Rapport au / Report to:
Comité de l’urbanisme et de
l’environnement
Planning
and Environment Committee
et au Conseil / and Council
Soumis
par/Submitted by:
R.G.
Hewitt, Directeur municipal adjoint / Deputy City Manager
OBJET: Examen des technologies de traitement et
d’élimination des déchets – Plan de travail proposé
SUBJECT: REVIEW OF WASTE PROCESSING & DISPOSAL
TECHNOLOGIES – PROPOSED WORK PLAN
Que le Comité de l’urbanisme et de
l’environnement recommande au Conseil :
1) de
recevoir l’information contenue dans la présente concernant les résultats de la
Demande d’expressions d’intérêt (DEI) à l’égard des technologies nouvelles
et reconnues de gestion des déchets;
2)
d’approuver
le plan de travail énoncé dans la présente visant à déterminer la solution
retenue à long terme pour le traitement et l’élimination des déchets résiduels
de la Ville.
That the Planning and
Environment Committee recommend that Council:
1)
Receive the information herein regarding the results of
the Request for Expressions of Interest (REOI) for New & Proven Waste
Technologies.
2)
Approve the work plan set out herein for the
identification of a preferred long-term solution for the processing and
disposal of the City’s residual waste.
Ottawa doit trouver une solution à long terme pour le
traitement et l’élimination de ses déchets résiduels. Par déchet résiduel, on
entend ce qui reste après la séparation à la source des matières réutilisables,
recyclables et compostables du flux des déchets. Actuellement, les résidents,
les entreprises et les institutions d’Ottawa produisent approximativement un
million de tonnes de déchets par année, moins d’un quart des déchets destinés
aux décharges ayant été réorientés. Le reste des déchets résiduels est
principalement éliminé à une des cinq décharges locales. À l’heure actuelle, on
s’attend à ce que la demande à l’égard d’une solution d’élimination surpasse
l’offre d’ici dix ans s’il n’y a pas de changements importants aux taux de
production et de réorientation des déchets ou s’il n’y a pas approbation d’une
nouvelle solution d’élimination.
En 2004, la Ville a entrepris une analyse de
l’environnement sur les technologies disponibles pour le traitement et
l’élimination des déchets résiduels. Les technologies ont été réparties en
quatre types de méthodes de traitement : physique, biologique, chimique et
thermique. En 2006, on a présenté une Demande d’expressions d’intérêt
(DEI) pour veiller à ce que toutes les technologies disponibles aient été
déterminées, plusieurs entreprises ayant fait mention à la Ville de
l’apparition de nouvelles technologies sur le marché.
Bien que la DEI n’ait pas permis de déceler des
technologies différentes de celles contenues dans le Rapport sur les options
du système à plus long terme 2004 de la phase II du PDGID, d’autres
détails ont été obtenus concernant certaines des technologies. Dix propositions
ont été reçues au total. Le Tableau 1 présente la liste considérable des
technologies de traitement et d’élimination offertes ainsi que celles
représentées en réponse à la DEI. La plupart des propositions comprenaient un
prétraitement des déchets à l’aide de méthodes physiques/mécaniques. Ainsi, le
nom de certaines entreprises paraît plus d’une fois, indiquant les processus à
plusieurs étapes proposés.
Tableau 1 :
Résumé des technologies de rechange relatives aux déchets |
||
Rapports
sur le PDGID |
Propositions
reçues en réponse à la DEI (proposants) |
|
Type
de traitement |
Technologie |
|
Physique/ mécanique |
Installation
de récupération des matières « sales » (IRM) |
·
Evergreen Energy Corp. ·
MCW Light Heat Cool Ltd et Arbour Power ·
Waste Management of Canada Corp. ·
GSI Environmental Inc. |
Combustible
dérivé des déchets (CDD) ou combustible solide récupéré (CSR) |
·
MCW Light Heat Cool Ltd et Arbour Power ·
GSI Environmental Inc. |
|
Chimique |
Reformage
de l’hydrogène et craquage catalytique |
Aucune
proposition reçue. |
Craquage
thermique |
Aucune
proposition reçue. |
|
Hydrolyse
acide |
Aucune
proposition reçue. |
|
Biologique |
Compostage |
·
Waste Management of Canada Corp. ·
GSI Environmental Inc. ·
Evergreen Energy Corp. |
Digestion |
·
International Bio Recovery Corp. ·
WCI Waste Conversion |
|
Fermentation |
Aucune proposition reçue. |
|
Thermique |
Gazéification |
·
Greey CTS Inc. ·
KMW-Marbrex Municipal Biomass Partnership |
·
MCW Light Heat Cool Ltd. et Arbour Power |
||
Pyrolyse |
·
Ensyn Technologies Inc. |
|
Incinération[1] |
·
Wheelabrator Technologies Inc. et Waste
Management of Canada Corp. ·
Evergreen Energy Corp. |
Après avoir confirmé la longue liste de
technologies offertes sur le marché, la Ville doit maintenant examiner et
évaluer les différentes options en vue de choisir au moins une installation,
son emplacement et obtenir ensuite l’approbation du Conseil à cet égard. Le
Tableau 2 présente le processus recommandé dans ce rapport.
Tableau 2 : Plan de travail
recommandé |
|
Calendrier |
Activité |
juin-septembre 2007 |
Analyse
de faisabilité et établissement d’une courte liste des technologies retenues |
octobre 2007 |
Consultation
publique sur les constatations et la courte liste provisoire |
novembre 2007 |
Rapport
au CUE au sujet de la courte liste provisoire |
décembre 2007 |
Rapport
au Conseil |
janvier-octobre 2008 |
Évaluation
des technologies retenues sur la liste, y compris une consultation publique |
novembre 2008 |
Rapport
au CUE au sujet du Plan de gestion des déchets résiduels recommandé |
décembre 2008
|
Rapport
au Conseil |
Ottawa needs to
secure long-term processing and disposal capacity for its residual waste.
Residual waste is what remains following the at-source separation of reusable,
recyclable and compostable materials from the waste stream. Currently, Ottawa
residents, businesses and institutions generate approximately one million
tonnes of waste annually, with less than a quarter of the waste diverted from
landfill. The remaining residual waste is primarily disposed of at one of five
local landfills. Currently, demand for disposal capacity is projected to
outstrip supply within ten years, in the absence of significant changes in
waste generation and diversion rates or the approval of new disposal capacity.
In 2004, the City
undertook an environmental scan of the technologies available for processing
and disposal of residual waste. Technologies were divided into four process
types: physical, biological, chemical, and thermal. In 2006, a Request for
Expressions of Interest (REOI) was issued to ensure that the full scope of
technologies had been identified, as several firms had approached the City
about technologies emerging in the market place.
While the REOI did
not identify any different technologies to those contained in the 2004 IWMMP
Phase II Report on System Options for the Long-term, additional
details were obtained regarding some of the technologies. Ten submissions were
received in total. Table 1 presents the long list of processing and disposal
technologies available, and those represented in responses to the REOI. Most,
though not all of the submissions, involved pre-processing of the waste using
physical/mechanical methods. Therefore, some firms are listed more than once
indicating proposed multi-stage processes.
Table 1: Summary of Alternative Waste
Technologies |
||
IWMMP Reports |
Submissions received in
response to REOI (Proponents) |
|
Process Type |
Technology |
|
Physical/ Mechanical |
“Dirty” Material Recovery
Facility (MRF) |
·
Evergreen Energy Corp. ·
MCW Light Heat Cool Ltd with Arbour Power ·
Waste Management of Canada Corp. ·
GSI Environmental Inc. |
Refuse-derived Fuel (RDF)
or Solid Recovered Fuel (SRF) |
·
MCW Light Heat Cool Ltd with Arbour Power ·
GSI Environmental Inc. |
|
Chemical |
Hydrogen Reformation &
Catalytic Conversion |
No submissions received. |
Thermal Cracking |
No submissions received. |
|
Acid Hydrolysis |
No submissions received. |
|
Biological |
Composting |
·
Waste Management of Canada Corp. ·
GSI Environmental Inc. ·
Evergreen Energy Corp. |
Digestion |
·
International Bio Recovery Corp. ·
WCI Waste Conversion |
|
Fermentation |
No submissions received. |
|
Thermal |
Gasification |
·
Greey CTS Inc. ·
KMW-Marbrex Municipal Biomass Partnership |
·
MCW Light Heat Cool Ltd. with Arbour Power |
||
Pyrolysis |
·
Ensyn Technologies Inc. |
|
Incineration[2] |
·
Wheelabrator Technologies Inc. with Waste Management Canada Inc. ·
Evergreen Energy Corp. |
Having confirmed the long list of technologies available in the market place, the City must now undertake the process of reviewing and assessing the alternatives with the objective of selecting, siting, and obtaining Council approval for one or more facilities. Table 2 sets out the process recommended in this report.
Table 2:
Recommended Work Plan |
|
Schedule |
Activity |
June – September 2007 |
Feasibility analysis and development of a short
list. |
October 2007 |
Public consultation on findings and draft short
list. |
November 2007 |
Report to PEC re: draft short list. |
December 2007 |
Report to Council. |
January – October 2008 |
Evaluation of short listed technologies, including
public consultation. |
November 2008 |
Report to PEC re: Recommended Residual Waste
Management Plan. |
December 2008 |
Report to Council. |
The remainder of this report discusses more fully the demand for residual waste processing and disposal capacity, the different types of technologies available, and the recommended approach for identifying a preferred solution. Work plan activities identified for 2008 are subject to amendment by Council in December 2007.
Dans l’examen des
prochaines étapes de ce processus, il importe de bien comprendre le contexte
économique de la gestion des déchets à Ottawa. Les sections qui suivent
décrivent les forces de l’offre et de la demande qui entrent en jeu.
Demande
relative à la capacité de traitement et d’élimination des déchets
Dans le cas des déchets domestiques, Ottawa s’est fixé
comme cible un taux de réacheminement de 60 %, et cette cible a été
atteinte dans une proportion de 32 % en 2006[3].
La cible de 60 % devrait être atteinte avec la mise en œuvre du programme
des matières organiques séparées à la source à la fin de 2008; toutefois, il faudra
encore une capacité d’élimination pour l’autre proportion de 40 % de
déchets résiduels. Le tableau 3 montre comment les déchets domestiques
sont actuellement gérés.
Tableau 3 :
Gestion des déchets domestiques d’Ottawa, 2005 |
|
Décharge |
Tonnes |
Déchets produits |
310 878 |
Déchets réacheminés[4] |
97 891 |
Déchets éliminés |
212 987 |
Décharge contrôlée
du chemin Trail de la Ville |
140 060 |
Décharge de Carp de
WM[5] |
70 995 |
Autre décharge |
1 932 |
Source :
Services de gestion des déchets solides
La Ville a récemment
obtenu l’autorisation d’augmenter la capacité de la décharge contrôlée du
chemin Trail (DCCT) de 8,2 millions de m3 afin de pouvoir
répondre à la demande du secteur résidentiel pour environ 20 à 30 ans[6].
On estime que le
secteur industriel, commercial et institutionnel (IC&I) de la Ville
réachemine environ 20 % de ses déchets. La Ville examine actuellement des
moyens d’accroître encore davantage l’élimination et le réacheminement des
déchets du secteur IC&I. Toutefois, il est peu probable que ce secteur atteindra
un taux de réacheminement de 60 % sans une importante intervention de la
part des gouvernements provincial et fédéral. À l’heure actuelle, le secteur
expédie la majorité de ses déchets au site d’enfouissement du chemin Carp,
propriété privée de Waste Management Canada Inc. (WM), au site d’enfouissement
du chemin Navan, propriété privée de Waste Services Inc. (WSI) et, dans une
moindre mesure, au site d’enfouissement Laflèche (situé à l’extérieur de la
ville), ainsi qu’aux propres décharges de la Ville, c’est‑à‑dire
les décharges du chemin Trail et du chemin Springhill.
Les sites WM et WSI
seront bientôt pleins, et les entreprises ont demandé des modifications à leurs
certificats d’autorisation pour pouvoir lancer des projets d’expansion.
Toutefois, rien ne garantit que l’une ou l’autre de ces entreprises obtiendra
l’autorisation d’agrandir son site dans le mesure où elle l’a demandé, ou que
des projets d’expansion seront réalisés avant qu’il se produise un manque au
niveau de la capacité. En l’absence de ces autorisations, il est probable que
les deux sites fermeraient d’ici 2011. La figure 1 montre la baisse de la
capacité et la fermeture de ces deux installations, ainsi que les conséquences
possibles pour la DCCT si le Conseil autorisait l’élimination à grande échelle
des déchets IC&I pour combler le manque au niveau local de capacité
d’élimination.
Figure 1 :
Capacité prévue de traitement et d’élimination des déchets (offre en
comparaison de la demande)
Offre
relative à la capacité de traitement et d’élimination des déchets
Comme il est mentionné
ci‑dessus, la Ville est légalement responsable de la collecte et de
l’élimination des déchets domestiques. Par conséquent, elle a obtenu
l’autorisation d’agrandir la décharge contrôlée du chemin Trail et, au moyen de
la présente étude, elle repérera et choisira une ou plusieurs options de
traitement et d’élimination à long terme.
À l’exception du
programme de sacs jaunes, la Ville n’a actuellement aucun rôle à jouer dans la
gestion des déchets IC&I − collecte, traitement ou élimination.
Ces services sont fournis par le secteur privé dans un marché concurrentiel,
qui a reconnu le manque prochain au niveau de la capacité et qui cherche à
régler le problème au moyen du processus d’évaluation environnementale. La
Ville autorise l’élimination des déchets IC&I à ses deux décharges
municipales, mais les diverses entreprises et institutions ont le droit
d’acheminer leurs déchets vers d’autres installations, ce qu’elles font
régulièrement.
Sans un soutien communautaire et réglementaire
lui permettant d’assumer plus de contrôle sur les flux de déchets IC&I, la
Ville n’est pas en mesure de garantir des volumes de déchets pour une
technologie, un processus ou un plan particulier au‑delà de ce qu’elle
gère pour le secteur résidentiel. Si elle devait construire une installation de
traitement des déchets pour desservir le secteur IC&I, rien ne garantit que
les déchets y seront acheminés et que l’installation sera suffisamment rentable
pour que la Ville puisse l’appuyer.
ANALYSE
Le Plan directeur de la gestion intégrée des
déchets (PDGID) de 2002 d’Ottawa et les pratiques exemplaires dans
l’industrie des déchets solides sont enracinés dans la théorie de la hiérarchie
des déchets et de la gestion des déchets, comme l’indique la figure 2. Le
PDGID décrit plusieurs étapes à suivre pour mettre en œuvre la hiérarchie du
modèle de gestion des déchets, y compris les suivantes :
·
Examiner
les moyens d’extraire toutes les ressources restantes du flux des déchets (c.‑à‑d.
d’un mélange de déchets provenant des zones résidentielles à forte densité de
population).
·
Examiner
les moyens d’exploiter la valeur énergétique contenue dans le reste du flux des
déchets.
·
Assurer
une solution à long terme pour l’élimination des déchets résiduels.
Le reste du présent rapport décrit tout
particulièrement les résultats des travaux effectués jusqu’ici, et il présente
un plan de travail pour un plan de
gestion des déchets résiduels qui sera fondé sur les trois paliers
inférieurs de la hiérarchie.
Figure 2 : Hiérarchie des
déchets et de la gestion des déchets
Depuis la rédaction du PDGID, le personnel a
effectué des études et mis en œuvre diverses mesures conformément aux
directives reçues du Conseil. Jusqu’ici, les principales réalisations
comprennent les suivantes :
·
Modification
du certificat d’autorisation pour la décharge contrôlée du chemin Trail (DCCT)
en vue d’une expansion de 8,2 mille mètres cubes.
·
Lancement
et mise en œuvre du projet de conversion gaz-électricité du chemin Trail
(5 MW).
·
Rédaction du Rapport sur les options du système à plus long
terme 2004 de la phase II. Ce rapport présente les résultats d’une analyse du marché, et il
décrit la vaste gamme de technologies disponibles pour le traitement et
l’élimination des déchets.
·
Publication
d’une Demande d’expressions d’intérêt (DEI) à l’égard des technologies
nouvelles et reconnues de gestion des déchets, 2006. La DEI a été publiée
pour solliciter l’intérêt du marché et garantir qu’aucune technologie n’avait
été oubliée.
·
Établissement
d’un partenariat avec Plasco Energy Group en vue de la réalisation d’un projet
de démonstration concernant une installation de gazéification de 85 tonnes
par jour. La construction de l’installation est sur le point d’être terminée.
·
Réponse
à l’ébauche de cadre de référence pour l’expansion proposée dans le cas des
sites d’enfouissement de Carp et de Navan, et surveillance continue et
contribution au processus d’évaluation environnementale. Pour plus de détails,
voir les rapports ACS2006-PWS-UTL-0011
et ACS2007‑PWS-UTL-0005.
Rapport
sur les options du système à plus long terme 2004 de la phase II
Le rapport de 2004 présente des
aperçus de diverses technologies nouvelles de gestion des mélanges de déchets
résiduels après le réacheminement. Les technologies sont divisées en quatre
catégories de traitement : physique, biologique, thermique et chimique.
Voici une description sommaire de chaque catégorie, avec des exemples. Il n’est
pas rare que ces technologies soient utilisées d’une façon combinée pour
accroître la rentabilité et l’efficacité du processus.
Physique – processus mécaniques utilisés pour
extraire les matières recyclables et les contaminants du flux de déchets avant
d’en poursuivre le traitement (p. ex., installations de récupération des
matières « sales » (IRMS)); et processus utilisés pour convertir les
déchets à une forme plus utile (p. ex., assèchement et compression en
pellets pour la transformation en un combustible dérivé des déchets (CDD)).
Biologique – processus qui utilisent des
microbes pour convertir les déchets à une forme plus utile (p. ex.,
digestion ou compostage pour produire du compost et de l’engrais, et
fermentation pour produire de l’éthanol).
Chimique – processus utilisés pour convertir les
déchets en combustibles et produits chimiques commerciaux, la création
d’énergie n’étant qu’un sous-produit du traitement, non l’objet du traitement
(p. ex., l’hydrolyse acide peut être utilisée pour produire du furfural,
de l’acide formique et de l’acide lévulinique).
Thermique – processus qui utilisent la
chaleur pour décomposer les déchets et, dans certains cas, pour produire un gaz
de synthèse à utiliser comme combustible ou charge d’alimentation (p. ex.,
incinération, gazéification au plasma et pyrolyse).
Pour chaque technologie, divers
éléments ont été examinés. Le rapport de 2004 présente un résumé des émissions,
de l’énergie et des résidus produits, de l’état de leur commercialisation, de
leur coût et de leur acceptation par le public.
DEI
à l’égard des technologies nouvelles et reconnues de gestion des déchets, 2006
En juin 2006, le Conseil a
demandé au personnel de publier une Demande d’expressions d’intérêt (DEI)
visant la fourniture de technologies pour la gestion des déchets domestiques et
IC&I de la Ville. La DEI a été publiée en juillet 2006, les
propositions devant être reçues en octobre 2006. Deux catégories de
propositions ont été sollicitées :
Catégorie A – Technologies
de gestion des déchets résiduels mélangés après le réacheminement.
Catégorie B – Technologies
visant à améliorer le programme de réacheminement de la Ville.
Dix propositions ont été
reçues — cinq dans chaque catégorie. Le tableau 4 présente un résumé
des propositions.
Tableau 4 :
Résumé des propositions reçues en réponse à la DEI |
|
Entreprise |
Technologie proposée et objet |
Catégorie A – Technologies d’élimination |
|
Evergreen Energy Corp. |
Installation de traitement des déchets mélangés pour
récupérer des matières recyclables, compostage aérobie en une fraction
organique sèche, combustion des matières sèches organiques pour récupérer
l’énergie. |
Greey CTS Inc. |
Installation d’extraction d’énergie par la
gazéification des déchets mélangés avec un certain prétraitement des déchets. |
KMW Mabarex |
Installation d’extraction d’énergie par la gazéification
des déchets mélangés avec un certain prétraitement des déchets. |
MCW Light Heat Cool & Arbour Power |
Système de traitement initial pour récupérer les
matières recyclables et produire un CSR (pellets) qui peut être utilisé pour
une installation d’extraction d’énergie par voie de gazéification des déchets
en lit fluidisé. |
Wheelabrator Technologies Inc. |
Installation d’extraction d’énergie par voie
d’incinération de déchets mélangés non conditionnés, avec traitement final
des cendres pour récupérer les métaux. |
Catégorie B – Technologies de traitement |
|
Ensyn |
Système de pyrolyse éclair en lit fluidisé qui
convertit la biomasse en bio‑huile, en charbon et en gaz synthétique. |
Waste Management Canada Inc. |
Système de compostage en tunnel pour produire du
biocarburant ou du compost. |
GSI Environmental Inc. |
Système de compostage aérobie dans des vaisseaux
pour produire du compost. |
WCI Waste Conversion |
Digestion aérobie autothermique (DAAT) avec
prétraitement par voie humide pour produire des engrais liquides/solides. |
International Bio Recovery Corp. |
Digestion aérobie autothermique (DAAT) avec
prétraitement par voie humide pour produire des engrais liquides/solides. |
De façon générale, les technologies
de traitement thermique des déchets qui sont proposées peuvent réduire le
volume de déchets dans une proportion pouvant aller jusqu’à 90 %. Selon
des rapports qui ont été publiés, les coûts d’immobilisations de ces
technologies varient de 150 à 230 millions de dollars pour l’incinération
traditionnelle, et de 195 à 230 millions de dollars pour les technologies
de gazéification. Les estimations approximatives figurant dans les propositions
présentées en réponse à la DEI avaient tendance à être plus faibles que les
chiffres publiés, et elles variaient selon la taille des installations
proposées, laquelle n’était pas toujours la même.
Dans les propositions reçues, on
mentionnait des taux de réacheminement se situant entre 82 et 99 %, selon
la quantité de matières contaminantes dans le flux de déchets qui était évaluées.
Les estimations des coûts d’immobilisations fournies par certains des
fournisseurs variaient de 27 à 65 millions de dollars, avec la même
réserve que celle qui est mentionnée ci‑dessus.
Les niveaux de détail concernant les
solutions qui étaient proposées variaient selon les propositions. Toutefois, on
a obtenu des renseignements qui se révéleront utiles pour une analyse et un
examen plus approfondis des options qui existent sur le marché. Dans la plupart
des cas, des renseignements plus détaillés sont encore requis.
Courte liste des technologies de gestion des
déchets
Après confirmation de la longue liste des
options disponibles, la prochaine étape consistera à les filtrer et à dresser
une courte liste de celles qui feront l’objet d’une évaluation détaillée.
Pour chaque technologie, les lacunes dans les
données seront repérées et comblées au moyen d’une combinaison de recension des
écrits, d’entretiens avec les fournisseurs et avec les municipalités et
entreprises qui utilisent les diverses technologies, ainsi que du partage
d’information avec d’autres municipalités qui procèdent à des examens
semblables (p. ex., Edmonton). En outre, le personnel déterminera la façon
dont chaque technologie est actuellement appliquée, ainsi que son utilité pour
le traitement des déchets mélangés et déchets séparés à la source qui sont
produits à Ottawa. Cet exercice aura pour objet de déterminer, sur une base
acceptation/rejet, si :
·
La
technologie a toujours donné de bons résultats pour ce qui est du traitement ou
de l’élimination des flux de déchets domestiques et déchets IC&I.
·
La
technologie a été appliquée à une échelle qui inspire la confiance dans son
application à une ville qui produit plus de un million de tonnes de déchets par
année.
·
Il
existe de bonnes indications que la technologie sera approuvée pour une
application à grande échelle par le ministère provincial de l’Environnement
conformément à l’échéancier établi.
Si une technologie ne peut répondre
à tous les critères, il est recommandé qu’elle ne fasse pas l’objet d’un examen
plus approfondi. L’élément clé de l’exécution réussie de cet exercice sera la
documentation claire de toutes les conclusions, et la fourniture aux
fournisseurs et au public de documents préliminaires qu’ils pourront examiner
et commenter avant qu’une recommandation finale concernant une courte liste
soit adressée au Conseil. La gazéification au plasma sera automatiquement
retenue pour une évaluation, car c’est la technologie qu’utilisera Plasco
Energy à son installation de démonstration à la DCCT.
L’examen ci‑dessus sera
effectué d’ici septembre, et les résultats seront soumis à l’examen du public
en octobre. Un rapport sur les résultats du processus de recherche et de
consultation sera déposé devant le Comité de l’urbanisme et de l’environnement
en novembre, et devant le Conseil en décembre pour l’approbation de la courte
liste.
Élaboration du Plan de gestion des déchets
résiduels
Une fois qu’une courte liste aura
été approuvée par le Conseil, les travaux d’élaboration d’un Plan de gestion
des déchets résiduels seront
amorcés. Ce projet sera tout particulièrement important, et il
comprendra les activités suivantes :
·
Établissement
de taux prévus de production et d’élimination de déchets fondé sur le nombre de
méthodes de réacheminement de déchets IC&I approuvées à des fins de
financement par le Conseil au quatrième trimestre de 2007, et mise en œuvre
d’un PMOSS pour les déchets domestiques.
·
Repérage
d’un ou de plusieurs sites possibles où les technologies de rechange pourraient
être évaluées.
·
Élaboration
de systèmes de rechange de gestion des déchets faisant appel à une ou plusieurs
technologies pour répondre aux trois exigences : traitement des déchets
mélangés, récupération d’énergie, et élimination définitive des déchets
résiduels.
·
Analyse
fondée sur trois aspects essentiels des technologies et systèmes figurant sur
la courte liste (aspects économiques, sociaux et environnementaux), y compris
l’installation de démonstration de Plasco.
·
Analyse
des répercussions possibles sur les systèmes municipaux existants et prévus de
réacheminement, de collecte et d’élimination des déchets à la fois pour les
déchets domestiques et les déchets IC&I.
·
Analyse
de la part du marché et de la viabilité éventuelles de la technologie et du
système à l’intérieur d’une industrie concurrentielle de services en matière de
déchets.
·
Consultation
publique approfondie sur les répercussions possibles des technologies de
rechange.
·
Élaboration
d’un plan de mise en œuvre progressive des technologies privilégiées et du
système de gestion.
·
Rapport
sur les processus d’évaluation et de consultation, et approche recommandée
au Comité et au
Conseil.
La figure 3 présente l’échéancier proposé
pour cette étude, et son rapport avec les initiatives en cours et prévues
relatives aux déchets solides. Étant donné l’ampleur du projet, les travaux qui
ne dépendent pas de l’élaboration de la courte liste débuteront aussitôt que
les données requises seront disponibles (p. ex., élaboration de scénarios
et de projections en matière de production de déchets).
Figure 3 : Initiatives
en matière de gestion des déchets solides |
|||||||||||||||
|
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
||||||||||
T3 |
T4 |
T1 |
T2 |
T3 |
T4 |
T1 |
T2 |
T3 |
T4 |
T1 |
T2 |
T3 |
T4 |
||
Campagne
Repensez les déchets |
|
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|
Stratégie 3R IC&I |
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PMOSS |
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Examen des
technologies de gestion des déchets |
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Plan de gestion
des déchets résiduels |
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Plan de gestion des
décharges |
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EE pour les installations de
décharge |
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Projet de démonstration de
Plasco |
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EE pour Navan |
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EE pour Carp[7] |
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|
Conception et construction |
|
Mise en œuvre |
L’étude nécessitera probablement la
création d’un ou de plusieurs comités consultatifs, et plusieurs réunions avec
des groupes d’intervenants clés. L’échéancier d’un an qui est proposé est
considéré comme étant serré, compte tenu du temps requis pour tenir des
consultations efficaces. Tous les efforts possibles seront faits pour concilier
les besoins de la collectivité avec la nécessité de terminer cette étude dans
le délai imparti.
Ce
projet nécessitera l’aide de nombreux experts-conseils, ainsi qu’un financement
à l’intérieur du budget d’immobilisations de 2008.
Il n’y a pas de répercussions environnementales
immédiates associées à l’adoption du présent rapport.
La gestion des déchets solides est essentielle
au maintien de la santé et de l’hygiène publiques. Si l’on veut protéger la
santé publique au moyen de la prestation de services centralisés de collecte,
de traitement et d’élimination des déchets, on peut s’attendre à des
répercussions sur l’environnement. Tous les efforts raisonnables seront faits
pour atténuer les répercussions possibles, au moyen d’un plan de mise en œuvre
responsable et progressive, de l’exploitation des systèmes conformément à la
réglementation et aux exigences du plan, d’une surveillance constante des
émissions, et de la rectification rapide et responsable des problèmes pour
prévenir des dommages au milieu naturel et au milieu bâti.
Il n’y a pas de conséquences immédiates pour la
communauté rurale.
En raison de la quantité de déchets à gérer, et
de la difficulté par le passé à choisir des emplacements pour les installations
de gestion des déchets, on prévoit qu’une nouvelle installation pourrait être
située à l’un des sites d’enfouissement existants, ou dans son voisinage
immédiat. Tous les sites d’enfouissement actuels se trouvent dans une région
rurale. Certaines des technologies à l’étude pourraient être appropriées à un
milieu urbain, particulièrement celles qui génèrent de l’énergie. L’étude
portera entre autres sur les options relatives à la mise en place des
technologies en milieu urbain.
CONSULTATION / AVIS PUBLIC
Le Comité consultatif des intervenants pour
l’étude 3R visant les déchets IC&I a été informé de la rédaction de ce
rapport, de son projet de dépôt et de son contenu général, y compris, plus
particulièrement, les membres représentant Les Amis de la Mer bleue, la
Coalition Against the Expansion of the Carp Landfill, le Comité consultatif de
l’environnement et le Comité consultatif sur les affaires. Ces études ont déjà
été mentionnées dans le rapport du 27 mars 2007 adressé au Comité de
l’urbanisme et de l’environnement et traitant de l’état du Plan directeur de la
gestion intégrée des déchets (rapport ACS2007-PWS-UTL-0006).
Aucuns nouveaux fonds sont requis pour 2007. À
partir du plan de travail recommandé, les répercussions financières seront
définies dans le rapport qu’adressera le personnel au Conseil en
décembre 2007.
Cette initiative a des incidences importantes sur le Plan financier à
long terme de la Ville, en ce que toute installation nouvelle ou élargie
aura des conséquences connexes sur les coûts. Ces coûts ne peuvent être
calculés à ce moment‑ci.
DOCUMENTATION À L’APPUI
Document 1 – Rapport sur les options du système à
plus long terme 2004 de la phase II, MacViro 2004 – Au bureau du
greffier municipal.
Document 2 – Projet de rapport sur la Demande d’expressions
d’intérêt (DEI) à l’égard des technologies nouvelles et reconnues de gestion
des déchets, MacViro 2006 – Au bureau du greffier municipal.
DÉCISION
Les Services et Travaux publics feront un
examen préliminaire de la longue liste de solutions de rechange, et ils
communiqueront les résultats de leur analyse au Comité de l’urbanisme et de
l’environnement en novembre 2007.
Les Services et Travaux publics amorceront le
plus tôt possible les travaux relatifs à l’élaboration d’un Plan de gestion
des déchets résiduels, et ils communiqueront les résultats de leur analyse
au Comité de l’urbanisme et de l’environnement en novembre 2008.
[1] L’incinération n’a pas été soulevée
dans le Rapport sur les options du système de 2004 puisqu’elle représente une
technologie traditionnelle reconnue et que l’objectif du rapport consistait à
déterminer d’autres approches moins traditionnelles.
[2] Incineration was not identified in the 2004 System Options report as it represented a proven conventional technology and the purpose of the report was to identify other, less conventional approaches.
[3] Le taux de réacheminement est de
33 % si l’on inclut les composteurs domestiques.
[4] Les matières réacheminées
comprennent les matières des boîtes bleues et noires, les feuilles et les
résidus du jardinage, ainsi que les déchets de table recueillis au moyen du
programme pilote Compost Plus.
[5] Selon l’Accord de consentement
conclu par la Ville en 2001 avec WM, le tiers des déchets domestiques d’Ottawa
doivent être réacheminés au site d’enfouissement de Carp.
[6] Cette estimation est fondée sur
l’hypothèse que le programme des matières organiques séparées à la source sera
mis en œuvre d’ici le début de 2009.
[7] Les proposants, non la Ville,
procèdent à ces EE. Toutefois, la Ville a un rôle important à jouer comme
municipalité qui adopte ces technologies, et pour garantir qu’il est tenu
compte des préoccupations des résidents locaux pendant l’EE et, par la suite,
pendant la mise en œuvre de toute option approuvée en matière d’expansion ou de
capacité d’élimination des déchets, ce qui pourrait inclure l’incinération
comme technique de dégradation thermique.