LA QUALITÉ DE L’EAU DES RIVIÈRES
ET COURS D’EAU À OTTAWA
Juin 2007
AVERTISSEMENT Le présent document est conçu par le personnel de
la Ville d’Ottawa, du Programme de protection du milieu aquatique et de la
Division des programmes environnementaux et du soutien technique.
L’objectif visé consiste à communiquer les résultats du Programme de
référence du suivi de la qualité de l’eau, de 1998 à 2004. Le personnel a
fait en sorte que ce document reflète le plus fidèlement possible l’esprit
de ce dernier programme. Il convient de poser les questions qui portent sur
les constatations techniques au personnel du Programme de protection du
milieu aquatique.
Ville d’Ottawa, 2006. La qualité de l’eau des rivières et des cours
d’eau à Ottawa. Document conçu par le personnel du Programme de protection
du milieu aquatique, de la Division des programmes environnementaux et du
soutien technique, de la Direction des services publics, et de Services et
Travaux publics de la Ville d’Ottawa.
Tous droits réservés, Ville d’Ottawa, 2006
Ville d’Ottawa Services et Travaux publics Programme de protection du milieu
aquatique 655, chemin Shefford, 2e étage Gloucester (Ottawa) ON K1J 8G8
De par sa situation géographique, la Ville d’Ottawa jouit d’une
abondance de rivières et de cours d’eau, lesquels lui procure de nombreux
avantages. Ces rivières et cours d’eau, qui alimentent en eau les exploitations
agricoles, industries, établissements et domiciles, assurent également le
maintien de la nappe phréatique et la pérennité de milieux fauniques
hétérogènes. De plus, tant les résidents de la Ville que les visiteurs de
passage peuvent profiter de la beauté, des panoramas incomparables et de la
vaste gamme de loisirs qui en découlent.
Le document La qualité de l’eau des
rivières et cours d’eau à Ottawa,
conçu par le personnel du Programme de protection du milieu aquatique (PPMA), a
pour objet de donner une mise à jour de l’état des ressources en eau de surface
à Ottawa. Il décrit le réseau des rivières et cours d’eau de la Ville ainsi que
le rôle que joue le PPMA dans le maintien de la salubrité de ce réseau. Le
document donne également un aperçu du programme continu de suivi de la qualité
de l’eau de la Ville – le Programme de référence du suivi de la qualité de
l’eau – pour ensuite justifier la pertinence du suivi, l’objet de ce suivi
et la méthode employée à cette fin. En outre, le document fait état des
principales constatations qui résultent d’un suivi poussé de la qualité de
l’eau pendant sept ans, à partir de quelque 6 000 échantillons
prélevés de six rivières, de 29 ruisseaux et de trois lacs. Enfin, le
document porte principalement sur quatre grands polluants, à savoir : le
phosphore; la bactérie E. coli;
le cuivre; le zinc.
Par ailleurs, le personnel du PPMA examine par le biais de son Programme
d’évaluation biologique la salubrité biologique des eaux de surface de la
Ville. Dans le cadre de ce programme, le personnel répertorie le nombre
d’espèces de poissons dans les rivières et cours d’eau de la Ville pour ensuite
faire le suivi de leur santé puis déterminer le degré de contamination. Le
personnel tient également compte des autres facteurs cruciaux à la santé des
milieux aquatiques comme la température des rivières, la diversité des
invertébrés benthiques (insectes aquatiques des grandes profondeurs) de même
que les taux d’oxygène dissous, de matières en suspension, de phosphore et de
métaux clés dans les eaux de surface.
Le Programme de référence du suivi de la qualité de l’eau, que complète
le Programme d’évaluation biologique, permet de prendre conscience de la
qualité actuelle de l’eau dans les rivières et cours d’eau de la Ville
d’Ottawa. Voici quelques grandes conclusions tirées de l’analyse des données
sur le suivi :
u
En règle générale, la qualité
de l’eau dans les grandes rivières de la Ville va de bonne à excellente, ce qui
est de bon augure pour les résidents de la Ville, notamment les adeptes de la
baignade, de la navigation de plaisance et de la pêche sportive.
u
Moins les affluents sont
importants, plus la qualité de l’eau semble se détériorer. Cette donne témoigne
d’une résistance moindre contre la pollution dans les petits cours d’eau.
Puisque ceux‑ci se déversent ultimement dans l’ensemble des cours d’eau
récepteurs, il convient d’insister sur l’importance de protéger la qualité de
l’eau des cours d’eau – fussent-ils petits – s’il faut préserver la
bonne qualité de l’eau des rivières.
u
Sauf dans les principaux
canaux de la rivière des Outaouais et de la rivière Mississipi, les taux de
phosphore suscitent des préoccupations dans l’ensemble de la Ville. Cette
réalité témoigne du nombre important de sources ponctuelles et diffuses de ce
polluant universel. Il faut continuer de contrer la propagation du phosphore
dans les cours d’eau de la Ville, afin que ceux‑ci conservent leur beauté
sans que les algues n’y prolifèrent ni que la santé des poissons ne s’en trouve
compromise.
u
Exception faite de quelques
zones circonscrites, les taux moyens de bactérie E. coli, ne menacent pas les loisirs dans les grandes
rivières. Si ces taux moyens dans les ruisseaux en milieu urbain dépassent les
normes de qualité de l’eau des gouvernements fédéral et provincial, ils
satisfont aux normes à la plupart des ruisseaux en milieu rural.
Ce sont les métaux
(particulièrement le cuivre) qui ont tendance à menacer les petits affluents en
milieu urbain, ce qui témoigne du risque que posent les autres sources de
pollution, notamment l’aménagement des routes ou des aires de stationnement.
Hormis quelques exceptions, les petits affluents en milieu rural satisfont aux
normes des gouvernements fédéral et provincial.
u
L’utilisation des terres
avoisinantes peut comporter des retombées marquées sur la qualité de l’eau.
Bien que la croyance selon laquelle l’urbanisation entraîne une détérioration à
la qualité de l’eau soit répandue, il ressort des données étudiées que la
piètre qualité de l’eau affecte tant les ruisseaux en milieu rural que ceux en
milieu urbain.
u
Pendant l’analyse des
données, neuf zones critiques ont été circonscrites, surtout à de petits
affluents en particulier.
Il est nécessaire de procéder à un suivi détaillé et continu afin de
bien comprendre les interactions entre l’environnement et les cours d’eau.
Cette étape constitue un préalable à l’amélioration et à la protection des
rivières et cours d’eau de la Ville d’Ottawa. À ce titre, le PPMA a donné lieu
à plusieurs réussites remarquables. Afin de tirer parti de ces réussites, le
PPMA prévoit les étapes suivantes :
u
maintenir le Programme de
référence du suivi de la qualité de l’eau dans l’ensemble de la Ville, de façon
à fournir une évaluation continue de la salubrité du milieu aquatique et à
cerner les zones critiques propices aux études approfondies ou aux mesures
d’assainissement;
u
envisager l’étendue du
Programme de référence du suivi de la qualité de l’eau à l’évaluation de la
bioconcentration de toxines telles que les métaux lourds afin de procéder au
dépistage précoce des cours d’eau touchés par ce genre de pollution;
u
rehausser la prestation des
programmes actuels de suivi de la qualité de l’eau afin d’obtenir des
renseignements sur les sources actuelles de pollution en vue de leur
éradication;
u
évaluer les répercussions des
nouveaux aménagements, des mesures d’assainissement ou des changements apportés
aux espaces libres à proximité des cours d’eau, de façon à en tirer des
renseignements qui serviront dans la gestion optimale des bassins hydrographiques
et les prises de décision éclairées à ce sujet;
u
maintenir l’appui donné à la
Direction de la santé publique dans ses recherches sur les sources de
contamination et sa volonté de les éradiquer pour minimiser la fréquence de
fermeture des plages;
u
se servir des données
actuelles sur l’évaluation des cours d’eau en guise d’assise à l’établissement
d’une stratégie d’assainissement des cours d’eau qui puisse s’appliquer à
l’ensemble des bassins hydrographiques de la Ville;
u
faire rapport ponctuellement
des résultats sur la qualité de l’eau et continuer de fournir des données sur
demande aux agences, aux organismes et aux particuliers à l’externe;
u
envisager le recours aux
applications Web afin d’élargir la diffusion publique des renseignements sur la
qualité de l’eau, notamment les résultats de l’inspection des plages et une
évaluation des pêches;
u poursuivre les travaux en partenariat ayant trait à la
qualité de l’eau afin de protéger l’habitat du poisson et la faune aquatique.
|
Les rivières sont étroitement liées à l’histoire de la
Ville d’Ottawa. C’est ainsi que les Autochtones, premiers habitants de la
région, se servaient de la rivière des Outaouais comme voie de transport. C’est
en 1611 que Samuel de Champlain, premier explorateur européen de la
région, a pagayé jusqu’à la rivière des Outaouais afin d’explorer les vastes
étendues de la Nouvelle-France. Cette expédition de Champlain a ouvert la voie
à de nombreux autres explorateurs, aventuriers et commerçants de fourrure puis
aux bûcherons; ces derniers faisaient flotter d’importants lots de tronçons à
destination des scieries de Bytown et des navires du port de Montréal. Le lieu
de l’établissement de Bytown (actuellement Ottawa) a été choisi car il marque
le point convergence des rivières Rideau et des Outaouais. La construction du
canal Rideau de 1826 à 1832 – réalisation extraordinaire à cette époque‑là –
constitue un fait marquant de l’histoire de la Ville.
Sous sa
forme contemporaine, la Ville d’Ottawa dépend encore beaucoup des rivières et
cours d’eau qui la traverse. De fait, la Ville jouit d’une abondance de
rivières et de cours d’eau, notamment les rivières Mississippi, South Nation,
Rideau et des Outaouais ainsi que leurs affluents. D’une distance de
4 500 km, ces cours d’eau constituent une ressource unique d’une
valeur inestimable. À l’exemple des artères et des veines du corps humain, ils
sont les vecteurs de la vie dans la Ville. Ils alimentent en eau les
exploitations agricoles, industries, établissements et les domiciles. Ils
assurent également le maintien de la nappe phréatique et la pérennité de
milieux fauniques hétérogènes. De plus, tant les résidents de la Ville que les
visiteurs de passage peuvent profiter de la beauté, des panoramas incomparables
et de la vaste gamme de loisirs qui en découlent.
La salubrité de l’environnement joue un rôle fondamental dans la qualité
de vie des collectivités et leur viabilité à long terme. Cette notion se trouve
au cœur du nouveau plan de gestion de la croissance de la Ville d’Ottawa
(appelé Ottawa 20/20). L’un des sept principes directeurs de ce plan consiste à
faire d’Ottawa « une ville verte et sensible à l’environnement ». Or,
l’objectif d’assainissement de l’eau s’inscrit dans ce dernier principe.
Conformément à la Stratégie environnementale de la Ville, ce même objectif se
compose des dimensions suivantes :
·
une eau propre à la
consommation;
·
des nappes aquifères en
santé;
·
des rivières, ruisseaux et
lacs soutenant un milieu aquatique en santé.
Le Programme de protection du
milieu aquatique (PPMA) constitue l’un des principaux services internes chargés
de favoriser l’atteinte des objectifs d’assainissement de l’eau fixés par la
Ville. Le présent document explique la méthode adoptée à cette fin.
À propos du présent document
Le présent document, conçu par le personnel du Programme de protection
du milieu aquatique (PPMA), a pour objet de donner une mise à jour de l’état
des ressources en eau de surface de la Ville d’Ottawa. Il décrit le réseau des
rivières et cours d’eau de la Ville ainsi que le rôle que joue le PPMA dans le
maintien de la salubrité de ce réseau. Le document donne également un aperçu du
programme continu de suivi de la qualité de l’eau de la Ville – le
Programme de référence du suivi de la qualité de l’eau – pour ensuite
justifier la pertinence du suivi, l’objet de ce suivi et la méthode employée à
cette fin. En outre, le document fait état des principales constatations qui
résultent d’un suivi poussé de la qualité de l’eau pendant sept ans, à partir
de quelque 6 000 échantillons prélevés de trois rivières et de
29 ruisseaux. Les résultats obtenus permettent de tirer des conclusions
sur la salubrité des rivières et cours d’eau de la Ville d’Ottawa, de façon à
cerner les principales questions et zones problématiques dont il faut
s’occuper. Les personnes intéressées à obtenir de plus amples renseignements
sur la qualité de l’eau ou à participer à la protection des rivières et cours
d’eau de la Ville trouveront en annexe du présent document des hyperliens vers
d’autres ressources à cette fin. Voici donc une exploration des rivières et
cours d’eau de la Ville!
|
Le Programme de protection du milieu aquatique (PPMA) a été créé en 1992
par le personnel de la Municipalité régionale d’Ottawa-Carleton. Le PPMA a pour
objectif de protéger les rivières et cours d’eau d’Ottawa pour faire en sorte
que ceux‑ci demeurent salubres pour les prochaines générations. Pour ce
faire, le PPMA permet d’évaluer l’état des eaux de surface de la Ville puis de
coordonner des mesures de protection et d’amélioration de la salubrité de ces
eaux. Le PPMA donne lieu à un suivi complet de la qualité de l’eau et au
dépistage des changements à cette qualité au fil du temps. Une fois cernées les
sources de pollution, le personnel de la Ville amorce des mesures correctrices
puis coordonne des plans d’action en collaboration avec les offices de
protection de la nature et les agences des gouvernements provincial et fédéral.
Dans le contexte du travail relatif au PPMA, le Programme de référence
du suivi de la qualité de l’eau constitue une composante essentielle. Il
fournit les renseignements continus sur l’état des eaux de surface. Il permet
également de déterminer la qualité de l’eau de trois rivières et de
29 ruisseaux. Les renseignements tirés de ce programme comportent trois
utilités. Premièrement, ils servent de référence en matière d’urbanisme et
d’aménagement continu dans la Ville. Deuxièmement, ils permettent de cerner les
changements à la qualité de l’eau au fil du temps et de déceler les menaces de
pollution et détériorations à la qualité de l’eau. Troisièmement, ils servent à
évaluer la réussite des efforts d’assainissement pour faire en sorte que les
ressources soient employées judicieusement. Dans le présent document, il est
question des résultats du suivi de la qualité de l’eau pendant sept ans, soit
de 1998 à 2004. Le personnel du PPMA peut fournir de plus amples renseignements
au sujet du Programme de référence du suivi de la qualité de l’eau.
Par ailleurs, le personnel du PPMA examine par le
biais de son Programme d’évaluation biologique la salubrité biologique des eaux
de surface de la Ville. Dans le cadre de ce programme, le personnel répertorie
le nombre d’espèces de poissons dans les rivières et cours d’eau de la Ville
pour ensuite faire le suivi de leur santé puis déterminer le degré de
contamination. Le personnel tient également compte des autres facteurs cruciaux
à la santé des milieux aquatiques comme la température des rivières, la diversité
des invertébrés benthiques (insectes aquatiques des grandes profondeurs) de
même que les taux d’oxygène dissous, de matières en suspension, de phosphore et
de métaux clés dans les eaux de surface.
Le PPMA intervient également dans la planification à long terme au moyen
d’études sur les sous-bassins hydrographiques, comme celles qui traitent de la
rivière Carp, du ruisseau Shields, des tronçons 1 et 2 de la rivière Jock
ainsi que du ruisseau Mud. Les études sur les sous-bassins hydrographiques ont
pour objectif la protection, l’amélioration et l’assainissement des ressources
naturelles dans les bassins hydrographiques au fil du temps.
De nombreuses raisons témoignent de l’importance du
suivi de la qualité de l’eau. Celui‑ci peut apporter des réponses aux
questions que suscitent l’état d’un plan d’eau (c.‑à‑d. les
taux de polluants). Le suivi peut également indiquer les perturbations que
subit l’eau (le fardeau des polluants) et l’efficacité des mesures (ayant trait aux programmes de
protection, d’atténuation et d’assainissement). De plus, les données
recueillies au fil du temps aux points de suivi du programme peuvent donner des
éclaircissements sur les tendances chronologiques et du milieu. En
outre, les renseignements tirés du Programme de référence du suivi de la
qualité de l’eau – comme ceux dont il est question dans le présent
document – peuvent servir dans la mise en comparaison de l’état des autres
plans d’eau.
Traduction de la figure ci‑dessus :
Ce que le
suivi de la qualité de l’eau peut révéler
Renseignements Questions types
État Les
niveaux de polluants sont-ils acceptables?
Perturbation Le
fardeau des polluants est‑il acceptable?
Mesures Les
efforts de diminution de pollution ont‑ils changé le cours des choses?
Tendances L’état
varie‑t‑il d’un plan d’eau à l’autre? Y a‑t‑il
amélioration ou détérioration?
La qualité de l’eau constitue à la fois une composante essentielle d’un
milieu naturel salubre ainsi qu’un indice de salubrité. Il importe de
comprendre en quoi consiste la salubrité des rivières et cours d’eau dans les
mesures de protection ayant trait au milieu naturel. À cette fin, les données
des renseignements sur la qualité de l’eau que le personnel du PPMA recueille
servent à polariser les recherches, à étoffer la planification et à orienter
les efforts d’assainissement qui relèvent des services internes de la Ville, là
où ces mesures s’imposent. Des agences externes, comme le ministère des
Richesses naturelles (MRN), le ministère des Pêches et des Océans (MPO) et les
trois offices de protection de la nature régionaux s’en servent également. Les
données et renseignements recueillis par le personnel du PPMA s’ajoutent à ceux
recueillis par les offices de protection de la nature, dont les motifs et
l’échelle de collecte (les bassins hydrographiques plutôt que de la Ville)
diffèrent.
Une bonne planification passe nécessairement par l’obtention de
renseignements judicieux. Grâce à la qualité des renseignements judicieux dont
le personnel du PPMA dispose sur la qualité de l’eau, il peut mettre en
application des stratégies de « gestion adaptée » aux rivières et
cours d’eau d’Ottawa. Autrement dit, le suivi permet de cerner la détérioration
de la qualité de l’eau pour ensuite concevoir des stratégies d’assainissement à
cette fin.
Par un suivi continu, le personnel de la Ville peut vérifier
l’efficacité de ses efforts puis apporter des rajustements, au besoin, dans
l’atteinte de ses objectifs.
Traduction de la figure ci‑dessus :
Utilisation
des renseignements sur la qualité de l’eau du PPMA (dans le sens des aiguilles
d’une montre)
Données et renseignements du PPMA (ovale du centre)
Dépistage des infractions dans l’utilisation des égouts (ovale du haut)
Repérage des sources de pollution des plages
Agences externes (OPM, MRN, MPO, etc.)
Aménagement des bassins et sous-bassins hydrographiques
Polarisation des efforts d’assainissement
Suivi préalable et postérieur de l’épuration des eaux pluviales
Réalisations
Le
PPMA de la Ville a contribué en grande partie à la protection et à
l’assainissement de la qualité de l’eau des rivières et cours d’eau de la
Ville. Les renseignements recueillis ont servi à éradiquer les sources de
pollution et à orienter l’aménagement écologique. Parmi les « cas de
succès » à ce sujet, il y a :
·
le repérage précis de centaines d’égouts
interconnectés et leur remise en état;
·
le repérage d’une vaste gamme de sources de
pollution, notamment les connexions d’égouts illégales et les rejets
industriels, et la lutte contre cette pollution;
·
l’installation aux plages Britannia et Mooney’s
Bay de filets protecteurs contre les fientes de mouette – source de
contamination – permettant de réduire la pollution, d’améliorer la qualité
de l’eau et de diminuer la fréquence des fermetures de plage;
·
l’amélioration de l’état de la faune aquatique
par la lutte contre la détérioration de la rivière Rideau, en collaboration
avec Parcs Canada;
·
PLEINS
FEUX SUR LE PROGRAMME DE RÉFÉRENCE DU SUIVI DE LA QUALITÉ DE L’EAU
le suivi de la protection de la qualité de
l’eau, une fois les améliorations apportées aux usines d’épuration des eaux
pluviales.
Dans le
contexte du Programme de référence du suivi de la qualité de l’eau de la Ville,
le personnel évalue des échantillons d’eau par rapport à trois ensembles de
critères : les objectifs provinciaux de qualité de l’eau (OPQE); les
Recommandations pour la qualité des eaux au Canada (RQEC) en vue de la
protection de la vie aquatique; et l’Indice de qualité des eaux du Conseil
canadien des ministres de l’environnement (CCME). Les objectifs du gouvernement
provincial et recommandations du gouvernement fédéral sont tels qu’ils
permettent de protéger l’ensemble de la vie aquatique et des activités de
loisir en fonction de prises en compte de santé publique et d’esthétique. Dans
la présentation des rapports, l’indice de qualité des eaux du CCME constitue un
outil de communication utile qui permet de vulgariser (p. ex., dire si
elles sont excellentes, bonnes ou médiocres) les données complexes sur la
qualité de l’eau. À l’exemple de l’Indice de la qualité de l’air du
gouvernement provincial, l’Indice de qualité des eaux procure des
renseignements généraux sur la qualité de l’eau, sans entrer dans les détails.
Le Programme de référence du suivi de la qualité de l’eau de la Ville a
pour objet le suivi de la qualité de l’eau à Ottawa et le repérage des
tendances à long terme. Il fait appel à 91 points d’échantillonnage
permettant de connaître l’état des grandes rivières, des grands affluents et
des petits affluents. L’échantillonnage a lieu tous les mois à chaque site de
suivi, sauf en cas de mauvaises conditions météorologiques (p. ex., une
couche de glace). De 1998 à 2004, l’échantillonnage a eu lieu de 56 à
84 fois à chaque site de suivi.
Par la suite, chaque échantillon est analysé en fonction de
43 paramètres, ou attributs de la qualité de l’eau, distincts. Les
résultats témoignent du taux des quatre polluants qui suscitent les plus
grandes préoccupations, soit le phosphore, la bactérie E. coli, le cuivre et le zinc. Le présent rapport en fait
état.
À LA DÉCOUVERTE DES RIVIÈRES ET COURS D’EAU
D’OTTAWA
Les grandes
rivières
La Ville d’Ottawa compte en son sein des parties de quatre bassins
hydrographiques, soit celui des rivières des Outaouais, Mississippi, Rideau et
South Nation (consulter la figure 1). Chacun de ces bassins
hydrographiques est distinct sur les plans géologique et de l’utilisation des
terres. En outre, si les grandes rivières sont bien visibles et relativement
bien connues, il est intéressant de constater qu’elles ne comptent que pour
3 % des 4 500 km de cours d’eau des rivières de la Ville. Cette
situation témoigne de l’importance de la proportion restante (97 %) des
autres cours d’eau que sont les quelques grands affluents et centaines de
petits cours d’eau.
Utilisation des terres dans les principaux bassins
hydrographiques au sein de la Ville
Bassin hydrogra-phique |
Superf. totale (en km2) |
Forestière ( %) |
Urbaine ( %) |
Agricole ( %) |
Aqua-tique ( %) |
% au sein de la Ville |
Riv. des Out. |
146 222 |
75 |
<1 |
10 |
13 |
2 |
Mississippi |
4 059 |
70 |
<1 |
15 |
15 |
4 |
Rideau |
3 935 |
44 |
4,5 |
38 |
16 |
23 |
South Nation |
4 184 |
35 |
1 |
62 |
2 |
15 |
Rivière des Outaouais
D’une distance de plus de 1 200 km, la rivière des Outaouais
draine une vaste superficie (plus de 140 000 km2). Seule
2 % de cette distance se situe dans les limites de la Ville. La rivière
des Outaouais tire sa source du lac Kapimitchigama, dans l’Ouest québécois,
puis passe par le lac Témiscamingue et le sud-est pour ensuite se déverser dans
le fleuve Saint-Laurent, à hauteur de Montréal. La rivière des Outaouais
témoigne du paysage qu’elle traverse, caractérisé par le bouclier canadien
forestier, une exploitation agricole relativement restreinte ainsi qu’une
urbanisation de moins de 1 %. Bien que l’eau de cette rivière soit de
bonne qualité dans l’ensemble, elle est relativement sensible à la pollution.
Rivière Mississippi
D’une distance d’environ
160 km, la rivière Mississippi draine une superficie de 4 059 km2. Seule 4 % de cette distance se situe dans les
limites de la Ville. La rivière Mississippi tire sa source à l’est des lacs
Kawartha. De là, elle passe par le nord-est pour se déverser dans la rivière
des Outaouais, tout juste à l’est d’Arnprior. Située en amont des limites de la
Ville, la rivière Mississippi traverse un paysage forestier caractéristique du
bouclier canadien. L’exploitation agricole dans le bassin hydrographique de
cette rivière est relativement restreinte, pendant que l’urbanisation se limite
à 1 %.
À l’exemple de la rivière des
Outaouais, l’eau de la rivière Mississippi est de bonne qualité dans l’ensemble,
mais relativement sensible à la pollution.
Rivière Rideau
D’une distance de 146 km, la rivière Rideau draine une superficie
de 3 935 km2. Près de 23 % de son bassin
hydrographique se situe dans les limites de la Ville. La rivière Rideau part du
lac Rideau supérieur pour se déverser dans la rivière des Outaouais, à hauteur
des chutes Rideau. Elle se démarque des autres grandes rivières d’Ottawa par la
régularisation de ses niveaux d’eau ayant lieu de mai à octobre, de sorte que
la profondeur du canal assure le passage des embarcations. Pendant la saison de
navigation, en amont de l’écluse Hog’s Back, la rivière Rideau prend des airs
de réservoir de faible profondeur. En aval de cette même écluse, là où le canal
se distingue de la rivière, elle reprend son aspect normal. Le tiers supérieur
de son bassin hydrographique passe par le granite du bouclier canadien, après
quoi les deux tiers inférieurs de cette rivière traversent le calcaire. De
fait, la géologie influe sur la qualité de l’eau de la rivière Rideau. Idem
pour l’utilisation des terres : l’urbanisation et l’agriculture y sont
davantage marquées qu’aux rivières des Outaouais ou Mississippi.
Rivière South Nation
D’une distance de 175 km, la rivière South Nation draine une
superficie de 4 184 km2. Près de 15 % de son bassin
hydrographique se situe dans les limites de la Ville. À partir de son cours
supérieur au nord de Brockville, la rivière South Nation passe par le nord-est
pour se déverser dans la rivière des Outaouais, près de Plantagenet. La géologie
calcaire et l’exploitation agricole dominante (62 % du bassin
hydrographique) influent sur la qualité de l’eau de cette rivière. Parce que
son principal embranchement ne passe pas par la Ville d’Ottawa, le suivi de la
qualité de l’eau a lieu à ses principaux affluents (les rivières Castor et Bear
Brook), dont il est question dans la section ci‑après.
Les grands affluents
Les « grands affluents » de la Ville se composent des petites
rivières et des grands ruisseaux qui drainent une superficie de plus de
300 km2 et se déversent dans l’une des grandes rivières de la
Ville. Quatre grands affluents passent par la Ville d’Ottawa; la figure 1
montre leur emplacement. Ces grands affluents sont :
·
la rivière Carp, seul grand
affluent qui se situe intégralement dans le territoire de la Ville; elle
s’écoule directement dans la rivière des Outaouais;
·
la rivière Jock, qui s’écoule
dans la rivière Rideau;
·
la rivière Castor, qui
s’écoule dans la rivière South Nation;
·
le ruisseau Bear Brook, qui
s’écoule dans la rivière South Nation.
La Ville d’Ottawa compte en son sein des centaines de
petits affluents, comme des coulées ou des ruisseaux, continus ou pas. Quoique
leur valeur puisse sembler moindre par rapport à celle des grandes rivières et
des principaux affluents, les petits affluents jouent néanmoins un rôle
fondamental – voire indispensable – à la santé écologique. En effet,
ils assurent le drainage et procurent un milieu vital à une grande variété
d’organismes aquatiques. Toutefois, à cause de leur taille, ces petits
affluents sont davantage sensibles à la pollution que ne le sont les grands
cours d’eau.
|
Le résumé des résultats du suivi sur sept ans (de 1998 à 2004) figure ci‑après,
en ce qui concerne le pourcentage d’échantillons conformes aux objectifs de
qualité de l’eau établis par les gouvernements provincial et fédéral. Il
convient de souligner que cette évaluation est d’ordre global et qu’elle
comporte quelques exceptions, comme les ruisseaux en milieu rural où la qualité
de l’eau est très bonne. Les résultats sur la qualité de l’eau obtenus à chaque
poste de suivi sont schématisés à la figure 2 (dans le cas du phosphore)
et à la figure 3 (dans le cas de la bactérie E. coli).
Notation et code de couleur
Notation |
%
d’échantillons conformes aux objectifs de qualité de l’eau |
Signification |
Excellente |
95 à 100 |
Conformité fréquente aux
objectifs |
Bonne |
80 à 94 |
|
Correcte |
65 à 79 |
Défaut de conformité
occasionnel |
Déficiente |
45 à 64 |
|
Médiocre |
0 à 44 |
Défaut de conformité
fréquent ou important |
Grandes rivières
La qualité de l’eau des
rivières des Outaouais, Mississippi et Rideau va globalement de bonne à
excellente. Cette qualité est imputable en grande partie au pourcentage
relativement restreint qu’accaparent l’urbanisme et l’agriculture en leurs
bassins hydrographiques. La seule exception à ce chapitre touche les taux de
phosphore de la rivière Rideau, lesquels font état d’une qualité déficiente.
Par rapport au phosphore, seuls 45 % des échantillons prélevés dans cette
rivière sont conformes aux objectifs de qualité de l’eau. (Par comparaison,
100 % des échantillons de la rivière des Outaouais et 86 % des
échantillons de la rivière Mississippi satisfont aux objectifs de qualité de
l’eau à cet égard).
Grande rivière |
Phosphore |
E. coli |
Cuivre |
Zinc |
Riv. des Out. |
Excellente |
Bonne |
Bonne |
Excellente |
Riv. Mississippi |
Bonne |
Bonne |
Excellente |
Excellente |
Riv. Rideau |
Déficiente |
Bonne |
Bonne |
Excellente |
Grands affluents
La qualité de l’eau des
grands affluents de la Ville va de médiocre à excellente, selon le polluant en
cause. Si le taux de métaux révèle une qualité allant de bonne à excellente, le
ruisseau Bear Brook témoigne d’une qualité déficiente par rapport au cuivre.
Les taux de la bactérie E. coli
font état d’une qualité correcte dans la rivière Jock mais déficiente dans les
autres grands affluents. Tandis que le taux de phosphore témoigne d’une qualité
déficiente dans la rivière Jock, la qualité des trois autres grands affluents à
ce chapitre est carrément médiocre. Des quatre grands affluents, c’est au
ruisseau Bear Brook que la qualité est la pire au chapitre des quatre grands
polluants.
Grand affluent |
Phosphore |
E. coli |
Cuivre |
Zinc |
Riv. Carp |
Médiocre |
Déficiente |
Bonne |
Excellente |
Riv. Jock |
Déficiente |
Correcte |
Bonne |
Excellente |
Ruiss. Bear Brook |
Médiocre |
Déficiente |
Déficiente |
Bonne |
Riv. Castor |
Médiocre |
Déficiente |
Bonne |
Excellente |
Petits affluents
La qualité de l’eau aux
petits affluents de la Ville va de bonne à excellente, selon le polluant en
cause. Pendant que le taux de phosphore fait état d’une qualité médiocre tant
en milieu rural qu’en milieu urbain, le taux de bactérie E. coli révèle une qualité
médiocre dans les ruisseaux en milieu urbain et déficiente dans ceux en milieu
rural. En ce qui concerne la fréquence de conformité aux objectifs de qualité
de l’eau dans les ruisseaux, la situation est pire en milieu urbain qu’en
milieu rural. Dans les ruisseaux en milieu urbain, le taux élevé de métaux
témoigne des répercussions du ruissellement des routes et espaces de
stationnement du milieu urbain.
Petits affluents |
Phosphore |
E. coli |
Cuivre |
Zinc |
Ruiss. mil. urbain |
Médiocre |
Médiocre |
Correcte |
Bonne |
Ruiss. mil. rural |
Médiocre |
Déficiente |
Bonne |
Excellente |
Zones critiques
Principale utilisation des terres en amont |
Zones critiques |
Milieu urbain |
Ruisseau Bilberry Ruisseau Green (à hauteur du ch. Montréal) Ruisseau Green (à hauteur de la rue Innes) |
Milieu rural |
Ruisseau Bear Brook (à hauteur du ch. Boundary et de
la r.r. no 4) Ruisseau Becketts Ruisseau Cardinal Ruisseau Flowing (à hauteur du ch. Richmond) |
Amalgame |
Ruisseau Casey (à hauteur du ch. Dunrobin) Ruisseau Green (en aval du ruisseau Ramsay) |
L’analyse des données fait ressortir neuf zones critiques. Ces zones
consistent en des postes de suivi à certains petits affluents où les taux de
phosphore, de bactérie E. coli et
de métaux sont élevés. Certains de ces affluents drainent des régions urbaines,
d’autres des régions rurales et d’autres, un amalgame de régions urbaines et
rurales.
Tendances décelées
À l’exception des principales ramifications des rivières des Outaouais
et Mississippi, les taux de phosphore dans chaque rivière et cours d’eau de la
Ville suscitent des préoccupations. Ces taux font état d’une qualité médiocre
ou déficiente, leur concentration moyenne affichant un défaut de conformité aux
objectifs de qualité de l’eau.
En règle générale, les concentrations moyennes de métaux ne suscitent
pas de préoccupations. Cela dit, la concentration en cuivre du ruisseau Bear
Brook, qui constitue un défaut de conformité aux objectifs de qualité de l’eau,
fait exception à cette règle. Par ailleurs, les concentrations moyennes les
plus élevées de zinc se trouvent dans les ruisseaux en milieu urbain. Tel que
mentionné préalablement, cette situation témoigne des retombées du
ruissellement provenant des routes et espaces de stationnement du milieu
urbain.
Dans l’ensemble, plus la superficie du bassin hydrographique est
restreinte, plus la qualité de l’eau tend à se dégrader.
En aval du milieu urbain, la rivière des Outaouais présente des taux
croissants de phosphore et de bactérie E. coli.
Cet état de choses est imputable aux répercussions des rivières Rideau et
Gatineau, aux eaux pluviales de la Ville d’Ottawa ainsi qu’aux usines
d’épuration des eaux usées qui desservent les villes d’Ottawa et de Gatineau.
En aval, la rivière Rideau fait état de taux croissants de bactérie E. coli. Cependant, la variabilité de
ces taux porte à croire que les répercussions résultent du milieu plutôt que
d’un effet cumulatif. En effet, la rivière Rideau témoigne d’un taux de
phosphore considérablement supérieur à l’endroit où se déverse le ruisseau Black
Rapids. Selon toute vraisemblance, la source de ces répercussions se trouverait
dans certains affluents en milieu rural se déversant en amont de la rivière
Rideau, à partir du ruisseau Black Rapids.
Pendant la fonte des neiges au printemps, le ruissellement charrie les
polluants des fermes, des cours, des routes et des espaces de stationnements
dans les affluents de la Ville, ce qui hausse leur taux de phosphore et de
zinc.
En matière de suivi, il est
opportun de se demander si l’état de la qualité de l’eau s’améliore ou se
détériore au fil du temps. Du point de vue statistique, il serait périlleux de
tenter de cerner les tendances au fil du temps avant d’avoir compilé des
données pendant dix ans. Par conséquent, il est recommandé de poursuivre le
suivi, de façon à confirmer les tendances apparues jusqu’à présent et à prendre
note de celles qui pourraient se manifester par la suite.
Traduction de la figure ci‑dessus :
Fréquence de conformité aux
objectifs de qualité
Phosphore
Médiocre : Défaut de conformité systématique
Déficiente à correcte : Défaut de conformité fréquent
Bonne à excellente : Conformité fréquente
Milieu urbain
2,5…… kilomètres
Traduction de la figure ci‑dessus :
Fréquence de conformité aux
objectifs de qualité
Bactérie E. coli
Médiocre : Défaut de conformité systématique
Déficiente à correcte : Défaut de conformité fréquent
Bonne à excellente : Conformité fréquente
Milieu urbain
2,5…… kilomètres
|
Le Programme de référence du suivi de la qualité de l’eau, que complète
le Programme d’évaluation biologique, a permis de prendre conscience de la
qualité actuelle de l’eau dans les rivières et ruisseaux de la Ville d’Ottawa.
Les grandes conclusions tirées de l’analyse des résultats sur le suivi figurent
ci‑après :
u
En règle générale, la qualité
de l’eau dans les grandes rivières de la Ville va de bonne à excellente, ce qui
est de bon augure pour les résidents de la Ville, notamment les adeptes de la
baignade, de la navigation de plaisance et de la pêche sportive.
u
Moins les affluents sont
importants, plus la qualité de l’eau semble se détériorer. Cette donne témoigne
d’une résistance moindre contre la pollution dans les petits cours d’eau.
Puisque ceux‑ci se déversent ultimement dans l’ensemble des cours d’eau
récepteurs, il convient d’insister sur l’importance de protéger la qualité de
l’eau des cours d’eau – fussent-ils petits – s’il faut préserver la
bonne qualité de l’eau des rivières.
u
Sauf dans les principaux
canaux de la rivière des Outaouais et de la rivière Mississipi, les taux de
phosphore suscitent des préoccupations dans l’ensemble de la Ville. Cette
réalité témoigne du nombre important de sources ponctuelles et diffuses de ce
polluant universel. Il faut continuer de contrer la propagation du phosphore
dans les cours d’eau de la Ville, afin que ceux‑ci conservent leur beauté
sans que les algues n’y prolifèrent ni que la santé des poissons ne s’en trouve
compromise.
u
Exception faite de quelques
zones circonscrites, les taux moyens de bactérie E. coli, ne menacent pas les loisirs dans les grandes
rivières. Si ces taux moyens dans les ruisseaux en milieu urbain dépassent les
normes de qualité de l’eau des gouvernements fédéral et provincial, ils
satisfont aux normes à la plupart des ruisseaux en milieu rural.
u
Ce sont les métaux
(particulièrement le cuivre) qui ont tendance à menacer les petits affluents en
milieu urbain, ce qui témoigne du risque que posent les autres sources de
pollution, notamment l’aménagement des routes ou des aires de stationnement.
Hormis quelques exceptions, les petits affluents en milieu rural satisfont aux
normes des gouvernements fédéral et provincial.
u
L’utilisation des terres
avoisinantes peut comporter des retombées marquées sur la qualité de l’eau.
Bien que la croyance selon laquelle l’urbanisation entraîne une détérioration à
la qualité de l’eau soit répandue, il ressort des données étudiées que la
piètre qualité de l’eau se trouve tant dans les ruisseaux en milieu rural que
ceux en milieu urbain, et ce, pour diverses raisons.
PERSPECTIVES
D’AVENIR
Il est nécessaire de procéder à un suivi détaillé et continu afin de
bien comprendre les interactions entre l’environnement et les cours d’eau.
Cette étape constitue un préalable à l’amélioration et à la protection des
rivières et cours d’eau de la Ville d’Ottawa. À ce titre, le PPMA a donné lieu
à plusieurs réussites remarquables. Afin de tirer parti de ces réussites, le
PPMA prévoit les étapes suivantes :
u
maintenir le Programme de
référence du suivi de la qualité de l’eau dans l’ensemble de la Ville, de façon
à fournir une évaluation continue de la salubrité du milieu aquatique et à cerner
les zones critiques propices aux études approfondies ou aux mesures
d’assainissement;
u
envisager l’étendue du
Programme de référence du suivi de la qualité de l’eau à l’évaluation de la
bioconcentration de toxines telles que les métaux lourds afin de procéder au
dépistage précoce des cours d’eau touchés par ce genre de pollution;
u
rehausser la prestation des
programmes actuels de suivi de la qualité de l’eau afin d’obtenir des
renseignements sur les sources actuelles de pollution et d’amorcer des mesures
en vue de l’éradication de cette pollution;
u
évaluer les répercussions des
nouveaux aménagements, des mesures d’assainissement ou des changements apportés
aux espaces libres à proximité des cours d’eau, de façon à en tirer des
renseignements qui serviront dans la gestion optimale des bassins
hydrographiques et les prises de décision éclairées à ce sujet;
u
maintenir l’appui donné à la
Direction de la santé publique dans ses recherches sur les sources de
contamination et sa volonté de les éradiquer pour minimiser la fréquence de
fermeture des plages;
u
se servir des données
actuelles sur l’évaluation des cours d’eau en guise d’assise à l’établissement
d’une stratégie d’assainissement des cours d’eau qui puisse s’appliquer à
l’ensemble des bassins hydrographiques de la Ville;
u
faire rapport ponctuellement
des résultats sur la qualité de l’eau et continuer de fournir des données sur
demande aux agences, aux organismes et aux particuliers à l’externe;
u
envisager le recours aux
applications Web afin d’élargir la diffusion publique des renseignements sur la
qualité de l’eau, notamment les résultats de l’inspection des plages et une
évaluation des pêches;
u poursuivre les travaux en partenariat ayant trait à la
qualité de l’eau afin de protéger l’habitat du poisson et la faune aquatique.
|
Il existe dans le Web de nombreuses sources de renseignements sur la
salubrité des plans d’eau de surface à Ottawa et les programmes de lutte contre
la pollution. Certaines de ces sources sont répertoriées ci‑après; les
personnes intéressées à de plus amples renseignements pourront consulter les
hyperliens qui s’y rapportent dans l’optique d’améliorer la salubrité des lacs,
cours d’eau et rivières de la Ville d’Ottawa.
¨
LandOwner Resource
Centre : Créé en 1993 par l’Office de
protection de la nature de la vallée Rideau, ce centre situé à Manotick fournit
aux propriétaires en milieu rural un « guichet unique » de
renseignements sur les questions ayant trait à la gestion des terrains boisés,
à la lutte contre les insectes et parasites, à l’eau, à la faune et à la
conservation des terres humides.
http://www.lrconline.com/index.htm (en anglais)
¨
Utilisation efficace de
l’eau : La conservation de l’eau se
révèle favorable à l’environnement : elle permet d’atténuer l’incidence sur
les ressources en eau et de diminuer les ressources énergétiques nécessaires au
traitement et au transport de l’eau. Il s’agit également d’une mesure favorable
à l’économie, puisque la conservation de l’eau est davantage rentable que la
construction de nouvelles usines d’épuration. Dans son site Web, la Ville
d’Ottawa fournit aux résidents les clés d’une utilisation efficace de l’eau,
tant à domicile qu’à l’extérieur.
http://www.ottawa.ca/city_services/water/efficiency/index_fr.shtml
¨
Office de conservation de
nature de la vallée Rideau (RVCA) : Le site Web du RVCA comporte des données et des renseignements sur ses
programmes, publications et actualités de même que les caractéristiques du
bassin hydrographique Rideau.
http://www.rideauvalley.on.ca/ (en anglais)
¨
Office de conservation de la
nature de la vallée Mississippi (MVCA) : Le site Web du MVCA comporte des renseignements sur la gestion, la
planification et les règlements relatifs à l’eau, de même que les programmes de
sensibilisation à la conservation.
http://www.mvc.on.ca/index.html (en anglais)
¨
Conservation de la Nation Sud
(CNS) : Le site Web de la CNS procure
des renseignements sur l’histoire du bassin hydrographique de la Nation-Sud,
les programmes et services de la CNS, les ressources en loisirs ainsi que des
actualités à ce sujet.
http://www.nation.on.ca/home_f.htm
¨
La nature de la rivière
Rideau : Créé par le personnel du
Musée canadien de la nature, ce site Web fournit des renseignements sur
l’histoire et la géographie de la rivière Rideau, la qualité de l’eau qui y
coule et sa biodiversité. Par le biais du Projet sur la biodiversité de la
rivière Rideau, le personnel du Musée et de l’ancienne municipalité régionale
d’Ottawa-Carleton a répertorié un certain nombre d’espèces de plantes aquatiques,
d’oiseaux aquatiques, de poissons, de moules, d’invertébrés, d’amphibiens et de
reptiles à diverses parties de la rivière Rideau.
http://www.nature.ca/rideau/index-f.html
Pour agir
¨
Suivi des cours d’eau de la
Ville (CSW) : Créé en
2003 dans la foulée d’un partenariat entre le RVCA, la Ville d’Ottawa et quatre
autres protagonistes, le programme CSW permet de former des bénévoles au suivi
des caractéristiques des cours d’eau du milieu local, notamment la température
de l’eau et les possibilités d’habitat du poisson. Il englobe désormais
l’assainissement des cours d’eau et des berges, l’ensemencement des berges et
l’amélioration à l’habitat du poisson.
http://www.rideauvalley.on.ca/programs/streamwatch/ (en anglais)
¨
Les amis de la rivière Carp
(FCR) : Ce groupe de bénévoles est
voué à l’amélioration de la qualité de la rivière Carp. L’action de ses membres
permet de revigorer la végétation des berges de cette rivière, au profit des
êtres humains et de la faune.
http://www.friendsofthecarpriver.com/ (en anglais)
¨
Programme d’assainissement de
l’eau en milieu rural (RCWP) : Le programme RCWP a été conçu par la Ville d’Ottawa en collaboration
avec les universités et organismes agricoles et ruraux à l’échelle locale. Géré
par l’Office de conservation de la nature, le programme RCWP procure
subventions et aide technique aux projets de lutte contre la pollution en
milieu rural, notamment en ce qui concerne le stockage optimal du fumier, la
remise en état des fosses septiques, la mise en place de tampons, la réduction
de l’érosion du sol et l’amélioration des pratiques de cultures.
http://www.lrconline.com/index.htm (en anglais)
¨
Les amis de la rivière Jock
(FJA) : Il s’agit d’un organisme de
bienfaisance sans but lucratif et à vocation environnementale, dont la gestion
est assurée par des bénévoles qui œuvrent au bassin hydrographique de la
rivière Jock. L’organisme a pour mandat la protection de l’écosystème du bassin
hydrographique de la rivière Jock.
http://www.geocities.com/jockriver/ (en anglais)
¨
Sentinelles Outaouais : Organisme géré par les citoyens, Sentinelles
Outaouais a pour objectif la salubrité de la rivière des Outaouais et sa
viabilité environnementale. Tous les particuliers ou groupes qui s’intéressent
à la cause environnementale de la rivière des Outaouais peuvent en faire
partie.
http://fr.ottawariverkeeper.ca/