Rapport au/ Report to:

 

Comité de l'urbanisme et de l'environnement

Planning and Environment Committee

 

et/and

 

Comité d'agriculture et des questions rurales

Agriculture and Rural Affairs Committee

 

et au Conseil/and Council

 

Le 05 avril 2007/05 April 2007

 

Soumis par/Submitted by: Nancy Schepers, Directrice municipale adjointe/Deputy City Manager

Urbanisme, Transport en commun et Environnement/Planning, Transit and the Environment

 

Personne ressource/Contact Person: Dennis Jacobs, Directeur/Director, Politiques d’urbanisme, d’environnement et d’infrastructure/Planning, Environment and Infrastructure Policy/

(613) 580-2424 x 25521, Dennis.Jacobs@ottawa.ca

 

Toute la ville / City-wide

Ref N°: ACS2007-PTE-POL-0025

 

 

OBJET :

Le point sur la Loi sur l'eau saine

 

 

SUBJECT:

Update on the Clean Water Act

 

 

RECOMMANDATIONS DU RAPPORT

 

Que le Comité de l'urbanisme et de l'environnement et le Comité de l'agriculture et des questions rurales recommandent au Conseil :

 

1.         De recevoir le présent rapport à titre d'information.

 

2.            D'entériner les observations précédemment adressées par le personnel au ministère de l'Environnement de l'Ontario relativement au document de travail sur les comités de protection des sources créés en vertu de la Loi de 2006 sur l'eau saine.

 

3.         De demander au personnel de faire parvenir au ministère de l'Environnement les procès-verbaux des réunions des comités et du Conseil portant sur ce rapport afin de faire mieux connaître la position du Conseil sur ces questions.


 

REPORT RECOMMENDATIONS

 

That the Planning and Environment Committee and Agriculture and Rural Affairs Committee recommend that Council:

 

1.            Receive this report for information.

 

2.            Endorse the comments from staff previously submitted to the Ontario Ministry of the Environment on the Discussion Paper on Source Protection Committees under the Clean Water Act, 2006.

 

3.            Request that staff forward to the Ministry of the Environment the minutes of the committee and Council meetings on this report as further indication of Council’s position on these matters.

 

 

CONTEXTE

 

 

En 2004, un processus a été amorcé dans la province de l’Ontario pour adopter de la législation visant à protéger les sources d’eau potable en Ontario, et une consultation a lieu actuellement en vue du dépôt imminent de règlements à cet égard. L’enquête menée en mai 2000 par l’honorable Dennis O’Connor sur la contamination de l’eau potable à Walkerton, en Ontario, a révélé qu’il est nécessaire de protéger les sources qui alimentent les systèmes d’eau potable dans les zones définies par des bassins hydrologiques. En février 2004, le gouvernement provincial a publié un livre blanc sur la question et après avoir tenu une consultation publique et s’être fait conseiller par des groupes d’experts, il a publié un projet de loi en juin 2005. La Loi sur l’eau saine a été déposée à l’Assemblée législative en décembre 2005 et après que le public a été invité à formuler d’autres observations, la version révisée de la Loi a été adoptée par l’Assemblée législative le 19 octobre 2006. La province publie maintenant des documents de discussion et des projets de règlement sur différentes questions connexes.

 

Le but de la nouvelle législation est de protéger les réseaux municipaux existants ou planifiés qui fournissent de l’eau potable aux résidents. Les sources d’alimentation en eau peuvent être contaminées de différentes manières, y compris par les eaux de ruissellement qui s’écoulent des terrains et terres dans les zones urbaines et rurales, les émissions et déversements industriels, et des fuites de pétrole de bateaux, de véhicules de loisirs et de réservoirs souterrains. Au cours de l’élaboration du texte de loi pendant les trois dernières années, l’approche générale a été de se fonder sur des plans scientifiques dont l’établissement était dirigé par les offices de protection de la nature tout en prévoyant une consultation publique poussée à toutes les étapes de leur élaboration. Le processus nécessite une évaluation des risques et des menaces éventuels auxquels sont exposées les sources d’eau et l’établissement d’un plan qui sera mis en œuvre dans une large mesure par les municipalités à l’aide d’une variété d’outils, dont un grand nombre sont prévus dans la Loi sur l’aménagement du territoire.


 

On a apporté des améliorations au texte de loi à mesure qu’il a été élaboré, consistant essentiellement à définir davantage l’étendue des plans de protection des sources d’eau et à fournir des précisions quant à la manière dont les plans seront dressés. Durant les discussions initiales sur l’étendue des plans, on proposait d’effectuer un vaste examen de la protection à prévoir pour l’ensemble des sources d’eau de surface et d’eau souterraine qui pouvaient éventuellement fournir de l’eau potable, mais depuis lors, on a décidé de se concentrer sur les sources d’eau alimentant les réseaux d’eau potable appartenant aux municipalités. La Ville d’Ottawa administre le vaste réseau d’adduction d’eau qui prélève de l’eau dans la rivière des Outaouais aux usines de purification de l’eau de Britannia et de l’île Lemieux ainsi que quatre puits municipaux qui fournissent de l’eau à Carp, Munster Hamlet, Vars et Kings Park à Richmond. Un puits municipal qui fournira de l’eau à Shadow Ridge à Greely est actuellement en voie de construction et devrait être opérationnel cet été. Les plans de protection des sources d’eau des bassins hydrologiques dans les limites de la Ville porteront sur ces systèmes, même s’il existe la possibilité que l’ampleur des plans sera étendue plus tard dans le processus.

 

Des plans individuels de protection des sources d’eau seront dressés pour chacun des trois bassins hydrologiques dans les limites de la Ville. En vertu de la Loi sur l’eau saine, le conseil d’administration d’un office de protection de la nature est l’autorité responsable de la protection des sources d’eau, par l’application d’un plan qui couvre la même région que le secteur géographique confié à l’office de protection de la nature. Pour des raisons administratives, différents offices de protection de la nature ont été combinés aux fins de la création des régions de protection des sources d’eau : les vallées de la Mississippi et de la Rideau ont été combinées, et c’est l’Office de protection de la nature de la vallée de la Rideau qui en est responsable, de même que les régions de Raisin et de la Nation Sud, qui relèvent de la responsabilité de l’Office de protection de la nature de Raisin. À l’intérieur de chaque région, l’office de protection de la nature qui en est le responsable mettra sur pied un comité de protection des sources d’eau, qui de son côté dressera un plan de protection des sources d’eau pour chaque zone de protection des sources d’eau dans la région.

 

Le comité de protection des sources d’eau de la région de la Mississippi et de la Rideau établira des plans de protection des sources d’eau pour le bassin hydrologique de la Rideau, qui inclut les réseaux municipaux à Ottawa (Britannia et île Lemieux), à Munster Hamlet et à Kings Park à Richmond, et pour le bassin hydrologique de la vallée de la Mississippi, qui inclut Carp. La région comprend au total 12 réseaux municipaux, y compris ceux de Perth, Smiths Falls, Carleton Place, Merrickville, Almonte, Kemptville et Westport. Les deux bassins hydrologiques incluent 27 municipalités de palier supérieur et de palier inférieur et occupent une partie des comtés de Lennox et Addington, de Frontenac, de Lanark et de Leeds et Grenville. 

 

Le comité de protection des sources d’eau de la région de Raisin et de la Nation Sud établira des plans englobant les réseaux municipaux à Vars et Shadow Ridge, ainsi que 13 autres réseaux municipaux d’eau potable qui font partie de leurs deux bassins hydrologiques. Ensemble, les deux bassins hydrologiques incluent 21 municipalités de palier supérieur et de palier inférieur et incluent les comtés unis de Stormont, Dundas et Glengarry, les comtés unis de Prescott et Russell, une partie des comtés unis de Leeds et Grenville et une partie de la Ville d’Ottawa.


 

Les ressources attribuées aux différentes régions de protection des sources d’eau varieront selon leur superficie. D’après un document de discussion affiché en janvier 2007 au Registre environnemental, la région de Raisin et de la Nation Sud est considérée comme une grande région, en raison de sa taille et de sa complexité, tandis que la région de la Mississippi et de la Rideau est considérée comme une région de taille moyenne. Les règlements pris en application de la Loi sur l’eau saine préciseront la taille des comités de protection des sources et les niveaux correspondants de ressources qui y seront attribuées, en fonction de la taille de la région. Il est proposé que les comités mis sur pied pour les grandes régions aient 16 membres et ceux établis pour les régions de taille moyenne, 13 membres.

 

Il incombe aux autorités de protection des sources d’eau de créer un comité de protection des sources d’eau, et des règlements seront émis bientôt à propos d’aspects comme la composition des comités, les qualifications et rôles des présidents et des membres de ceux‑ci et les processus de consultation. Les comités seront tenus de :

 

·           créer un mandat pour les plans de protection des sources d’eau,

·           dresser un rapport d’évaluation technique qui décrit le bassin hydrologique et cerne et évalue les risques pour les sources d’eau qui alimentent les réseaux municipaux d’eau potable,

·           dresser le plan de protection des sources d’eau.

 

Au sein de la Ville d’Ottawa, il sera nécessaire que des membres du personnel fournissent un soutien dans le cadre de l’exécution de différentes fonctions liées à la planification de la protection des sources d’eau. Ce soutien inclura la participation à des groupes de travail créés à l’appui des deux régions de protection des sources d’eau et à des travaux techniques déjà en cours pour dresser les rapports d’évaluation. Ces groupes continueront de fournir un soutien aux comités de protection des sources une fois qu’ils auront été formés. De plus, on a attribué à Ottawa la responsabilité de diriger l’étude des deux zones de protection de prises d’eau aux usines de purification de l’eau de l’île Lemieux et de Britannia sur la rivière des Outaouais, et d’autres tâches pourraient lui être assignées à l’avenir. En fin de compte, Ottawa et d’autres municipalités joueront un rôle de premier plan dans la mise en œuvre des plans de protection des sources d’eau une fois qu’ils auront été approuvés par la province.

 

Dans une large mesure, les plans de protection des sources d’eau seront mis en œuvre dans le cadre des responsabilités municipales de planification des plans officiels et du zonage. Plus particulièrement, la mise en œuvre des plans sera probablement accompagnée de restrictions des activités aux endroits entourant les puits municipaux ou aux points de prise d’eau aux rivières, lorsqu’il y a des indications que de telles activités présentent un risque considérable pour la source d’eau potable. Aux endroits où de telles activités existent ou sont proposées, on appliquera une approche de gestion du risque pour définir les mesures que peut prendre le propriétaire pour assurer la protection de la source d’eau. Cette approche de gestion du risque remplace un modèle « d’octroi de permis de construction » dont il a été discuté lors de consultations antérieures et qui était proposé comme mécanisme à utiliser éventuellement dans le cadre de la mise en œuvre du plan de protection des sources d’eau. La Loi sur l’eau saine continue de fournir à la municipalité et aux offices de protection de la nature le droit d’accéder aux propriétés pour évaluer le risque et pour y surveiller la prise de toute mesure de gestion. La province a fourni de plus amples renseignements au sujet de la Loi et la façon dont elle influe sur les droits de propriété à http://www.ene.gov.on.ca/envision/water/cwa-factsheets-fr.htm.

 

Outre cette décision de fonctionner plutôt en appliquant le principe de la gestion du risque, l’autre changement significatif apporté dans le contexte de la planification de la protection des sources d’eau depuis le dépôt de la Loi sur l’eau saine a été la création du Programme ontarien d’intendance de l’eau potable. Ce fonds fournira des incitatifs financiers aux propriétaires dans les zones de protection des têtes de puits et de protection des prises d’eau afin d’assurer une intervention rapide en matière de protection des sources d’eau. La province a alloué 7 millions de dollars au fonds pour 2007 et dans le plus récent budget provincial, il s’est engagé à y attribuer la somme additionnelle de 21 millions de dollars sur les trois prochaines années (2008‑2010). Les détails de ce nouveau programme seront diffusés après qu’un comité consultatif de citoyens aura présenté son rapport au printemps.

 

 

DISCUSSION

 

Le Conseil municipal d’Ottawa a formulé des observations à différentes étapes de l’élaboration de la Loi sur l’eau saine et a soulevé les questions suivantes :

§         Soutien financier. Même si la province a réservé environ 120 millions de dollars pour appuyer la protection des sources d’eau de 2004 à 2008, la Ville s’inquiète des dépenses qu’elle devra engager pour participer effectivement au processus et pour mettre en œuvre les plans une fois qu’ils sont approuvés. Les fonds accordés jusqu’à présent par la province l’ont été pour aider à financer l’établissement des plans de protection des sources d’eau et non pas leur mise en œuvre.

§         Relations interprovinciales. Près de 750 000 habitants d’Ottawa obtiennent leur eau potable du réseau municipal qui prélève de l’eau dans la rivière des Outaouais. La province devra entreprendre des discussions avec le Québec et coordonner la gestion de cette ressource parmi l’ensemble des municipalités qui obtiennent leur eau potable de la rivière. À ces discussions devront participer de multiples organes de réglementation, la Commission de la capitale nationale, plusieurs ministères provinciaux du Québec et de l’Ontario et plusieurs ministères fédéraux.

§         Besoin de politiques uniformes sur la protection des sources d’eau à l’échelle de la municipalité. La Ville appliquera trois plans dans ses limites, et ces plans doivent prévoir la mise en place de politiques uniformes. Les autorités de protection des sources d’eau sont conscientes de cet aspect et collaborent avec la Ville pour faire le nécessaire.

 

Une série de règlements sera publiée au cours de la prochaine année, et il sera possible de formuler des observations à leur sujet avant qu’ils ne soient finalisés. Il est prévu que ces règlements porteront, entre autres, sur la mise sur pied des autorités et comités de protection des sources, le mandat des plans de protection des sources d’eau et le rapport d’évaluation. Des membres du personnel de la Ville d’Ottawa continueront à transmettre à la province des observations sur ces questions, tout en les soumettant à l’approbation du Conseil lorsqu’il y a suffisamment de temps ou tout en acceptant des observations additionnelles après les faits.

 

Observations au sujet du Document de travail sur la formation et le fonctionnement des comités de protection des sources exigé par la Loi de 2006 sur l’eau saine

 

Le document 1 renferme une lettre envoyée au ministère de l’Environnement, renfermant des commentaires au sujet d’un document de travail sur les comités de protection des sources, qui était antérieur à la publication des projets de règlement. Voici certaines des observations clés faites dans cette lettre :

§         Les présidents des deux comités de protection des sources qui seront actifs à Ottawa devront assurer une liaison entre eux et avec les responsables dans la région de la Mississippi et de la Rideau et devront aussi collaborer avec le Québec et d’autres municipalités qui prélèvent de l’eau dans la rivière des Outaouais.

 

§         La majorité des sièges aux comités de protection des sources devraient être occupés par des représentants des municipalités, plutôt que d’être attribués selon la formule proposée actuellement, qui consiste à en attribuer au moins un tiers à des représentants municipaux, un tiers à des membres sectoriels représentant les intérêts agricoles, industriels ou commerciaux et un tiers à d’« autres membres » représentant les milieux universitaires, les professionnels, les habitants et des organisations non gouvernementales.

 

§         Compte tenu du degré de consultation proposé et du nombre de réunions prévues, les membres des comités qui n’y participent pas dans le cadre d’un poste rémunéré doivent être indemnisés pour la perte de revenu, qui sera probablement supérieure aux honoraires de 2 500 $ proposés. Lorsque les membres des comités y participent dans le cadre d’un poste rémunéré, l’employeur pourrait défrayer les coûts des heures supplémentaires.

 

§         Le processus de consultation proposé dans le document de travail est vaste et pourrait être très onéreux. Les autorités et comités de protection des sources auront besoin d’employés professionnels et de fonds pour mettre en œuvre ce programme, plutôt que d’être obligés d’utiliser des ressources municipales, tel que suggéré.

 

§         Le document de travail précise que les municipalités seront probablement chargées de planifier les zones de protection des prises d’eau, les aires de protection des têtes de puits et les endroits d’où l’eau pourrait être prélevée à l’avenir. Ces exigences entraîneront de nouvelles dépenses et responsabilités pour la Ville.

 

Travaux en cours

 

La province a fait savoir que les rapports d’évaluation technique doivent être établis dans les deux années qui suivent la nomination des membres du comité de protection des sources d’eau. Étant donné l’ampleur du travail à accomplir, le ministère de l’Environnement a fourni des fonds aux régions de protection des sources d’eau afin de leur permettre de produire les éléments de ces rapports techniques. Cependant, des employés de la Ville se sont dits préoccupés par le fait que ce travail a été entamé avant que la province avait clairement énoncé ses exigences. Le rapport pour la région de la Mississippi et de la Rideau devrait être terminé à la fin de 2008, et l’ébauche du volet initial décrivant le bassin hydrologique est presque terminée. Récemment, la province a attribué à la région de la Mississippi et de la Rideau environ 594 300 $ pour qu’elle dresse une liste des menaces et effectue une évaluation préliminaire des risques dans les zones de protection des prises d’eau et des têtes de puits dans ses 12 réseaux municipaux.

 

En outre, la Ville a reçu une subvention de 178 008 $ pour diriger l’étude des zones de protection des prises d’eau, qui portera sur les deux prises d’eau de surface de la Ville aux usines de purification de l’île Lemieux et de Britannia sur la rivière des Outaouais. La Ville avait demandé la somme de 212 000 $ pour accomplir ce travail. Les zones définies dans cette étude serviront de base à l’évaluation des menaces et des enjeux, qui sera gérée par la région de la Mississippi et de la Rideau. Il est prévu que l’étude des zones de protection de prises d’eau se termine durant l’été 2008, afin que l’évaluation des menaces et des enjeux puisse être terminée avant la fin de 2008.

 

La région de Raisin et de la Nation Sud a deux groupes de travail qui se penchent sur la protection des prises d’eau au fleuve Saint‑Laurent et à la rivière des Outaouais et un groupe de travail qui examine les puits municipaux à l’intérieur de la région. Elle a reçu 390 000 $ pour effectuer une étude détaillée de l’esker qui alimente les réseaux municipaux de Vars et de Winchester.

 

Jusqu’à présent, le Service de l’urbanisme, du transport en commun et de l’environnement et Services et Travaux publics de la Ville d’Ottawa ont affecté plusieurs employés possédant un vaste éventail de compétences et de connaissances aux activités liées à la Loi sur l’eau saine. On estime que l’équivalent de deux postes à plein temps a été alloué à ce dossier en 2007. En plus de gérer l’étude des zones de protection des prises d’eau à la rivière des Outaouais, des employés de Services et Travaux publics participent également à l’établissement de la liste des menaces et à l’évaluation préliminaire des risques dans la région de la Mississippi et de la Rideau et se tiennent au courant des autres travaux accomplis dans cette région. Des employés au Service de l’urbanisme, du transport en commun et de l’environnement participent à huit projets dans les deux régions de protection des sources d’eau, et font partie notamment de groupes de travail chargés d’établir des budgets conceptuels de gestion de l’eau, de décrire les bassins hydrologiques et d’établir un liste des menaces et d’effectuer une évaluation préliminaire des risques. Le Service gère également un projet visant à définir davantage les zones de protection des têtes de puits dans la région de la Mississippi et de la Rideau et à aider à transférer des données et à accomplir d’autres travaux dans le cadre de l’étude de l’esker dans la région de Raisin et de la Nation Sud. La Ville sera également représentée au groupe de travail sur les puits municipaux dans cette dernière région. Des cadres des deux sections ont participé à la formulation des observations sur les projets de règlement et à la coordination de la participation de la Ville au processus; leur participation augmentera une fois que les comités de protection des sources auront été mis sur pied et qu’un calendrier aura été établi pour les discussions intergouvernementales. L’affectation d’employés des deux sections à cette initiative a retardé l’achèvement d’autres projets.

 

Prochaines étapes

 

Les offices de protection de la nature s’attendent à ce que la première série de projets de règlement, portant sur la création de comités de protection des sources et renfermant le mandat de planification de la protection des sources d’eau, soit publiée au printemps. Une fois qu’ils auront été promulgués, ces règlements pourraient permettre la création de comités de protection des sources avant la fin de 2007. Les offices de protection de la nature ont demandé à la Ville de leur fournir des conseils sur la façon de sélectionner les représentants municipaux qui y siégeront. Or, il y a un plus grand nombre de municipalités dans chaque secteur de planification qu’il y a de sièges réservés aux municipalités à ces comités; les employés de la Ville estiment que si l’on se base sur le nombre des « habitants desservis », Ottawa devrait pouvoir occuper au moins l’un des quatre sièges réservés aux municipalités au comité de la région de la Mississippi et de la Rideau. N’ayant qu’un seul puits municipal dans la région de Raisin et de la Nation Sud, la présence d’Ottawa n’y est pas très importante, mais la Ville devra néanmoins trouver des moyens pour s’assurer que les plans dressés pour cette région de la municipalité sont conformes aux plans établis pour la région de la Mississippi et de la Rideau.

 

Sous réserve d’une confirmation fournie par l’intermédiaire des règlements, on envisage d’instituer un processus de nominations ouvertes et d’autosélection (pour certains secteurs) afin de solliciter des candidatures d’intervenants et à caractère général pour les comités de protection des sources. On demandera à des groupes d’intervenants de proposer des membres et de fournir de l’information à propos de leurs qualifications. En ce qui concerne la représentation municipale, les employés de la Ville proposent qu’un cadre supérieur du Service de planification, du transport en commun et de l’environnement ou de Services et Travaux publics y soit nommé afin que le comité bénéficie de sa connaissance des réseaux d’eau potable de la Ville et sache quelles seront les conséquences des décisions prises par ce comité du point de vue de la planification.

 

 

CONSÉQUENCES SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL

 

Même si la Loi sur l’eau saine et la planification de la protection des sources d’eau en Ontario visent essentiellement à protéger les sources d’eau potable alimentant les réseaux municipaux, les initiatives de réglementation et les études connexes ajouteront à notre connaissance de l’eau souterraine et de l’eau de surface dans les limites de notre municipalité.

 

 

CONSÉQUENCES POUR LES RÉGIONS RURALES

 

La Loi sur l’eau saine et le processus qu’elle impose pour protéger la source de l’eau potable distribuée par les réseaux municipaux protégeront les sources d’eau potable dans les communautés rurales qui puisent leur eau dans des puits municipaux, et améliorera la connaissance qu’a le public de la question, grâce à la tenue de consultations publiques. La plupart des habitants dans les régions rurales obtiennent leur eau potable de puits privés. La Loi sur l’eau saine profitera à ces habitants en identifiant les aquifères et les régions d’alimentation de ces aquifères qui sont vulnérables dans les sous‑bassins hydrographiques et amélioreront la compréhension qu’a la Ville quant à la façon de protéger ces régions. La Loi sur l’eau saine permet également aux municipalités d’étendre le mandat des plans de protection des sources d’eau en y incluant des réseaux d’eau potable additionnels, et cette possibilité pourra être explorée une fois que les règlements auront été publiés et que l’on entreprendra la consultation sur les mandats de ces plans.

 

Des habitants des régions rurales participant à l’atelier sur la Stratégie de peuplement rural organisé par la Ville le 24 mars 2007 ont soulevé plusieurs questions concernant les puits privés et les options d’alimentation en eau dans les régions rurales, et ces questions, ainsi que des options stratégiques, seront approfondies dans le cadre de l’examen du Plan officiel.

 

Les restrictions proposées à l’utilisation des terres dans les zones de protection des têtes de puits dans les régions rurales ont soulevé de la controverse par le passé. Jusqu’à présent, les discussions qui se sont déroulées à Ottawa et ailleurs dans la province ont pris en compte des options comme l’imposition de restrictions relativement à certaines utilisations du territoire telles que la construction de stations d’essence dans les zones de protection des têtes de puits et l’évaluation et la gestion des risques que présentent les exploitations d’élevage intensif de bétail et l’entreposage de carburants et de produits chimiques sur les fermes. La question de savoir comment ces risques seront gérés à Ottawa sera soumise à une consultation publique une fois que les comités de protection des sources auront été établis et que le processus de planification aura été entamé.

 

 

CONSULTATION

 

La province et les offices de protection de la nature ont entrepris une consultation publique considérable sur la protection des sources d’eau au cours des trois dernières années. Aucune consultation additionnelle n’a eu lieu en vue de la publication du présent rapport.

 

 

CONSÉQUENCES FINANCIÈRES

 

La participation à la mise en œuvre de la Loi sur l’eau saine a des conséquences financières pour la Ville, dans l’immédiat et à l’avenir, coûts qui deviendront plus clairs une fois que les comités de protection des sources auront été établis et que l’étendue des travaux à accomplir sera définie dans le mandat. En 2007, l’équivalent de deux postes à temps plein a été réservé à divers aspects de la planification de la protection des sources d’eau; les heures à y consacrer par des employés augmenteront considérablement lorsqu’ils seront appelés à participer à des groupes de travail, à des discussions intergouvernementales et à des consultations publiques partout dans la zone de planification. La mise en œuvre des plans de protection des sources d’eau a été définie comme une responsabilité municipale et nécessitera des ressources en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre de nouveaux règlements sur l’aménagement du territoire. Les employés continueront de soulever des préoccupations au sujet de ces coûts pour les municipalités dans leurs communications avec la province.

 

 

DOCUMENTS À L’APPUI

 

Document 1            Lettre en date du 29 janvier 2007 envoyée au ministère de l’Environnement

 

Compte tenu de la nature de cette annexe, elle n'est disponible qu'en anglais. La Ville pourra, sur demande, traduire ce document au complet ou en partie. Les demandes de traduction doivent être présentées à Judy Flavin, Judy.Flavin@ottawa.ca, au téléphone : 613‑580‑2424, poste 27886 ou à la Division des services en français (DSF-FLSD@ottawa.ca; au téléphone : 613‑580‑2424, poste 21536).

 

MESURES À PRENDRE

 

Le Service de la planification, du transport en commun et de l’environnement fournira, au ministère de l’Environnement, les procès‑verbaux des réunions du Comité de l’agriculture et des affaires rurales, du Comité de l’urbanisme et de l’environnement et du Conseil.