentant le programme ainsi que le budget pour les activités de l’année suivante.


En vue de mesurer l’efficacité des efforts de réacheminement des déchets, la Ville suivra les changements intervenant dans le flux des déchets. La diminution globale en tonnes des déchets ICI envoyés à la décharge à Ottawa et la réduction connexe du volume de déchets envoyé à la décharge par habitant par rapport aux niveaux de 2007 seront les principaux moyens qui lui permettront d’évaluer les progrès accomplis.

 

8.0    COÛTS

 

La mise en œuvre de la présente stratégie exigera au fil du temps des investissements importants qui devraient faire passer le réacheminement des déchets ICI de 17 p. 100 à 60 p. 100 d’ici 2015.

 

Lorsque cette stratégie sera approuvée, un budget sera préparé chaque année dans le cadre du plan de travail annuel et un rapport sera remis au Conseil, le premier de ces budgets devant faire partie du budget municipal de 2009. 

 

Cette stratégie occasionnera aussi des dépenses pour les producteurs de déchets ICI, en particulier s’ils ne disposent pas de services de recyclage ou que ceux qu’ils ont sont limités, qu’il faut effectuer un tri à la source et séparer les déchets pour en assurer le recyclage et que l’espace permettant d’assurer le tri à la source des déchets est limité. Avec le temps, toutefois, le coût du recyclage devrait devenir inférieur au coût de l’envoi à la décharge. Une fois financée la mise sur pied de systèmes et de programmes, les entreprises devraient enregistrer une diminution globale de leurs coûts à mesure qu’elles gèreront moins d’« ordures » et plus de « matières recyclables ». Certaines matières recyclables peuvent déjà être transportées gratuitement lorsque les quantités sont importantes et que la conjoncture est favorable; de toute façon, il existe déjà des stimulants financiers qui permettent le transport de chargements propres de matières triées aux installations de recyclage. 

 

Un budget initial d’un million de dollars pour les trois premières années du programme a été établi en fonction des hypothèses suivantes :

 

 

 

·         Octroi d’une somme qui servira à produire et à distribuer des données d’information et de sensibilisation et à entreprendre toute activité connexe chaque année pendant trois ans. Ottawa compte environ 26 000 entreprises de tailles diverses et il sera impossible de rendre visite à toutes au cours des trois premières années du programme, si bien qu’il faudra combiner aux visites en personne des messages publipostés et des sondages téléphoniques.


Le but recherché sera de contacter chaque entreprise d’une façon ou d’une autre au cours des trois premières années pour s’assurer que chacune dispose des données et des outils nécessaires pour poursuivre ses efforts de réacheminement des déchets.

 

·         Octroi d’une somme qui servira à financer l’aide d’experts-conseils pour l’élaboration des outils et des sondages et le soutien des efforts visant à favoriser la création de marchés.

 

Le plan de mise en œuvre préparé en fonction des opinions exprimées par les parties concernées à la fin du processus de consultation permettra de déterminer si l’allocation de fonds prévue et les niveaux de dotation proposés sont suffisants.


Annexe A – Situation générale par matière

Matière

Masse approximative en 2005 (en tonnes)

Pourcentage du total des matières

Infrastructure et services existants

Niveau de sensibilisation

État du marché

Réglementation

Procédure actuelle dans les installations municipales

Calendrier proposé

Carton ondulé

64 000

15 %

Facilement accessibles. Chariots de 95 gallons, conteneurs à chargement avant de 6 ou 8 vg3, bennes amovibles ou compacteurs à carton.

Généralisé dans les centres commerciaux et les points de vente importants. Moins connu des petits commerçants.

Le marché est bon. Plusieurs transporteurs offrent des services. Il existe une entreprise de traitement locale. La variabilité des coûts signalés par les producteurs de déchets ICI est importante.

Le Règl. de l’Ont. 103/94 oblige divers gros producteurs de déchets ICI à recycler le carton ondulé.

Envoi à la décharge sujet à des restrictions. Supplément de 100 % sur les chargements mixtes. Bac disponible sur place pour le tri des petits chargements.

Interdiction dans les décharges de la Ville à partir du 1er janvier 2010 (5e étape).

Papiers mélangés et papier journal

143 000

32 %

Facilement accessibles. Chariots de 95 gallons, conteneurs à chargement avant de 6 ou 8 vg3 ou bennes amovibles.

Généralisé dans les immeubles de bureaux et les établissements. Moins connu des autres producteurs de déchets.

Le marché est bon. Plusieurs transporteurs offrent des services. Il existe une entreprise de traitement locale. La variabilité des coûts signalés par les producteurs de déchets ICI est importante.

Le Règl. de l’Ont. 103/94 oblige divers gros producteurs de déchets ICI à recycler le papier fin et le papier journal.

Envoi à la décharge sujet à des restrictions. Tri à la source demandé. Pas de supplément pour les chargements mixtes.

Redevances de déversement différentielles pour les chargements mixtes à compter du 1er janvier 2009. Interdiction dans les décharges de la Ville à partir du 1er janvier 2010 (5e étape).

Matières acceptées dans les boîtes bleues

106 500

22 %

Facilement accessibles. Chariots de 95 gallons, conteneurs à chargement avant de 6 ou 8 vg3 ou bennes amovibles.

Généralisé auprès de nombreux producteurs de déchets ICI interrogés.

Le marché est bon. Plusieurs transporteurs offrent des services. La variabilité des coûts signalés par les producteurs de déchets ICI est importante.

Le Règl. de l’Ont. 103/94 oblige certains restaurants et hôtels/motels à recycler l’aluminium, le verre, l’acier et le PTE. Seuls les gros fabricants sont tenus de recycler le PE bd et hd et le polystyrène.

Envoi à la décharge sujet à des restrictions. Tri à la source demandé. Pas de supplément pour les chargements mixtes.

Redevances de déversement différentielles pour les chargements mixtes à compter du 1er janvier 2009. Interdiction dans les décharges de la Ville à partir du 1er janvier 2010 (5e étape).

 

Matière

Masse approximative en 2005 (en tonnes)

Pourcentage du total des matières

Infrastructure et services existants

Niveau de sensibilisation

État du marché

Réglementation

Procédure actuelle dans les installations municipales

Calendrier proposé

Métaux

17 000

8 %

Accessibles à condition que les métaux soient séparés des autres déchets. Gamme de services de ramassage offerts (diverses tailles de bennes amovibles).

Niveau élevé de sensibilisation indiqué pendant les consultations; les métaux ont une valeur élevée sur le marché.

Le marché est bon.  Les producteurs de déchets ICI doivent payer le ramassage et le transport bien que le prix de ce produit soit élevé.  

Le Règl. de l’Ont. 103/94 oblige les responsables de gros projets de construction et de démolition (plus de 2 000 m3) à recycler l’acier.

Envoi à la décharge sujet à des restrictions. Tri à la source demandé. En général, ce produit est bien trié compte tenu de sa valeur élevée.

Redevances de déversement différentielles pour les chargements mixtes à compter du 1erjanvier 2009.  Interdiction dans les décharges de la Ville à partir du 1er janvier 2010 (5e étape).

Bois propre

51 000

23 %

De nombreux points de vente acceptent le bois à traiter. Les transporteurs offrent une gamme de services de ramassage (diverses tailles de bennes amovibles).

Niveau élevé de sensibilisation indiqué pendant les consultations.

Le marché est bon et les options de traitement du bois propre sont nombreuses. Un certain nombre de fournisseurs de services de gestion des déchets ramassent les déchets du bois.

Le Règl. de l’Ont. 103/94 oblige les responsables de gros projets de construction et de démolition (plus de 2 000 m3) à recycler le bois propre.

Le bois propre non traité qui a été trié peut être déchiqueté et utilisé sur place. Rien n’existe pour les chargements de bois mixtes. Un programme pilote est à l’étude.

Efforts pour créer un marché du bois traité. Redevances de déversement différentielles à compter du 1er janvier 2011. Interdiction dans les décharges de la Ville à partir du 1er janvier 2012.

Matières organiques

70 000

16 %

Pas facilement accessibles.  

Les producteurs de déchets sont moins au courant  des options de réacheminement des matières organiques. Parmi les producteurs de déchets ICI interrogés, un seul a dit ramasser les matières organiques.

Le marché n’est pas bon à l’heure actuelle. Peu de transporteurs offrent des services.

Aucun règlement ne prescrit le réacheminement des matières organiques par les secteurs ICI.

Il n’existe pas de programme. La construction d’une installation de compostage des matières organiques de la ville est en cours. Des programmes pour les matières organiques ICI pourront être élaborés une fois que l’installation sera achevée.

Redevances de déversement différentielles à compter du 1er janvier 2011. Interdiction dans les décharges de la Ville à partir du 1er janvier 2012.


 

Matière

Masse approximative en 2005 (en tonnes)

Pourcentage du total des matières

Infrastructure et services existants

Niveau de sensibilisation

État du marché

Réglementation

Procédure actuelle dans les installations municipales

Calendrier proposé

Bardeaux d’asphalte

31 000

14 %

Aucun programme n’existe.

Limité.

Il n’existe pas actuellement de possibilités de traiter les bardeaux d’asphalte. Un marché concurrentiel doit être créé.

Le Règl. de l’Ont. 103/94 n’exige pas le réacheminement des bardeaux d’asphalte.

Aucun programme n’existe à l’heure actuelle pour les bardeaux d’asphalte. Un programme pilote est à l’étude. 

Efforts pour créer un marché. Redevances de déversement différentielles à compter du 1er janvier 2012. Interdiction dans les décharges à partir du 1er janvier 2013.

Plaques de plâtre

18 000

18 %

Pas facilement accessibles.  

Les producteurs de déchets sont moins au courant des options de réacheminement de plaques de plâtre. Parmi les producteurs de déchets ICI interrogés, un seul a dit réacheminer les plaques de plâtre.

Le marché n’est pas bon à l’heure actuelle. Peu de transporteurs offrent des services. La seule entreprise de traitement se trouve à Oakville, ce qui rend nécessaire le transport des plaques de plâtre sur de longues distances.

Le Règl. de l’Ont. 103/94 exige des responsables des gros projets de construction (plus de

2 000 m3) qu’ils recyclent les plaques de plâtre.

Aucun programme n’existe à l’heure actuelle pour les plaques de plâtre. Certaines études ont été faites par le secteur privé. Il faut créer un marché local pour réduire les frais de transport.

Efforts pour créer un marché. Redevances de déversement différentielles à compter du 1er janvier 2013. Interdiction dans les décharges à partir du 1er janvier 2014.

 

 



[1] Ottawa fait figure d’exception, puisqu’elle compte deux grandes décharges municipales qui acceptent les déchets des secteurs ICI.

[2] Source : Statistique Canada (2001), SCIAN pour Ottawa.

[3] Ibid; estimation établie en fonction du nombre d’entreprises comptant au plus cinq employés à temps plein.

[4] Source : ministère de l’Environnement, 28 mars 2008.

[5] Des prix élevés peuvent rendre le recyclage inabordable.

[6] Source : Gestion des biens immobiliers et Ressources humaines, mai 2008.