Document 3

 

Renseignements généraux :

Justification d’une stratégie renouvelée pour un Ottawa sans fumée

 

Exposition des résidents d’Ottawa à la fumée secondaire

 

À Ottawa, 15 % des résidents âgés de 19 ans et plus, soit 105 000 personnes environ, sont fumeurs (1). Après avoir décliné de façon marquée durant quelques années grâce à différentes interventions comme l’adoption en 2001 de règlements sur les espaces sans fumée, le taux de tabagisme reste sur un plateau depuis 2005. Malgré les progrès réalisés, le tabagisme demeure la première cause de décès et de maladies évitables en Ontario (2). En 2007, 19 % des décès survenus à Ottawa – environ 1 000 – étaient attribuables à la fumée principale et secondaire (1). Les populations vulnérables telles que les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes souffrant de troubles cardiaques ou respiratoires sont particulièrement à risque d’éprouver des problèmes de santé liés à la fumée secondaire. L’exposition à la fumée de tabac peut même déclencher des problèmes cardiovasculaires et de graves crises d’asthme et aggraver les troubles respiratoires, comme les bronchopneumopathies chroniques obstructives (3-10).

Toute exposition à la fumée secondaire est néfaste, et ce, même en faibles concentrations (6). Des études récentes ont démontré que la fumée secondaire peut être aussi toxique à l’extérieur qu’à l’intérieur (11-22). Selon une étude de l’Université Stanford réalisée en 2007, les concentrations de particules de la fumée secondaire en milieu extérieur peuvent être détectées dans un rayon de plus de 13 pieds (4 mètres) (16). De plus, une étude portant entre autres sur la fumée secondaire présente sur les terrasses d’Ottawa a démontré que la concentration de particules sur une terrasse enfumée est beaucoup plus élevée que sur une voie de circulation très fréquentée (15).

Selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2010, 19 % des non-fumeurs d’Ottawa âgés de 12 ans et plus sont exposés à la fumée secondaire dans des endroits publics comme les bars, les restaurants, les centres commerciaux, les arénas, les salles de bingo et les salles de quilles, ce qui constitue une hausse d’environ 8 % par rapport aux chiffres de 2009 (1). Le sondage réalisé en 2008 par l’Unité de recherche sur le tabac de l’Ontario a démontré que 77 % des clients sont exposés à la fumée secondaire sur les terrasses de bars, 56 % des Ontariens y sont exposés dans les parcs et sur les trottoirs et 53 %, aux entrées d’établissement (23).

Selon les estimations, les coûts engendrés par l’usage du tabac en Ontario se chiffrent actuellement à environ 7,73 milliards de dollars, dont 1,93 milliard en frais de santé directs et 5,8 milliards en frais liés à la perte de productivité. Pour les résidents d’Ottawa, les frais d’hospitalisation attribuables aux maladies liées au tabagisme s’élèvent à près de 40 millions annuellement (1).

 

Efficacité d’une stratégie renouvelée pour un Ottawa sans fumée

 

La stratégie renouvelée pour un Ottawa sans fumée comprend trois volets : la protection, la prévention et l’abandon du tabac.

 

Programme d’abandon du tabac

Une stratégie renouvelée pour un Ottawa sans fumée assortie des ressources financières nécessaires à l’abandon du tabac permettra à court terme de réduire notablement le fardeau et les coûts liés à la santé (1). La promotion de l’abandon du tabac est une intervention très rentable qui permet de sauver des vies. Se libérer de l’habitude de fumer ou d’une dépendance à la nicotine peut être le combat de toute une vie. Les stratégies d’abandon sont efficaces lorsqu’elles rejoignent les fumeurs aussi souvent que possible et les soutiennent tout au long de leur démarche et, dans certains cas, à chaque tentative d’arrêt.

Selon ce qu’a révélé l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2007-2008, environ trois fumeurs d’Ottawa sur cinq ont exprimé le désir de cesser de fumer (1). Une recherche sur les facteurs favorisant l’abandon du tabac propose de nombreuses stratégies et interventions qui ont fait leurs preuves (24). Certaines personnes arrivent à cesser de fumer sans aide, mais la plupart se tournent vers différentes formes de soutien, comme les consultations individuelles, le téléphone, la messagerie texte, les services en ligne et les consultations de groupe. Les thérapies de remplacement de la nicotine constituent également une mesure de soutien efficace, tout comme le dépistage systématique du tabagisme effectué par des professionnels de la santé à tous les points de service. Un dernier facteur qui favorise le succès des tentatives d’arrêt consiste à assurer une grande disponibilité du soutien pour l’abandon du tabac dans de nombreux milieux différents, comme au travail, à l’école et dans les établissements de soins de santé.

 

Réglementation relative à la protection et à la lutte contre le tabagisme

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le seul moyen de réellement protéger la population des effets nocifs de la fumée secondaire est de rendre tous les environnements sans fumée (25).

De nombreuses études ont prouvé que les règlements sans fumée entraînent la réduction des taux de tabagisme et d’initiation des jeunes au tabagisme, ainsi qu’un nombre accru de tentatives d’arrêt (26-31). Les interdictions du tabac ont également été associées à l’amélioration des résultats en matière de santé, notamment à la réduction du nombre de crises cardiaques, de maladies respiratoires et de troubles cardiaques aigus (32-37). Par ailleurs, des études ont démontré que l’interdiction de fumer ne cause aucun contrecoup économique à l’industrie de la restauration et des bars (38-40). Enfin, les règlements sans fumée ne semblent avoir aucune incidence négative sur la fréquentation des endroits visés et, de façon générale, tant les fumeurs que les non-fumeurs les appuient et s’y conforment (40-47).

 

Depuis quelques années, de plus en plus de municipalités ontariennes adoptent des règlements sans fumée dont la portée comprend les lieux publics extérieurs. À ce jour, huit municipalités[1] de l’Ontario ont banni la cigarette sur les terrasses, vingt‑neuf municipalités[2] l’ont fait dans les parcs, les terrains de jeux et les terrains de sport et six municipalités[3], sur leurs plages. Quelques provinces et territoires, notamment l’Alberta, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador et le Yukon, ont promulgué des lois interdisant de fumer sur les terrasses. En élargissant la portée de ses Règlements sans fumée, Ottawa deviendra chef de file en joignant les rangs des autres villes branchées sur le progrès qui se sont dotées de tels règlements afin de mieux protéger leurs résidents de la fumée secondaire dans les lieux publics extérieurs.

 

Prévention du tabagisme

Sensibiliser la population aux dangers de la fumée secondaire et collaborer avec des partenaires communautaires pour adopter des politiques sans fumée, ou en étendre la portée, constitue une approche efficace pour élargir les règlements sans fumée et prévenir le tabagisme, surtout auprès des enfants et des jeunes. Les stratégies médias et de marketing social ciblées qui prennent appui sur des campagnes médiatiques traditionnelles et non traditionnelles sont plus efficaces lorsqu’elles sont combinées à d’autres éléments d’une stratégie globale, par exemple des interventions menées par des jeunes et encadrées par des adultes visant à prévenir l’initiation au tabagisme des enfants et des jeunes. Les interventions, notamment l’élaboration, la mise en vigueur et l’application de politiques qui visent les populations les plus à risque, sont particulièrement efficaces dans les écoles, les collèges, les universités, les lieux de travail et les communautés. Enfin, en étant vigilant quant à l’accès aux produits du tabac chez les détaillants et à la conformité de ces derniers, on prévient la vente de ces produits aux consommateurs mineurs, ce qui en restreint l’accès par les sources sociales.

 

Les résidents d’Ottawa sont en faveur de l’ajout d’espaces sans fumée

 

Sondage d’opinion publique

Un sondage mené par Ipsos-Reid en août 2011 auprès de 400 résidents d’Ottawa a démontré que la majorité d’entre eux étaient en faveur ou fortement en faveur que les parcs, les terrains de jeux, les terrains de sport extérieurs et les terrasses deviennent des espaces sans fumée. Les résultats montrent une augmentation de l’appui des résidents par rapport à un sondage semblable mené par Metrovox en 2005 (tableau 1).


 

Tableau 1 : Pourcentage des résidents d’Ottawa « fortement en faveur » ou « en faveur » de l’établissement d’espaces sans fumée

 

2005

2011

Entrées des lieux publics

66 %

84 %

Entrées des lieux de travail

65 %

81 %

Terrains de sport extérieurs

54 %

81 %

Hôtels, motels, auberges

NP*

78 %

Terrains d’hôpitaux

59 %

78 %

Propriétés municipales

NP*

77 %

Terrains de jeux et parcs

71 %

77 %

Campus d’établissements postsecondaires

NP*

74 %

Terrasses

50 %

73 %

Festivals, foires, défilés, marchés publics

NP*

70 %

Plages

55 %

68 %

Chantiers de construction

NP*

49 %

*NP = question non posée

 

 

Dans la région d'Ottawa, la marge d'erreur pour un échantillon n=400 est de 4,9% avec un niveau de confiance de 95%.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé des consultations publiques de SPO

Les consultations publiques de SPO, par lesquelles ont été recueillis des commentaires des résidents, des entreprises et des groupes communautaires, confirment l’appui généralisé des espaces extérieurs sans fumée. Dans le cadre de ces consultations, qui ont eu lieu entre le 18 octobre 2011 et le 20 janvier 2012, SPO a communiqué avec des milliers de résidents et d’entreprises de la ville, recueillant leur rétroaction par une multitude de moyens, tels que réunions publiques, questionnaires en ligne, courriels, appels téléphoniques et groupes de discussion. (Plus de 1 600 réponses ont été obtenues en ligne; elles présentent une proportion plus élevée de fumeurs par rapport aux taux actuels de tabagisme, et reflètent une distribution des jeunes adultes similaire à celle de la population en général.)

 

Dans l’ensemble, les consultations témoignent d’un appui massif pour les règlements proposés. En effet, les répondants se sont dit fortement en faveur de l’interdiction de fumer :

·         sur les propriétés municipales, y compris les parcs, les terrains de jeux et les terrains de sport extérieurs;

·         sur les terrasses extérieures des restaurants et des bars;

·         dans les entrées des lieux publics, des résidences et des lieux de travail;

·         dans les hôtels, motels et auberges;

·         sur les terrains d’hôpitaux.

 

Il est à noter que l’appui était toutefois modéré en ce qui concerne l’interdiction du tabagisme sur les campus d’établissements postsecondaires, sur les plages, dans les marchés, les festivals et les foires et durant les défilés. Le niveau de soutien le plus bas avait trait à l’interdiction de fumer dans les établissements de narguilés et sur les chantiers de construction.

 

Par ailleurs, SPO a eu recours à une panoplie de moyens pour entrer en contact, directement ou indirectement, avec des entreprises, des groupes communautaires et des associations professionnelles. Elle a par exemple envoyé plus de 3 000 lettres aux entreprises et groupes communautaires de la ville les invitant à donner leur avis sur les modifications proposées aux Règlements sans fumée d’Ottawa. Le personnel de SPO a aussi communiqué directement avec les établissements postsecondaires, les hôpitaux, la Commission de la capitale nationale, les organisateurs de festivals, les représentants de chantiers de construction et les organismes autochtones. De plus, SPO a tenu deux réunions de consultation auxquelles elle a convié les propriétaires de restaurants, de bars, d’établissements de narguilés et d’autres entreprises concernées. Peu d’entre eux y ont assisté, mais plusieurs zones d’amélioration commerciale ont communiqué avec SPO pour faire part de leur opinion. Enfin, le personnel de SPO a consulté certains comités consultatifs d’Ottawa, notamment le Comité consultatif sur les parcs et loisirs, le Comité consultatif sur la santé et les services sociaux et le Comité des affaires rurales.

 

Lors de ces consultations, les points les plus souvent soulevés étaient liés à l’application des règlements. D’autres motifs de préoccupation ont également été mentionnés, comme la nécessité de mettre toutes les entreprises sur un même pied d’égalité, le risque de voir augmenter la quantité de déchets sauvages, les répercussions commerciales, les effets sur la santé des résidents et la nécessité de trouver un juste équilibre entre les besoins des fumeurs et ceux des non-fumeurs. La stratégie renouvelée pour un Ottawa sans fumée traite de toutes ces questions.

 

Priorités du Conseil de santé et de la Ville d’Ottawa

 

L’ajout d’espaces sans fumée constitue l’une des priorités stratégiques du Conseil de santé pour son mandat de 2011-2014.

 

Par ailleurs, la stratégie renouvelée pour un Ottawa sans fumée contribue à deux priorités de la Ville :

·         Communauté saine et bienveillante : Permettre à tous les résidents de jouir d’une grande qualité de vie et contribuer au bien-être de la collectivité au moyen d’endroits sains, sécuritaires, sûrs, accessibles et accueillants.

·         Gérance environnementale : Faire la promotion de la viabilité à long terme et réduire notre empreinte écologique en maintenant et en améliorant la qualité de l’air et de l’eau et en protégeant nos terres et ressources naturelles, le tout dans le but d’améliorer la qualité de l’environnement de nos résidents.

 

La stratégie a également pour but de soutenir la nouvelle entente de responsabilité sur la santé publique conclue entre les conseils de santé et le ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Les deux indicateurs de rendement relatif au tabagisme sont les taux d’initiation au tabagisme chez les jeunes et les taux de conformité des détaillants aux exigences restreignant l’accès des jeunes aux produits de tabac.

À l’heure actuelle, 80,2 % des jeunes d’Ottawa (âgés de 12 à 18 ans) n’ont jamais fumé une cigarette complète, et 86 % des détaillants de produits du tabac respectent les exigences de la Loi favorisant un Ontario sans fumée qui concernent l’accès des jeunes au tabac (48). Dans la version actuelle de sa stratégie pour 2012, SPO vise un taux d’initiation des jeunes au tabagisme de 81,8 % et un taux de conformité des détaillants d’au moins 90 %.

 

1.       Ottawa Public Health.  2012. Epidemiology Scan: A Review of Tobacco Indicators. Ottawa (ON) Ottawa Public Health.

2.       Smoke-Free Ontario Scientific Advisory Committee.  2010, Evidence to Guide Action:  Comprehensive Tobacco Control Action:  Comprehensive Tobacco Control in Ontario report.

3.       Health Canada website.  www.hc-sc.gc/ca/hl-vs/tobac-tabac/second/index-eng.php

4.       World Health Organization.   www.who.int/tobacco/research/secondhand_smoke/en/

5.       Canadian Cancer Society.   www.cancer.ca/Ontario/Prevention/Quit%20smoking/Second-hand%20smoke.aspx?sc_lang=en

6.       U.S. Department of Health and Human Services.  2006. The Health Consequences of Involuntary Exposure to Tobacco Smoke:  A Report of the Surgeon General.  Centres for Disease Control and Prevention, Coordinating Centre for Health Promotion, National Centre for Chronic Disease Prevention and Health Promotion, Office on Smoking and Health.

7.       Yarlioglues M., Kaya M., Ardic I., Calapkorur B., Dogdu O., Akpek M., Ozdogru M., Kalay N., Dogan A., Ozdogru I., Oguzhan A.  2010. Acute effects of passive smoking on blood pressure and heart rate in healthy females.  Blood Pressure Monitoring.

8.       California Environmental Protection Agency.  Air Resources Board.  2006.  Proposed Identification of Environmental Tobacco Smoke as a Toxic Air Contaminant.  California Environmental Protection Agency, Air Resources Board and Office of Environmental Health Hazard Assessment.

9.       Miller, M., Marty, M.,Broadwin, R., Johnson, K., Salmon, A. , Winder, B., and Steinmaus, C.  2007. The association between exposure to environmental tobacco smoke and breast cancer: A review by the California Environmental Protection Agency. Preventive Medicine.

10.    Cuthbertson L., Britton J.  2010.  Passive smoking and children’s health.  Clinical Medicine.

11.    Brennan, E., Cameron, M., Warne, C., Durkin, S., Borland, R., Travers M., Hyland A., and Wakefield M.  2010.  Secondhand smoke drift:  Examining the influence of indoor smoking bans on indoor and outdoor air quality at pubs and bars.   Society for Research on Nicotine and Tobacco.

12.    Cameron M., Brennan E., Durkin s., Borland R., Travers M., Hyland A., Spittal M., and Wakefield M.  2009.  Secondhand smoke exposure (PM2.5) in outdoor dining areas and its correlates.  Tobacco Control Journal.

13.    Hall J.C., Bernet, J.T., Hall D.B., St.Helen G., Kudon L.H., and Naeher L.P. 2009.  Assessment of Exposure to Secondhand Smoke at outdoor Bars and Family Restaurants in Athens, Georgia, Using Salivary Cotinine.  Journal of Occupational and Environmental Hygiene.

14.    Kaufman, P., Zhang, B., and Bondy, S.  2010.  Not just “a few wisps”: real-time measurement of tobacco smoke at entrances to office buildings.   Tobacco Control Journal.

15.    Kennedy, R.  2010.  Smoke-free patios-A study of air quality on patios that permit or restrict smoking in the City of Ottawa. Canadian Council for Tobacco Control.

16.    Klepis NE, Ott WR & Switzer P. 2007.  Real time measurement of outdoor tobacco smoke particles.  Journal of Air & Waste Management Association.

17.    Millar J., Drasic L., Copes R., and Rekart J.  2006.  Environmental Tobacco Smoke in Indoor and Outdoor Public Places.  British Columbia Provincial Health Services Authority. 

18.    Mulcahy, M., Evans DS., Hammond SK., Repace JL.,  and Byrne M.  2005.  Second-hand smoke exposure and risk following the Irish smoking ban:  an assessment of salivary cotinine concentrations in hotel workers and air nicotine levels in bars.  Tobacco Control.

19.    Repace, J.  2008.  Benefits of smoke-free regulations in outdoor settings:  Beaches, golf courses, parks, patios and in motor vehicles.  http://www.repace.com/pdf/Repace_Ch_15_Outdoor_Smoke.pdf

20.    Stafford, J., Daube, M., and Franklin, P.  2010.  Second-hand smoke in alfresco areas.  Health Promotion Journal of Australia.

21.    Travers MJ, Higbee C & Hyland A.  2007.  Vancouver Island Outdoor Smoking Air Monitoring Study 2007.  Poswell Park Cancer Insitute. 

22.    Zhang B., Bondy S., and Ferrence R.  2009.  Do indoor smoke-free laws provide bar workers with adequate protection from second hand smoke?  Preventive Medicine Journal.

23.    Ontario Tobacco Research Unit Monitoring Survey.  2008

24.    Brunnhuber, K., Cummings, M., Feit, S., Sherman, S., and Woodcock, J.  2007.  Putting evidence into practice:  Smoking cessation.  BMJ Clinical Evidence.

25.    World Health Organization: 2009.  The Trend Toward Smoke-free Outdoor Areas. Framework Convention on Tobacco Control Article.    

26.    Fichtenberg CM, Glantz SA. 2002.  Effect of smoke-free workplaces on smoking behaviour: Systematic review. Br Med Journal.

27.    Pierce JP, Leon M. 2008.  Effectiveness of smoke-free policies. Lancet Oncology.

28.      Wakefield MA, Chaloupka FJ, Kaufman NJ, Orleans CT, Barker DC, Ruel EE. 2000.  Effect of restrictions on smoking at home, at school, and in public places on teenage smoking: Cross sectional study. Br Med Journal

29.    Hopkins DP, Briss BA, Ricard CJ, Husten CG, Carande-Kulis VG, Fielding JE et al. 2001.  Reviews of evidence regarding interventions to reduce tobacco use and exposure to environmental tobacco smoke. Am J Prev Med

30.    Callinan JE, Clarke A, Doherty K, Kelleher C. 2010.  Legislative smoking bans for reducing secondhand smoke exposure, smoking prevalence and tobacco consumption. Cochrane Database of Systematic Reviews.

31.    Farkas AJ, Gilpin EA, White MM, Pierce JP. 2000.  Association between household and workplace smoking restrictions and adolescent smoking. JAMA.

32.    Tu J., Nardi l., Fang J., Liu J., Khalid L., Johansen H.  2009.  National trends in rates of death and hospital admissions related to acute myocardial infarction, heart failure and stroke, 1994-2004.  Canadian Medical Association Journal.

33.    Glantz S. 2008.  Meta-analysis of the effects of smoke free laws on acute myocardial infarction:  An update.  Preventive Medicine.

34.    Naiman, A., Glazier, R. and Moineddin, R.  2010.  Association of anti-smoking legislation with rates of hospital admission for cardiovascular and respiratory condition.  Canadian Medical Association Journal.

35.    Eagan, T., Hetland,  J,  2006.  Decline in respiratory symptoms in service workers five months after a public smoking ban.  Tob Control. 

36.    Lemstra M, Neudorf C, Opondo J. 2008.  Implications of a public smoking ban. Can J Public Health

37.    Juster HR, Loomis BR, Hinman TM, Farrelly MC, Hyland A, Bauer UE et al. 2007.  Declines in hospital admissions for acute myocardial infarction in New York State after implementation of a comprehensive smoking ban. Am J Public Health.

38.    Kennedy, R., Marshall, T., and Mutti, S.  2010.  Understanding the impact of the Smoke-Free Ontario Act on hospitality establishments’ outdoor environments:  a survey of restaurants and bars.  Tobacco Control Journal.

39.    The Centre for Social Gerontology.  Economic Impacts of Smoke-Free Environments:  Smoke-Free Environments Law Project.  www.tcsg.org/sfelp/economic.htm

40.    Bourns, B., and Malcolmson, A.  2001.  Economic Impact Analysis of the No-Smoking By-Law on the Hospitality Industry in Ottawa.  KPMG Report. ,

41.    Kennedy R. Evaluation of the City of Woodstock's Outdoor Smoking By-law: A Longitudinal Study of Smokers and Non-Smokers. University of Waterloo; 2010.

42.    Fong GT, Hyland A, Borland R, Hammond D, Hastings G, McNeill. 2006.  A. Reductions in tobacco smoke pollution and increases in support for smoke-free public places following the implementation of comprehensive smoke-free workplace legislation in the republic of Ireland: Findings from the ITC Ireland/UK survey. Tobacco Control.

43.    Toi Te Ora – 2009.  Public Health Service. Rotorua Smokefree Outdoor Public Spaces Policy Evaluation Report.

44.    Regional Public Health. 2009.  Kapiti Coast Smokefree Outdoor Public Places Evaluation Report. 

45.    Toi Te Ora. 2009.- Public Health Service. Opotiki Smoke-free Outdoor Public Spaces Evaluation Report. 

46.    Giles-Corti B, Clarkson JP, Donovan RJ, Frizzell SK, Carroll AM, Pikora T et al. 2001.  Creating smoke-free environments in recreational settings. Health Educ Behav.

47.    Queensland Health. 2007.  Review of Smoke-free Laws.  2007. Brisbane, Australia, Alcohol, Tobacco and Other Drug Report.

48.    Ministry of Health and Long Term Care.  2011.  Accountability Agreement Indicators for Ottawa


 

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Background Information: Rationale for a

Renewed Strategy for a Smoke-Free Ottawa

 

Ottawa Residents’ Exposure to Second-Hand Smoke

 

In Ottawa, 15% of residents – approximately 105,000 people – aged 19 and older currently smoke tobacco (1).  The smoking rate has levelled off since 2005 after steep declines in earlier years associated with a variety of interventions including the introduction of smoke-free public space regulations in Ottawa in 2001. Despite this progress, tobacco use continues to be the leading cause of preventable death and disease in Ontario (2).  In Ottawa, 19% of deaths in 2007 - approximately 1,000 deaths - were attributable to first-hand and second-hand smoke (1). Vulnerable populations such as children, seniors, pregnant women and people with heart and respiratory problems are particularly at risk of adverse health effects caused by SHS.  Exposure to tobacco smoke can trigger cardiovascular events, severe asthma attacks and can aggravate existing chronic obstructive pulmonary disease and other respiratory conditions (3-10).  

 

There is no safe level of exposure to SHS. Even in small concentrations, it causes harm (6). Recent studies have found that SHS in outdoor spaces can be as toxic as that indoors (11 -22). A 2007 Stanford University study found that outdoor SHS particle concentrations were detectable at distances beyond 13 feet from where the active smoking was occurring (16).  A study of smoking on patios in Ottawa found that the SHS particulate matter on a smoky patio is much higher than the particulate matter from a busy road source (15).  

 

According to the 2010 Canadian Community Health Survey, 19% of non-smoking Ottawa residents aged 12 and older are exposed to SHS in public places such as bars, restaurants, shopping malls, arenas, bingo halls and bowling alleys. This is an increase from the 2009 estimate of 8% (1).  The 2008 Ontario Tobacco Research Unit Survey indicated that 77% of patrons are exposed to SHS on bar patios, 56% of Ontarians are exposed to SHS in parks and on sidewalks and 53% are exposed to SHS at building entrances (23). 

 

Tobacco use currently costs the Ontario economy an estimated $7.73 billion: $1.93 billion in direct health care costs and $5.8 billion in costs associated with lost productivity.   For Ottawa residents, hospitalization costs due to smoking-related illnesses are almost $40 million per year (1).

 

Effectiveness of a Comprehensive Smoke-Free Strategy

 

The proposed smoke-free strategy includes the three pillars of protection, prevention and cessation.

 

Cessation Programming

A tobacco control strategy with appropriate investment in cessation will attain significant short-term reductions in health burden and health care costs (1). Cessation is a highly cost-effective intervention that saves lives. Becoming free from tobacco use or nicotine dependence can be a lifelong struggle. Cessation strategies are effective when they attract tobacco users at every possible opportunity and support them throughout their entire cessation process, and sometimes many cessation attempts. 

 

According to the 2007/2008 Canadian Community Health Survey, about 3 out of 5 Ottawa smokers indicated that they wanted to quit (1). Research into what helps smokers quit smoking successfully suggests a wide variety of strategies and interventions works best (24). While some individuals are successful at quitting on their own, most smokers benefit from support that may range from individual counselling, telephone, text messaging, web-based services, and/or group counselling. NRT is also an effective cessation support along with routine screening for tobacco use by health care professionals at all points of  contact. Finally that cessation is widely available in multiple settings, such as workplaces, schools, and health institutions, support people to successfully quit.

 

Protection- Smoke-Free Legislation

According to the World Health Organization, 100% smoke-free environments is the only effective way to protect the population from the harmful effects of SHS (25).

 

Numerous studies have shown that smoke-free legislation reduces smoking rates, youth initiation rates and increases quit attempts (26-31). Smoking bans have also been associated with improved health outcomes, such as reductions in heart attacks, respiratory illness and acute coronary events (32-37).  Further, studies show that smoking bans have no adverse economic impact on the restaurant, bar and pub industry (38-40). Lastly, smoke-free legislation does not appear to have negative impact on the use of spaces covered by the bans and have resulted in high degree of support and compliance from both smokers and non-smokers (40-47).

Over the past several years, an increasing number of Ontario municipalities have enacted smoke-free by-laws that include outdoor public places. To date, eight municipalities[4] in Ontario have made patios smoke-free, 29 municipalities[5] have smoke-free parks, playgrounds and sports fields and six municipalities[6] have made their beaches smoke-free. A number of provinces and territories, including Alberta, Nova Scotia, Newfoundland and Labrador and Yukon, have enacted laws that prohibit smoking on patios. Expanding Ottawa’s smoke-free by-laws will put Ottawa in the lead with other progressive cities that are enacting regulations to further protect residents from SHS in outdoor public places.  

Tobacco Prevention

Educating the public on the dangers of SHS and working with community partners to adopt or expand on smoke-free policies is an effective approach to expanding smoke-free regulations and preventing tobacco use, especially for children and youth. Targeted media and social marketing strategies using traditional and non-traditional media campaigns are most effective when combined with other elements of a comprehensive strategy; including youth led adult guided models targeted to prevent children and youth from starting smoking.  Interventions including policy development, implementation and enforcement targeted to those at highest risk are most effective across schools, colleges, universities, workplaces and communities. Vigilance of retail access and compliance prevent sales to underage consumers and thus lead to reduced access through social sources.

 

Ottawa Residents Want Expanded Smoke-Free Spaces

 

Public Opinion Poll

An Ipsos-Reid survey of 400 Ottawa residents conducted in August 2011 showed that a majority supported or strongly supported smoke-free parks and playgrounds, outdoor sports fields and patios. The level of support has increased since a Metrovox survey that asked residents similar questions in 2005 (Table 1).

 

Table 1:  % of Ottawa residents “strongly in favour” or “in favour” of smoke free spaces

 

2005

2011

Doorways to public places

66%

84%

Doorways to workplaces

65%

81%

Outdoor Sports Field

54%

81%

Inside hotels, motels, B&B

NA*

78%

Hospital Campuses

59%

78%

Municipal Properties

NA*

77%

Playgrounds and Parks

71%

77%

Post-secondary campuses

NA*

74%

Patios

50%

73%

Festivals, fairs, parades, markets

NA*

70%

Beaches

55%

68%

Construction Sites

NA*

49%

*NA= Not Asked

 

 

The margin of error for a sample size of n=400 in the Ottawa area is 4.9% at a 95% confidence level.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Summary of OPH’s Public Consultations

OPH’s public consultations, which included comments from residents, businesses and community groups, confirm widespread support for smoke-free outdoor spaces. Consultations took place between October 18, 2011 and January 20, 2012. During this time, OPH contacted and heard from thousands of Ottawa residents and business through a multitude of mediums, including public meetings, on-line questionnaire, emails, phone calls, and focused meetings. (More than 1,600 on-line responses were collected and they reflect a higher proportion of smokers as compared to current smoking rates, and the distribution of young adults is similar to the population.)

 

Overall, consultations suggested a high degree of support for the proposed regulations.  Respondents expressed strong public support for smoking bans in: 

·         Municipal properties:  parks, playgrounds, and outdoor sports fields

·         Outdoor patios of restaurants and bars

·         Doorways to public places, homes and workplaces

·         Inside hotels, motels and B&B

·         Hospital campuses

 

Support was moderate for smoking bans on post-secondary campuses, beaches, festivals, fairs, parades and markets. The lowest public support was regarding bans on smoking in water-pipe establishments and on construction sites.

 

OPH also used a multitude of channels to directly and indirectly reach businesses, community groups and trade associations. As part of this process, OPH sent over 3,000 letters to Ottawa businesses and community groups inviting these groups to provide their input on the proposed updating of the City’s Smoke-Free By-law. OPH staff also communicated directly with post-secondary institutions, hospitals, National Capital Commission, festival organizers, construction site representatives, and Aboriginal organizations.  In addition, OPH hosted two consultation meetings for owners of restaurants, bar, and water-pipe establishments and other relevant businesses. Attendance was low at these meetings, but several Business Improvement Areas contacted OPH to voice their opinions. OPH staff also consulted a number of the City’s Advisory Committees, including the Parks and Recreation Advisory Committee, the Health and Social Services Committee and the Rural Affairs Advisory Committee.

 

The most common issues raised throughout the consultations related to enforcement of regulations.  Other issues included the need to create a fair and level playing field for businesses, potential to exacerbate litter, impacts on business, health effects on people and balancing the needs of those who smoke and those that do not smoke. All of these concerns are addressed in the Renewed Strategy for a Smoke-Free Ottawa. 

 

City Of Ottawa and Ottawa Board of Health Priorities

 

The expansion of smoke-free spaces has been identified as a BOH Strategic Priority for 2011 to 2014.

 

The Renewed Strategy for a Smoke-Free Ottawa also contributes to two of the City of Ottawa’s Priorities:

·         Healthy and Caring Communities: Help all residents enjoy a high quality of life and contribute to community well-being through healthy, safe, secure, accessible and inclusive places.

·         Environmental Stewardship: Promote long-term sustainability and reduce our environmental footprint by maintaining and improving the quality of our air and water, by protecting our natural resources and land to enhance the quality of the environment for our residents.

 

In addition, the Strategy will support the new Public Health Accountability Agreement between boards of health and the Ministry of Health and Long-Term Care. Two performance indicators related to tobacco are youth initiation rates, and vendor compliance rates to restrict youth access to tobacco.

 

Presently, in Ottawa 80.2% of youth (ages 12-18) have never smoked a whole cigarette and 86% of tobacco retailers are complying with the SFOA youth access laws (48).  The proposed draft 2012 targets for OPH are currently 81.8% for youth initiation rates and 90% or greater for vendor compliance.

 

References are listed below

 

 

 



[1] Brighton, Burpee and Mills, Comté Haldimand, Kingston, Tehkummah, Thunder Bay, Huron Shores, Woodstock

[2] Adjala-Tosorontio, Arnprior, Barrie, Belleville, Chatham-Kent, Clearview, Cobourg, Collingwood, Cornwall, Elliot Lake, Hastings-Prince Edward Counties, Huntsville, Georgina, Midland, New Tecumseh,  North Huron, Orillia, Peterborough, Quinte West, Sault Ste. Marie, Smith-Ennismore-Lakefield, South Bruce, St. Thomas, Toronto, Thunder Bay, Timmins, Uxbridge, Woodstock, Hamilton (2012)

[3] Arnprior, Orillia, Perterborough, Smith-Ennismore-Lakefield, Thunder Bay, Timmins

[4] Brighton, Burpee & Mills, Haldimand County, Kingston, Tehkummah, Thunder Bay, Huron Shores, Woodstock

[5] Adjala-Tosorontio, Arnprior, Barrie, Bellville, Chatham-Kent, Clearview, Cobourg, Collingwood, Cornwall, Elliot Lake, Hastings-Prince Edward Counties, Huntsville, Georgina, Midland, New Tecumseh,  North Huron, Orillia, Peterborough, Quinte West, Sault Ste. Marie, Smith-Ennismore-Lakefield, South Bruce, St. Thomas, Toronto, Thunder Bay, Timmins, Uxbridge, Woodstock, Hamilton (2012)

[6] Arnprior, Orillia, Perterborough, Smith-Ennismore-Lakefield, Thunder Bay, Timmins