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MODIFICATIONS PROPOSÉES

 

A.                 PROJETS DE RÈGLEMENT : demandes portant sur les modifications à apporter à des règlements provinciaux existants, ayant un caractère urgent et qu'on pourrait mettre en œuvre sans frais ou presque pour les provinces et, au besoin, à titre « provisoire » et dans un délai limité ou dans le cadre d'un projet pilote.

 

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JUSTIFICIATION ET PRINCIPES 20/20

CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

1. Autorisation d’imputer aux conseils scolaires bénéficiaires une part proportionnelle du coût des élections municipales

Le secrétaire de la Ville est officiellement responsable des élections municipales à Ottawa, dont le coût est de l'ordre de trois millions de dollars et qui permet d'élire 37 conseillers scolaires dans quatre conseils scolaires locaux. Pour assurer le déroulement des élections pour ces charges publiques, il faut faire appel à différents services, dont la publicité officielle des candidatures, un processus pour la réception et la vérification des candidatures, l'établissement des listes d'électeurs et l'administration du scrutin lui-même en ce qui concerne ces charges. Le secrétaire de la Ville est également responsable des rapports financiers sur l'élection des membres des conseils scolaires à la fin de l'élection. De plus, conformément aux dispositions de la Loi sur les élections municipales de 1996, il faut s'assurer que les électeurs ne peuvent exercer leurs droits de vote que pour les charges publiques pour lesquelles ils sont habilités à le faire. Autrement dit, à chacune des élections, chaque établissement de scrutin doit conserver une provision de cinq bulletins de vote différents correspondant aux besoins prévus des électeurs pour chacune des quatre conseils scolaires, le cinquième bulletin étant réservé aux électeurs qui sont habilités à exercer leurs droits de vote pour un membre d'un conseil, mais non pour un administrateur scolaire. Généralement, il faudrait engager 90 % des frais d'administration et des dépenses nécessaires pour organiser des élections municipales, sans égard à la participation des administrateurs scolaires. On propose donc d'imputer une quote-part de 10 % des coûts aux conseils scolaires bénéficiaires. [6A et 6B]

Les coûts devraient être répartis proportionnellement, en fonction des données de la population du groupe électoral appliquées par les conseils scolaires pour la détermination du nombre d'administrateurs et d'après le processus de répartition en vertu de la Loi sur l'éducation. La quote-part de 10 % des coûts serait imposée aux conseils scolaires en vertu d'un règlement.

En imputant aux conseils scolaires bénéficiaires une quote-part de 10 % des coûts pour l'administration de ces élections, la Ville pourra réduire ses dépenses électorales et améliorer sa transparence et sa responsabilisation en ce qui a trait à ces questions. Cette autorisation rapporterait des recettes de l'ordre de 300 000 $ pour l'administration des élections.

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

2. Autorisation de percevoir des frais et des coûts liés aux routes auprès des entreprises de télécommunications, des compagnies d’hydroélectricité et des sociétés gazières

Le 14 novembre 2001, un mois environ avant l'adoption de la Loi de 2001 sur les municipalités, le Conseil de la Ville d'Ottawa a entériné la décision de « transmettre une communication au ministre des Affaires municipales et du Logement pour lui faire savoir que ce conseil s'opposait vivement aux dispositions de la nouvelle Loi de 2001 sur les municipalités interdisant aux municipalités de se faire verser, par les entreprises de services publics, des sommes au titre de l'utilisation des droits d'emprise municipaux ».

 

Malgré cette résolution, le Règlement de l'Ontario 244/02 de la Loi de 2001 sur les municipalités interdit aux municipalités d'imposer aux entreprises de télécommunications, aux compagnies d'hydroélectricité et aux sociétés gazières des frais ou des droits pour les services ou les activités, les coûts ou l'utilisation de propriétés se trouvant sur une autoroute municipale. En 2004, la Ville a délivré 2 489 permis à Enbridge Gas et 341 permis à Hydro Ottawa et à Hydro One réunies. À l'heure actuelle, la Ville recouvre ces coûts auprès des contribuables de la localité; toutefois, on peut attribuer les coûts relatifs à la voirie aux entreprises visées, qui devraient les financer.

 

Le Conseil a entériné cette proposition particulière à sa réunion du 10 novembre 2004. [6B]

Pour exercer ce pouvoir, la Ville doit faire modifier les articles pertinents de la Loi de 2001 sur les municipalités, ainsi que du Règlement de l'Ontario 244/02 afférent, de même que l'article 41 de la Loi sur l'électricité, pour en tenir compte ou pour bénéficier de l'exemption ou du pouvoir permettant de déroger à ces dispositions. Afin d'exercer ce pouvoir, la Ville percevrait des droits de voirie auprès des entreprises visées lorsqu'elles se font délivrer leur permis de coupe par la Ville; ce permis coûterait 324.75 $. On peut attribuer ce pouvoir dans le cadre de la structure administrative existante.

L'application de cette proposition permettrait d'accroître les recettes pour compenser les coûts actuels de l'ordre de un million de dollars engagés chaque année par la Ville pour les frais de coordination des services publics, de délivrance de permis et d'inspection en ce qui a trait aux travaux réalisés par les entreprises de télécommunications, les sociétés gazières et les compagnies d'hydroélectricité. Ce chiffre ne tient pas compte de la détérioration de la chaussée, des frais des mesures correctives, du manque à gagner en raison de la place limitée des ROW, ni de tous les autres frais accessoires, qu'on estime à des millions de dollars et que l'on pourrait tous attribuer aux entreprises de services publics, plutôt qu'aux

contribuables d'Ottawa.

 


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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

3. Autorisation d’établir un fonds de dotation

La création d'un fonds de dotation fait partie intégrante du Plan financier à long terme 2 d'Ottawa. La capacité d'investissement de la Ville est limitée, en vertu de la Loi de 2001 sur les municipalités, à des sources très prudentes et stables. Le 25 août 2004, le Conseil a approuvé un plan de refinancement pour Hydro Ottawa et touchera 200 millions de dollars dans le cadre de ce refinancement. Les mises à jour apportées au Plan financier à long terme comprennent un rapport entériné par le Conseil le 27 octobre 2004 et dans lequel on examine les besoins du budget des immobilisations de la Ville, financé grâce aux impôts, pour les dix prochaines années (2004-2014). Dans ce rapport, on recommande d'investir  dans un fonds de dotation les sommes versées par Hydro Ottawa pour faire rejaillir sur la Ville un maximum d'avantages dans le financement de son programme d'immobilisations à l'avenir. Grâce aux recettes non fiscales apportées par la propriété d'Hydro Ottawa, la Ville créerait un fonds de dotation dans lequel elle investirait de la même manière qu'elle le fait dans les deux régimes de retraite dont elle est responsable à l'heure actuelle. [6A et 6B]

Conformément au Plan financier à long terme mis à jour, le processus d'investissement dans le fonds de dotation proposé se déroulerait de la même manière que celui qui s'applique aux deux régimes de retraite de la Ville. Ainsi, les investissements seraient effectivement confiés à des sociétés d’investissement qui investiraient les fonds d'après un énoncé des politiques et des procédures d'investissement établies par la Ville. On surveillerait le rendement des investisseurs et on en rendrait compte à intervalles réguliers chaque trimestre, dans le cadre d'une relation de fiducie. Cette modification obligerait le ministre des Affaires municipales et du Logement à adopter un règlement afin de permettre d'étendre la capacité d'investissement pour le fonds de dotation de la Ville seulement; ce règlement serait mis en œuvre dans le cadre de la structure administrative existante. 

L'autorisation de créer un fonds de dotation permettrait d'accroître les recettes (d'environ huit millions de dollars par an), alors qu'actuellement la Ville réalise 2,5 % sur 200 millions de dollars; on prévoit que ce rendement pourrait s'accroître et être compris entre 5 % et 10 %.

 


 


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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

4. Autorisation d’exercer les pouvoirs discrétionnaires de la municipalité en ce qui a trait aux politiques en matière d’impôt foncier (c’est-à-dire plafonnement, ratios, classes, tâches d’évaluation et fréquence)

La Ville a subi auparavant d'importantes augmentations des valeurs d'imposition dans toutes les catégories de propriétés en raison des réévaluations qui ont eu pour effet d’alourdir le fardeau fiscal de la catégorie des propriétés résidentielles. Dans la réévaluation de 2003, Ottawa a été quasiment la seule ville à connaître une évolution de cette envergure. Pour 2004, le gouvernement de l'Ontario a adopté un règlement permettant au Conseil d'éliminer le transfert fiscal entre les différentes catégories de propriétés que la Ville accusait en raison de la réévaluation de 2004. Toutefois, la Loi donnant un caractère permanent à cette autorisation n'a pas encore été mise en place. On s'attend à des transferts de fardeau fiscal comparables en 2006. La Ville doit être autorisée à instituer des ratios fiscaux de départ neutres pour que les impôts fonciers municipaux soient plus prévisibles dans toutes les catégories de propriétés.

 

Le 11 mai 2005, le Conseil a entériné cette recommandation dans le cadre de l'examen des ratios d'imposition foncière de 2005 et des autres politiques fiscales. [6A, 6B, 6C et 6E]

La Ville d'Ottawa établirait les impôts fonciers et les politiques en la matière, notamment en instituant des ratios d'imposition pour les catégories de propriétés, qui seraient également approuvés par le Conseil de la Ville et qui seraient appliqués par le personnel en poste.

Cette proposition n'offre aucun avantage budgétaire. Toutefois, les pouvoirs discrétionnaires municipaux dans l'application de la politique sur l'impôt foncier élimineraient les transferts fiscaux entre les catégories de propriétés. Ces pouvoirs permettraient également de réduire la fréquence des incidences des réévaluations.


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

5. Autorisation de répartir le relevé d’imposition foncière entre les services

Dans la Loi de 2001 sur les municipalités et dans le Règlement 75/01, le gouvernement de l'Ontario a adopté officiellement un relevé d'imposition foncière standard pour toutes les municipalités. Ce principe réglementé, qui constitue un exemple de microgestion ministérielle, empêche aussi la Ville d'assurer la répartition des services selon la teneur du relevé d'imposition foncière. L'autorisation de répartir ce relevé entre les différents services permettrait d'accroître la transparence de la Ville dans le cadre des programmes officiels du gouvernement de cette province. Par exemple, dans le relevé d'imposition foncière, on ne définit pas l'incidence des augmentations du budget de la Police d'Ottawa. Dans le Rapport sur les perspectives budgétaires de 2005, que le Conseil a reçu à titre d'information le 25 août 2004, on lui recommande de répartir éventuellement le taux d'imposition des services de la Police d'Ottawa dans les relevés, pour s'assurer de faire preuve de transparence dans ce domaine en ce qui concerne les montants affectés à son financement. [6A, 6C et 6E]

La forme et le fond du relevé d'imposition foncière de la Ville tiendrait fidèlement compte des services financés par les contribuables de la localité et ceux qui sont prescrits expressément par le gouvernement de la Province, ce qui permettrait de préciser la responsabilité et d'indiquer les services pour lesquels le Conseil de la Ville n'exerce aucun pouvoir.

Cette proposition n'a aucune incidence budgétaire. Toutefois, elle permettrait d'accroître la transparence et la responsabilisation en ce qui concerne le relevé d'imposition foncière de la Ville.


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

6. Possibilité de négocier directement avec le gouvernement fédéral en ce qui concerne les programmes et les politiques en matière de logements à loyer modique

Le logement à loyer modique est l'un des problèmes les plus aigus de la Ville. À l'heure actuelle, le financement de 300 millions de dollars environ prévu par le gouvernement fédéral pour les logements à loyer modique est retardé en raison des politiques et des programmes contradictoires de la Province et des municipalités. Le 23 avril 2003, le Conseil a approuvé la Stratégie de gestion de la croissance d'Ottawa 20/20, qui fait état d'objectifs précis pour ce qui est des logements à loyer modique. En ce qui concerne les nouveaux logements à loyer modique offerts conformément au Plan officiel, la Ville a produit moins de la moitié de l'objectif pour ce qui est des nouvelles habitations pour 2004. [1B, 4B, 5D et 6D]

Ottawa est dotée de la capacité interne qui lui permet de mettre en œuvre des programmes et des politiques de logements à loyer modique, sous réserve de l'approbation du financement du Conseil de la Ville. Toutefois, cette capacité a été jusqu'à maintenant limitée par le contrôle exercé sur ces programmes par le gouvernement de cette province. Essentiellement, la Ville exige d'être autorisée à prendre les décisions en ce qui concerne les programmes à réaliser et les modalités selon lesquelles ils le seront.

Si elle y était autorisée, la Ville pourrait réaliser ses politiques et ses programmes en matière de logements à loyer modique, quelles que soient les intentions des autres gouvernements.

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

7. Autorisation de limiter les contributions brutes des municipalités aux programmes à frais partagés provinciaux (plan décennal visant à éliminer la contribution de la Ville)

La Ville administre actuellement un certain nombre de programmes provinciaux officiels qui sont financés en partie grâce à des accords de partage des frais, par exemple le programme Ontario au travail et les programmes de santé publique, de soins des enfants et de services d'ambulance terrestre. Cette autorisation permettrait à Ottawa non seulement d'indiquer, dans le relevé d'imposition, les programmes de redistribution du revenu officiels de la Province, mais aussi de les supprimer dans le relevé d'imposition foncière. [6A et 6B]

Sur une période de dix ans, la Ville d'Ottawa réduirait sa contribution aux programmes à frais partagés. En outre, les services officiels de la Province seraient indiqués dans le relevé d'imposition foncière, ce qui dissocierait cette responsabilité, puisque le Conseil n'exerce aucun contrôle sur les frais engagés dans le cadre de ces programmes.

Cette proposition devrait permettre de réaliser des économies de cinq millions de dollars, en tenant compte de l'inflation des coûts nets relatifs aux logements, aux soins des enfants, à la santé publique, à l'emploi et à l'aide financière, ainsi qu'aux soins à long terme.

 


B.                 PROPOSITIONS OFFICIELLES : demandes portant sur les modifications à apporter à la Loi de 1999 sur la ville d'Ottawa et relatives à la « stabilisation fiscale »; on pourrait adopter cette loi d'ici l'automne 2005.

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JUSTIFICIATION ET PRINCIPES 20/20

CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

8. Dispense de toutes les dispositions particulières relatives aux préavis à la discrétion du Conseil

 

À l'heure actuelle, la Loi de 2001 sur la municipalités prévoit un certain nombre d'exigences pour ce qui est des avis à signifier. Par exemple, l'article 34 de cette loi précise ce qui suit : « avant d'adopter un règlement visant la fermeture permanente d'une voie publique, une municipalité donne au public un avis de son intention. »; l'article 36 de cette loi oblige les municipalités, avant d'adopter un règlement désignant une voie publique comme route à accès limité et interdisant l'aménagement ou l'utilisation d'un chemin privé, d'une entrée, d'une barrière ou d'une autre construction comme moyen d'accès à la voie publique, les municipalités doivent donner un avis de leur intention en personne ou par courrier recommandé. En outre, le Règlement 244/02 stipule qu'avant d'adopter la plupart des règlements municipaux imposant des droits ou des frais, la Ville doit donner un avis de son intention « aux personnes et aux organismes qui, au moins cinq ans avant le jour de la réunion publique, ont demandé par écrit au secrétaire de la municipalité… de recevoir un avis de l'adoption du règlement municipal et contenant une adresse de retour ». Comme l'a fait savoir l'AMO, « les conseils municipaux sont parfaitement en mesure de décider quand il faut signifier les avis ». De plus, l'ASTMO a entériné cette recommandation et a fait savoir que de nombreuses municipalités tiennent déjà des audiences publiques pour les questions qui ne sont pas indiquées expressément dans la Loi de 2001 sur les municipalités. Par conséquent, les administrations municipales n'ont pas besoin de directives détaillées en ce qui concerne le calendrier des avis et les méthodes selon lesquelles ils doivent les signifier.

 

Le Conseil a entériné cette proposition à l'occasion de sa réunion du 10 novembre 2004. [6C et 6E]

On apporterait tous les changements aux pouvoirs discrétionnaires permettant à la Ville de signifier les modifications faites au règlement sur les avis.

Cette autorisation permettrait d'améliorer la transparence et la responsabilisation, en plus de réduire légèrement certains frais de publicité engagés par la Ville.

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

9. Autorisation d’établir la manière de donner un préavis, tant pour les exigences liées aux préavis législatifs résiduels que pour les exigences liées aux préavis discrétionnaires (c’est-à-dire, publication dans un journal par rapport à la diffusion sur un site Web, par courriel)

De nombreuses lois provinciales imposent à la Ville différentes exigences pour ce qui est des avis. Par exemple, l'article 4(6) de la Loi sur les jours fériés dans le commerce de détail oblige la municipalité à diffuser ses avis de réunions publiques « dans un journal généralement lu dans la municipalité » « au moins 30 jours avant la date de la réunion ». La plupart de ces dispositions sont restrictives et onéreuses puisqu'elles obligent à publier les avis dans les journaux pour des durées et des fréquences précises. Il faut de plus en plus donner des avis pour de nombreuses questions relatives à la municipalité en faisant appel aux moyens les plus économiques et les plus rapides (par exemple, sur le site Web de la Ville ou par courriel). [6E]

L'article 251 de la Loi de 2001 sur les municipalités donnait déjà la possibilité de diffuser les avis en faisant appel à d'autres moyens que les journaux. Ottawa a démontré qu'elle est en mesure d'exercer ce pouvoir en adoptant un règlement sur les avis, pour les avis législatifs et discrétionnaires exigés en vertu de la Loi de 2001 sur les municipalités. En exerçant ce pouvoir supplémentaire, la Ville devrait apporter des changements à la rédaction du règlement existant sur les avis pour tenir compte des autres lois provinciales obligeant la publication de ces avis.

 

§         Économies annuelles sur les frais de publicité

§         Amélioration de l'efficience : il faut compter moins de temps pour publier les avis.

§         Adaptation des avis publics à la conjoncture locale en fonction de la fréquence et de la durée nécessaires

§         Diffusion générale des avis sur Internet; la publication des avis ne se limite pas aux zones géographiques (Web).

§         Amélioration des services : on peut consulter les avis en direct par courriel n'importe quand et pour des durées prolongées; on peut aussi enregistrer l'information en permanence.

§         L'importance du contenu à diffuser peut être illimitée; il n'y a plus de contraintes financières (Web ou courriel).

 

 

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

10. Autorisation d’exploiter et de réglementer un système de train léger sur rail, sans être assujetti à l’Ontario Railway Act et à la Loi sur les chemins de fer d’intérêt local

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 26 février 2003, le Conseil de la Ville d'Ottawa a adopté les résultats de l'Étude sur l'expansion du réseau de transport en commun et a approuvé une recommandation visant à intégrer le Plan prioritaire pour le transport en commun dans le Plan financier à long terme de la Ville, de même que dans l'expansion du réseau O-Train dans les artères nord-sud et est-ouest. On a également recommandé au maire de faire savoir, au premier ministre du Canada et au ministre des Finances, au premier ministre de l'Ontario et à tous les députés fédéraux et provinciaux de la région, que le Conseil a donné la priorité absolue, dans le domaine du transport, au Réseau global de transport en commun rapide, conformément au Plan prioritaire pour le transport en commun. À l'heure actuelle, le Réseau de train léger sur rail (TLR) de la Ville est considéré comme une exploitation ferroviaire et doit respecter l'ensemble des lois applicables en la matière. Puisque le nouveau réseau sera exploité au centre-ville dans différentes conditions de circulation, la Ville exige qu'on adopte les lois nécessaires pour s'assurer que le Réseau de TLR sera reconnu comme un réseau de transport en commun, et non simplement comme un « chemin de fer ». [1B, 3C, 4C et 6A]

La Ville adopterait un règlement visant à établir, pour son Réseau de TLR, les règlements sur l'exploitation et la sécurité comparables à ceux des autres provinces et à ceux qui réglementent actuellement l'O-Train.

Les avantages d'un réseau de train léger sur rail sont nombreux : avantages environnementaux, par exemple l'amélioration de la qualité de l'air, accroissement de l'efficience des déplacements et réduction de la congestion de la circulation sur les artères de la Ville. Grâce à cette autorisation, Ottawa pourra exploiter et réglementer le Réseau de TLR à titre de réseau de transport en commun, plutôt que comme chemin de fer.


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

11. Autorisation de nommer  des résidents au Comité des permis

Le 11 avril 2001, le Conseil de la Ville d'Ottawa a approuvé les modifications à apporter à d'anciens règlements qui décrivaient la structure du Comité des permis, ainsi que les modalités et l'objectif des réunions dans la nouvelle Ville. La loi spéciale adoptée par la Ville en décembre 2001 a eu pour effet d'étendre le rôle du Comité des permis, qui peut désormais prendre des décisions finales et exécutoires. Le 3 décembre 2003, le Conseil a entériné une recommandation du personnel visant à donner l'autorisation de nommer des résidents au Comité des permis et a donné pour directives, au personnel des Services juridiques, de faire adopter une loi spéciale à cette fin. On a justifié cette recommandation par différents motifs, notamment des difficultés administratives dans la convocation des réunions et les problèmes connexes en ce qui a trait au quorum. Toutefois, le principal motif est la réserve exprimée à propos des membres du Conseil, qui jouent à la fois le rôle d'organisme chargé d'adopter les politiques et de comité quasi-judiciaire de délivrance des permis, qui administre et applique les règlements régissant la conduite des titulaires de permis. Par conséquent, cette autorisation permettrait à la Ville de séparer ces deux fonctions essentielles de manière transparente. [6A et 6C]

Le Comité des permis, qui serait mis en œuvre en vertu d'un règlement du Conseil :

·         serait constitué de cinq à sept membres;

·         comprendrait des résidents compétents pour se faire élire à titre de membres du Conseil;

·         se reconstituer pour une durée qui ne serait pas supérieure à la durée du mandat du Conseil;

·         serait autorisé à suspendre ou à révoquer les permis et à imposer les conditions à respecter pour continuer de détenir un permis ou pour le renouveler.

En affectant des résidents au Comité des permis, on pourra accroître la transparence et améliorer la saine régie des opérations. En fait, ce principe d'« indépendance » permettrait de s'assurer que les audiences d'appel dans la délivrance des permis se dérouleraient objectivement.

Cette proposition s'apparente également à l'autorisation législative prévue à l'heure actuelle dans la Loi sur le code du bâtiment de l'Ontario et dans la Loi sur l'aménagement du territoire pour la nomination des membres du Comité de dérogation et du Comité des normes de biens fonds.


 

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AVANTAGES POTENTIELS

 

12. Autorisation d’accorder au tribunal le droit d’imposer des amendes comme moyen de mise en exécution de l’octroi de licences

La réduction du nombre de nominations parmi les juges de paix a donné lieu à des retards excessifs dans les audiences portant sur le non-respect des conditions d'octroi de licences. Cette situation ne permet pas vraiment d'adopter des mesures d'incitation pour décourager la récidive dans le non-respect des conditions d'octroi des licences. [6A et 6B]

Afin d'appliquer cette autorisation, il faudrait apporter des modifications au règlement existant sur l'octroi des licences. En outre, il faudrait nommer les membres du tribunal et leur donner une formation.

Cette autorisation offre différents avantages, dont la saine régie, la réduction des frais juridiques et une meilleure capacité de recouvrement des coûts de déroulement des audiences sur l'octroi des licences. Il est difficile de connaître les recettes produites, puisque le tribunal peut imposer des amendes comparables à celles qui le sont pas les autres tribunaux.

 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

13. Autorisation d’octroyer des permis en fonction de l’emplacement géographique

En raison de la composition exceptionnelle du territoire d'Ottawa, qui est constitué de 10 % de zones urbaines et de 90 % de zones rurales, il faut reconnaître qu'il n'existe pas de solution universelle en ce qui a trait à l'octroi des permis municipaux. Ainsi, les frais d'administration et d'application des lois dans les zones rurales sont très différents des frais qu'on engage dans les zones urbaines. En vertu de la Loi de 2001 sur les municipalités, il est évident qu'on peut faire la distinction entre les titulaires de permis des zones urbaines et les titulaires de permis des zones rurales, ce qui permet d'appliquer les mêmes droits pour tous les fournisseurs, quel que soit leur emplacement géographique. Par exemple, à l'heure actuelle, les droits de permis pour une friterie mobile exploitée dans l'ancienne ville d'Ottawa sur un terrain privé sont de l'ordre de 1 500 $, comparativement aux droits annuels de 500 $ dans l'ancien canton de Rideau. Les frais d'application et d'administration tiennent compte des droits indiqués. (Autrement dit, il faut compter des droits d'environ 500 $ par an pour délivrer les permis et appliquer le règlement sur les friteries mobiles dans le canton de Rideau et des frais de 1 500 $ pour l’ancienne ville d'Ottawa.) Dans l’ancienne ville d'Ottawa, il faut appliquer plus rigoureusement le règlement, en raison de l’emplacement de la friterie mobile dans une zone urbaine et du volume d'activités commerciales, qui peut créer différents problèmes, par exemple le bruit, les ordures et le stationnement. [1D, 2E et 5C]

Il n'est pas nécessaire de prévoir des ressources supplémentaires pour appliquer cette proposition. Lorsqu'on aura donné l'autorisation d'adopter un règlement en fonction de l'emplacement géographique, on préparera un rapport et un projet de règlement pour les faire approuver par le Conseil de la Ville.

En octroyant les permis d'après l'emplacement géographique, on pourra assurer une saine régie et améliorer l'équité et l'équilibre en ce qui concerne les frais à compter aux titulaires de permis, surtout en ce qui a trait à la composition des zones (urbaines et rurales) de la Ville.

 

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

14. Dispense des restrictions relatives à l’établissement de corporations municipales à la discrétion des conseils (y compris les restrictions relatives aux capacités liées aux actions d’une société)

Les restrictions actuelles de la Loi de 2001 sur les municipalités et du règlement afférent ont eu pour effet de décourager l'application du pouvoir permettant de constituer des corporations municipales. Par exemple, le Règlement de l'Ontario 168/03 restreint la création des corporations municipales qui s'acquittent de la fonction qui y est décrite expressément, notamment pour ce qui est des questions du transport public, de la gestion des déchets des résidences et du développement économique. L'AMO et l'ASTMO ont recommandé de supprimer cet ensemble limité d'objectifs pour la constitution des corporations municipales, en soutenant entre autres qu'en étendant cette autorisation, on pourrait créer d'autres occasions en ce qui concerne les services à offrir dans l'intérêt des contribuables de la localité.

 

Le Conseil a entériné cette proposition à sa réunion du 10 novembre 2004. [6B et 6D]

La Ville a lancé plusieurs projets de partenariat public-privé, dans le cadre desquels on aurait pu étudier l'option relative à la constitution d'une corporation municipale. À l'heure actuelle, on dispose, à l'interne, des compétences permettant de constituer cette corporation.

En offrant plus de souplesse dans la constitution des corporations municipales, on disposerait d'une plus grande marge de manœuvre dans l'élaboration des options pour ce qui est des partenariats publics-privés.


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

15. Autorisation d’établir un barème tarifaire de manière à ce que la politique publique soit appliquée dans le barème tarifaire par opposition à des calculs réglementés

La structure tarifaire de différents services est réglementée en vertu d'une loi de la province. À l'heure actuelle, les frais de ramassage des ordures ménagères, d'aqueduc et d'égout, les frais de surveillance policière et d'inspection des incendies, ainsi que les droits des permis de construire et des autres permis sont tous limités aux frais à consacrer à ces différents services. Par exemple, la Ville devrait être en mesure d'instituer une structure tarifaire pour des raisons d'intérêt public, et non seulement pour les motifs indiqués dans la loi, par exemple la protection commerciale. [6A et 6E]

Grâce à cette autorisation, la Ville pourrait imposer des droits et des frais dans ces secteurs afin de réaliser les objectifs de la politique d'intérêt public; elle pourrait le faire dans la structure administrative existante.

Si elle pouvait établir localement la structure tarifaire, la Ville pourrait améliorer la responsabilisation et disposer d'une certaine marge de manœuvre pour rajuster les droits en conséquence, afin de réduire les déficits.


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

16. Autorisation d’exiger des logements à loyer modique dans de nouveaux lotissements et possibilité de recevoir une compensation tenant lieu de la satisfaction de ces exigences (c’est-à-dire, zonage d’inclusion)

La Ville d'Ottawa est aux prises avec une pénurie de logements à loyer modique. D'après le Plan officiel qui a été approuvé par le Conseil le 23 avril 2003, la Ville a fixé à 25 % du total des nouveaux logements dans tous les projets de mise en valeur l'objectif à atteindre pour ce qui est des logements à loyer modique. En 2004, la Ville a atteint moins de la moitié de cet objectif pour les nouvelles habitations. Si elle veut appliquer les exigences du zonage d'inclusion, c'est pour stimuler les nouvelles activités de mise en valeur afin de mieux réaliser ses objectifs en matière de logements à loyer modique selon la Vision Ottawa 20/20. [1B, 4B et 6B]

À l'heure actuelle, la politique sur les logements à loyer modique prévoit des objectifs volontaires, qu'il est donc difficile d'atteindre. Par conséquent, il se peut que pour promouvoir la réalisation de ces objectifs, la Ville doive intervenir plus énergiquement et consentir d'autres investissements (par exemple, en adoptant des mesures d'incitation et en offrant des subventions). Si on peut donner un caractère obligatoire à ces objectifs, on s'assurera qu'on pourra les atteindre, on pourra compter sur de nouvelles sources de recettes (sous la forme de droits et de compensations) et on permettra à Ottawa de réaliser ses objectifs de rationalisation du développement et d'autres objectifs des politiques d'intérêt public. Cette proposition s'apparenterait à la politique adoptée par la Ville pour la compensation des frais de stationnement, en vertu de laquelle les propriétaires fonciers et les occupants peuvent verser à la Ville une somme forfaitaire, au lieu d'avoir à aménager les places de stationnement exigées dans le règlement de zonage.

·        On pourrait mieux profiter des résultats de la mise en valeur pour respecter les objectifs des politiques d'intérêt public.

·        On pourrait compter sur de nouvelles sources de recettes (compensation et droits de mise en valeur), ce qui permettrait d'atteindre l'objectif des politiques d'intérêt public en matière de logements à loyer modique.

·        Enfin, la Ville aurait moins besoin d'investir directement dans le marché des logements à loyer modique, puisque les promoteurs devraient prévoir, dans leurs propositions de mise en valeur, les frais à engager pour respecter les politiques d'intérêt public.

 


 

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JUSTIFICIATION ET PRINCIPES 20/20

CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

17. Possibilité de prélever une partie des droits de cession immobilière pour les logements à loyer modique

Malgré son taux de croissance, Ottawa est aux prises avec une pénurie de logements à loyer modique et ne perçoit pas de fonds, à l'heure actuelle, au titre des droits de cession immobilière (DCI). Par contre, les villes de la Floride financent leurs programmes de logements grâce à une partie de ces droits. Le 23 avril 2003, le Conseil a approuvé la Stratégie de gestion de la croissance de la Ville (Vision Ottawa 20/20), qui prévoit des objectifs pour les logements à loyer modique. En 2004, elle a atteint moins de la moitié des objectifs de la Vision Ottawa 20/20 pour ce qui est des nouveaux logements à loyer modique. Afin d'atteindre les objectifs fixés en la matière, la Ville doit examiner de nouvelles sources de financement, par exemple le prélèvement d'une partie des DCI. Ces droits s'appliqueraient à la revente exclusivement. (Autrement dit, les acheteurs d'une première maison n'y seraient pas assujettis.) [1B, 4B et 6B]

Pour pouvoir exercer ce pouvoir, il faudrait être en mesure d'ajouter la quote-part de la Ville dans les droits de cession immobilière déjà perçus par le gouvernement provincial. Ces droits, qui seront débités à la revente, seront perçus par le gouvernement de la province avant d'être versés à la Ville. Ces recettes permettraient de répondre aux besoins en logements à loyer modique de la Ville, besoins qui ne cessent d'augmenter.

À raison de 30 cents de droits pour chaque tranche de 100 $ de la valeur des propriétés, on estime qu'on pourrait réaliser, d'après les ventes de 2004, 9,6 millions de dollars.


 

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JUSTIFICIATION ET PRINCIPES 20/20

CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

18. Modification de la Loi sur les services policiers – Autorisation d’exercer un contrôle sur le budget (plus grande responsabilité de la province en ce qui concerne les règlements salariaux)

Depuis 2000, le budget de la Police d'Ottawa a augmenté de 42 %, alors que le budget de la Ville n'a augmenté que de 25 %. À l'heure actuelle, le Conseil ne peut pas approuver chaque article du budget des services policiers; si la Commission des services policiers d'Ottawa n'est pas d'accord avec l'ensemble du budget établi par le Conseil, elle peut en appeler de cette décision auprès de la Commission civile des services policiers de l'Ontario (CCSPO). Les hausses prévues pour ce qui est des besoins budgétaires des services policiers continueront d'être beaucoup plus importantes par rapport aux autres articles du budget de la municipalité. La Ville doit exercer un meilleur contrôle sur les conseils, les organismes et les commissions externes afin d'atténuer les hausses d'impôts fonciers à l'avenir.

 

Le 24 janvier 2005, pendant les délibérations sur le budget de la Ville pour 2005, le Conseil a entériné une recommandation pour demander « que la Province dote la Ville d'Ottawa d'un mécanisme de financement suffisant pour établir la correspondance entre le développement des services policiers et la capacité de financement ou la possibilité de contrôler le budget des services policiers, comme on le fait dans tous les autres services de la Ville ». [6A et 6B]

Les frais des services policiers seraient à la charge du gouvernement de la province, puisque la Police doit faire appliquer les lois provinciales et fédérales; ou encore, on donnerait au Conseil des pouvoirs législatifs plus vastes pour lui permettre de contrôler le budget des services policiers. Ainsi, le Conseil pourrait notamment examiner ce budget ou en approuver chacun des différents articles; ou encore, on pourrait empêcher la Commission des services policiers d'Ottawa d'en appeler auprès de la CCSPO ou restreindre le droit qui lui permet de le faire.

Cette modification précise de la Loi sur les services policiers aurait pour effet d'alléger le relevé d'imposition foncière et d'améliorer la transparence et la responsabilisation.


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

19. Pouvoir permettant d'exercer un meilleur contrôle financier sur le budget annuel des offices de protection de la nature

Les contribuables d'Ottawa pourraient subir une hausse de taxes de 7 % en 2006. Comme dans le cas de la Commission des services policiers d'Ottawa, le Conseil de la Ville ne peut pas approuver chacun des articles des budgets des offices de protection de la nature dont il est membre. Afin de réduire les hausses éventuelles d'impôts fonciers, le Conseil doit exercer un meilleur contrôle financier sur ces organismes externes, de même que sur les autres conseils et commissions locaux. Actuellement, les offices de protection de la nature ont leur propre taux d'imposition, alors que le Conseil de la Ville ne peut qu'approuver les budgets pour leurs demandes de projets spéciaux. [6A et 6B]

Idéalement, les budgets des offices de protection de la nature devraient être financés par le gouvernement de la province, comme on le faisait auparavant. Au lieu d'adopter cette suggestion, on propose que l'ensemble de ces budgets soit contrôlé par le Conseil, qui se pencherait sur chacun des différents articles des budgets; il n'y aurait aucun mécanisme d'appel pour les offices de protection de la nature.

En permettant au Conseil de la Ville d'exercer un meilleur contrôle financier sur les budgets annuels des offices de protection de la nature, on améliorera la responsabilisation et la transparence, en plus de réduire la pression qui s'exerce sur le relevé d'imposition foncière.


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

20. Absence de disposition réglementaire du gouvernement de la province obligeant la Ville à prendre des mesures, sauf s’il y a financement intégral

Lorsque le gouvernement de la province confie à la Ville la responsabilité d'une route ou d'une autoroute en adoptant un règlement, il faudrait prévoir un financement suffisant dans ce transfert. Par exemple, depuis le 1er avril 1997 et le 1er janvier 1998, le gouvernement de l'Ontario a transféré à l'ancienne municipalité régionale d'Ottawa-Carleton, en adoptant deux décrets, la responsabilité de la route 174 d'Ottawa (l'ancienne autoroute 17), entre l'autoroute 417 et la limite est de la Ville. Le financement du transfert de cette autoroute et de plusieurs autres autoroutes prévoyait une compensation pour une année de frais d'entretien et cinq ans de dépenses en immobilisations. Le Conseil de la Ville a fait savoir avec insistance que ce financement était insuffisant pour permettre d'assurer l'entretien de l'autoroute et a entériné, le 13 octobre 2004, une résolution visant à retransférer au gouvernement provincial l'ensemble des responsabilités et des obligations relatives à l'autoroute 174. Toutefois, la Ville continue d'assumer l'ensemble des responsabilités et des obligations de l'entretien de l'autoroute 174. [6B et 6D]

Si le gouvernement de la province assurait l'intégralité du financement des programmes obligatoires, la Ville serait mieux en mesure de gérer ces services et d'assumer des responsabilités supplémentaires.

En finançant intégralement les responsabilités réglementées confiées à la Ville par le gouvernement de la province, on réduirait les coûts et on pourrait améliorer les services offerts.


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

21. Autorisation d’établir des normes relatives à l’installation ou à la réinstallation de services publics et d’installations de télécommunications aux abords d’une route remise en état par la Ville

La Loi sur les travaux d'aménagement des voies publiques (LTAVP) oblige la Ville à financer une partie des frais des services publics pour la remise en état, la réparation, la reconstruction ou la modification des routes pour les besoins de la municipalité, lorsqu'il faut réinstaller ou déplacer des services publics. En vertu de la LTAVP, on peut répartir également les frais de main-d'œuvre entre la Ville et l'entreprise de services publics, qui assume tous les autres frais relatifs aux travaux. Puisque l'entreprise de services publics se sert sans frais de la route principale remise en état, la Ville ne devrait pas avoir à supporter les frais des services publics à ce titre. En 2004, les coûts directs de la Ville pour la réinstallation des services publics se sont élevés à 2,5 millions de dollars. [6B]

Pour appliquer cette proposition, il faudrait obliger les entreprises de services publics à prendre l'entière responsabilité des frais de réinstallation moyennant un préavis raisonnable, dans les cas où, pendant la construction d'une route pour les besoins d'une municipalité, il se révèle nécessaire de réinstaller des services publics. Il faudra donc prévoir une exemption au titre des dispositions de la Loi sur les travaux d'aménagement des voies publiques ou modifier la Loi pour tenir compte de l'obligation de l'entreprise de services publics de financer la totalité des frais de réinstallation des services publics si la Ville en fait la demande pour les besoins de la municipalité.

Cette nouvelle autorisation permettrait de réduire considérablement les coûts de la Ville, en obligeant les entreprises de services publics et les fournisseurs de services de télécommunications à financer la totalité des frais de réinstallation. Chaque année, les dépenses directes de la Ville pour les immobilisations à consacrer à la réinstallation des services publics sont supérieures à deux millions de dollars. Ce chiffre ne tient pas compte des frais supplémentaires engagés par la Ville pour les retards dans les travaux, les frais de correction ou le réaménagement des projets.

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

22. Possibilité de prélever un impôt sur les droits de passage

La Ville d'Ottawa offre actuellement sans frais, aux entreprises de services publics et aux autres entreprises, des droits de passage. Toutefois, parce que la municipalité ne peut pas recouvrer ces frais d'utilisation et d'occupation, la Ville perd plus de un million de dollars par an. Si on l'autorisait à imposer les droits de passage, la Ville pourrait récupérer ses frais auprès des entreprises d'hydroélectricité, de gaz et de télécommunications qui utilisent des droits de passage très utiles, ce qui serait équitable.[6B]

En imposant des droits de passage, il faudrait instituer un nouveau processus administratif. Pour percevoir des droits de passage, il faudrait adresser directement des factures aux différentes entreprises qui exploitent ces droits.

En prélevant les droits de 0,10 $ de mètre carré par an pour l'utilisation des droits de passage, on dégagerait environ 400 000 $ chaque année pour chaque service public (en tenant compte, distinctement, de l'aqueduc et de l'égout).

 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

23. Autorisation de la délivrance de permis pour la distribution automatique dans les endroits désignés sur les trottoirs municipaux

La proposition portant sur cette autorisation consisterait à étendre l'autorisation donnée dans la Loi sur la ville d'Ottawa de 1999 aux pouvoirs qui ne s'appliquent, à l'heure actuelle, qu'à l'ancienne Ville d'Ottawa dans le cadre d'une loi spéciale. La Ville serait notamment habilitée à instituer un processus d'appels d'offres pour les endroits désignés sur les trottoirs municipaux à l'intention des vendeurs existants.

Le régime de délivrance des permis donne à des vendeurs sur la rue le droit d'utiliser exclusivement un endroit désigné pour vendre certains types de biens ou des rafraîchissements différents des biens ou des rafraîchissements vendus dans les établissements commerciaux permanents et voisins. [5B et 6B]

En adoptant cette modification, on pourrait étendre le Programme existant d'endroits désignés de l'ancienne Ville d'Ottawa. On pourrait exercer ce pouvoir dans le cadre de la structure administrative existante.

Le Programme d'endroits désignés constitue un système pratique et efficace pour la réglementation de l'utilisation des endroits désignés sur les trottoirs municipaux et permet de traiter plus équitablement les vendeurs. Cette proposition devrait permettre de dégager chaque année des recettes de l'ordre de 60 000 $.

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

24. Modification de la Loi sur les redevances d’exploitation – notamment l'exemption au titre des retenues automatiques de 10 pour cent

Bien qu'elles permettent de compenser les frais de développement, les redevances d'exploitation ne permettent pas de recouvrer l'intégralité de ces frais. À l'heure actuelle, la Loi sur les redevances d'exploitation prévoit une réduction obligatoire de 10 % des dépenses en immobilisations pour différents services, dont le transport public, les parcs et les installations de loisirs, les bibliothèques, les services pour les soins des enfants, les services médicaux d'urgence et les cours pour les services de voirie. On doit étendre tous ces services pour répondre aux besoins d'une collectivité qui ne cesse de se développer. En raison de cette réduction de 10 %, l'assiette fiscale existante pour ces services doit permettre de financer les coûts directs du développement. Par exemple, dans le cadre du développement actuel de la collectivité Riverside-Sud, il faudra construire une nouvelle bibliothèque secondaire, lorsque cette collectivité sera encore plus développée. Dans le cadre de la loi actuelle, l'assiette fiscale générale permettrait de financer la première tranche de 10 % des dépenses en immobilisations de ce projet, même si l'ensemble des installations ne s'adresse qu'au niveau résidents. De même, pour aménager de nouveaux parcs et de nouvelles installations de loisirs afin de servir les nouvelles zones dans les anciennes municipalités de Kanata, de Nepean et de Cumberland, il faudra puiser une contribution de 10 % à même l'assiette fiscale existante, même si les installations sont aménagées dans les nouvelles zones de développement. [6B]

Afin de permettre de financer les dépenses entraînées par le développement, il faudrait, pour exercer ce pouvoir, prévoir une exemption au titre de l'article 5(1) de la Loi sur les redevances d'exploitation. À l'heure actuelle, la Ville doit prévoir une réduction de 10 % des coûts pour tous les services compris dans les redevances d'exploitation, à l'exception de ceux qui sont visés à l'article 5(5).

Cette proposition apporterait à la Ville les fonds supplémentaires qui lui permettraient de financer les coûts du développement. Sur une période de dix ans, on estime à 76,6 millions de dollars la réduction obligatoire de 10 %.

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

25. Autorisation d'adopter les frais liés aux plaques d’immatriculation

Les routes sont les chevilles ouvrières du système de transport d'Ottawa et ont une incidence considérable sur sa vitalité économique. La Ville est propriétaire et exploitant d'environ 6 000 kilomètres de routes, dont les artères, les routes de collecte et les routes locales, de même que les voies libres. Près de 90 % des ménages sont propriétaires d'au moins un véhicule automobile; dans les zones urbaines, les ménages sont propriétaires de 1,2 véhicule automobile en moyenne, et dans les zones rurales, cette moyenne s'établit à 1,9 véhicule. La Ville ne touche pas de quote-part des frais liés aux plaques d'immatriculation; or, elle doit fournir l'ensemble de l'infrastructure permettant aux résidents d'utiliser leur véhicule.

 

En avril 2001, le Conseil de la Ville a mis sur pied le Groupe de travail sur les questions d'évaluation et de taxes foncières, pour examiner les questions se rapportant à l'évaluation foncière et à la réforme des taxes foncières. Le 12 décembre 2001, le Conseil a entériné un certain nombre de recommandations du Groupe de travail, notamment celle selon laquelle « le Groupe de travail recommande que le gouvernement de l'Ontario remette aux municipalités une partie de la taxe sur le carburant, qui sera utilisée pour financer les services locaux associés au transport (routes, rapports, transport en commun, etc.). ». [3C et 6B]

En exerçant ce pouvoir, la Ville devrait prélever des frais pour les plaques d'immatriculation. Ces frais seraient prélevés dans les bureaux d'immatriculation des véhicules, qui seraient perçus par le gouvernement de la province et seraient versés à la Ville.

 

 

Des frais de 25 $ rapporteraient environ neuf millions de dollars par an. Ces recettes permettraient d'améliorer les routes et de financer les initiatives de transport en commun à Ottawa.

 


 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

26. Autorisation de prélever des impôts pour les équipes visiteuses dans les sports professionnels

La Ville d'Ottawa est toujours une collectivité sportive aussi vigoureuse, puisqu'elle accueille quatre équipes de sport professionnel et différents autres organismes sportifs majeurs. Répandu dans plus d'une douzaine d'états américains et en Alberta, l'impôt des « joueurs visiteurs » pourrait être prélevé sur la partie des revenus des joueurs des équipes visiteuses qu'ils sont réputés avoir gagnée en jouant à Ottawa. Le principe de cet impôt a été entériné sans réserve par l'ancien président du Conseil régional d'Ottawa-Carleton, afin d'apporter une aide financière aux équipes canadiennes de la LNH et d'éviter d'avoir à puiser dans les recettes fiscales municipales pour soutenir les équipes sportives professionnelles locales comme les Sénateurs d'Ottawa. À une époque plus récente, parce que l'Alberta a décidé d'appliquer un impôt comparable en mars 2002, le maire d'Ottawa, M. Bob Chiarelli, a invité le gouvernement de l'Ontario à prélever éventuellement un impôt auprès des joueurs visiteurs de la LNH. [6B]

Les états américains participants prélèvent un impôt compris entre 1 % et 10 % des revenus; le gouvernement de l'Alberta prélève un impôt de 12,5 % pour les revenus gagnés le jour des matchs. Dans une étude réalisée en 2000, KPMG a estimé que s'il imposait un impôt de 15 % aux joueurs visiteurs des équipes de la MLB, de la LNH et de la NBA, le gouvernement de l'Ontario réaliserait des recettes fiscales nettes légèrement supérieures à 14 millions de dollars. Le gouvernement de la province percevrait l'« impôt des joueurs visiteurs » à titre d'impôt sur le revenu, puis le verserait à la Ville.

L'impôt des joueurs visiteurs est normalement prélevé au titre de l'aménagement de certaines installations (par exemple, les stades), de même que de la promotion des marques et de la commercialisation. D'après les chiffres reproduits dans l'étude de KPMG, l'impôt des « joueurs visiteurs » à Ottawa pourrait rapporter essentiellement plus de trois millions de dollars par an.

 

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CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

27. Autorisation de prélever une taxe hôtelière

La région de la capitale nationale accueille chaque année plus de sept millions de visiteurs, et l'industrie du tourisme et des congrès de la Ville produit des retombées économiques de plus de deux milliards de dollars. En raison des pressions budgétaires actuelles de la Ville d'Ottawa, il faut faire appel à des nouvelles sources de financement. En avril 2001, le Conseil de la Ville a mis sur pied le Groupe de travail sur les questions d'évaluation et de taxes foncières pour examiner les questions relatives à l'évaluation foncière et à la réforme des impôts fonciers. Le 12 décembre 2001, le Conseil a entériné un certain nombre de recommandations du Groupe de travail, notamment celles qui consistent à inviter « le gouvernement de l'Ontario à modifier la Loi de 2001 sur les municipalités, pour permettre aux municipalités d'imposer une taxe sur les chambres des clients dans les hôtels, dans les motels et dans les établissements comparables ». Le 13 octobre 2004, le Conseil a demandé à l'avocat de la Ville de rédiger un projet de loi spécial pour mettre en œuvre une taxe hôtelière « conformément au cadre législatif du document 2 », soit un projet de loi visant à modifier la Loi sur la ville d'Ottawa. L'article 1(4) de ce projet de loi prévoit que les sommes perçues serviront à financer le marketing des villes de destination, les services de soutien des visiteurs ou les initiatives de développement du tourisme (dont les festivals, les salons et les événements spéciaux). [2D, 5B et 6B]

Initialement, les hôtels factureraient la taxe hôtelière, qui serait perçue dans le cadre du processus existant pour la taxe de vente provinciale, afin de réduire le plus possible les frais d'administration; puis, cette taxe serait versée à la Ville.

L'autorisation de prélever une taxe hôtelière permettrait d'harmoniser les frais de la municipalité avec les recettes produites dans le secteur du tourisme. Une taxe de 3 % rapporterait 6,9 millions de dollars environ.

 


 

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JUSTIFICIATION ET PRINCIPES 20/20

CAPACITÉ DE MISE EN OEUVRE

AVANTAGES POTENTIELS

 

28. Autorisation d’imposer une taxe sur le recyclage (retour des bouteilles et réglementation de l’utilisation des sacs en papier et en plastique).

En 2004, le Conseil de la Ville a mis fin à la collecte de certains articles en plastique, en raison des frais élevés de collecte et de transformation de ces articles. En adoptant une taxe pour ceux et celles qui sont à l'origine de ces articles ou une politique obligeant à adopter un programme de « reprise », on réduirait les incidences environnementales négatives de ces articles. [3D et 6B]

On percevrait une taxe sur le recyclage dans le cadre du processus existant pour la taxe de vente provinciale, afin de réduire le plus possible les frais d'administration; puis, on verserait cette taxe à la Ville.

On ne peut pas estimer les recettes que cette proposition rapporterait. Toutefois, une taxe sur le recyclage permettrait probablement de réduire les frais de gestion des déchets recyclables pour la Ville et les incidences environnementales de ces articles, puisqu'on n'a pas à expédier ces déchets dans les sites d'enfouissement d'Ottawa.